L'extrémisme gagne du terrain au sein de l'armée canadienne

Envoyé par AFP et divers médias en date du 02 mai 2022 à 15h04

Anita Anand, ministre des Forces armées canadiennes

(Ottawa) Rien n’a changé, ou si peu, en 20 ans. Malgré les mises en garde et des batteries de recommandations, les Forces armées canadiennes (FAC) sont toujours aux prises avec des problèmes de racisme systémique et de discrimination nuisibles à sa capacité opérationnelle. Et l’infiltration de sympathisants de l’extrême droite n’a rien pour arranger les choses.


Mélanie Marquis, Journal La presse, 25 avril 2022.

Le nombre de suprémacistes blancs et d’autres extrémistes violents au sein de l’armée canadienne augmente “à un rythme inquiétant”, selon un rapport publié le 25 avril qui accuse le commandement de ne pas en faire assez pour combattre cette tendance.

“La réalité, c’est qu’un racisme généralisé existe au sein de notre institution et que nous devons l’éliminer”, a souligné lors d’une conférence de presse la ministre de la Défense Anita Anand.

Le rapport pointe aussi la diffusion de l’islamophobie, de l’antisémitisme, du racisme contre les personnes noires et autochtones, ainsi que du sexisme et de l’homophobie chez les militaires canadiens.

komitid.fr, 28 avril 2022.

Mais les adeptes de ces idéologies extrémistes se cachent de mieux en mieux, par exemple en cryptant leurs communications ou en passant par le darknet, note le rapport, tandis que les efforts visant à les débusquer restent «isolés et inefficaces».

En outre, de nombreuses recommandations depuis 20 ans en la matière sont restées lettre morte, «mal mises en œuvre, enterrées ou même abandonnées», remarque Sandra Perron, qui a cosigné le rapport.

«Dès lors qu’on leur prête attention, [ces groupes] changent de nom, de symboles», a prévenu le chef d’état-major, le général Wayne Eyre, appelant à rester «très vigilants et informés» pour pouvoir les repérer.

Journal de Montréal, 25 avril 2022.

Le chef d'état-major de la Défense, le lieutenant-général Wayne Eyre, a affirmé que le travail d'éducation sur les différents groupes extrémistes doit être constant puisque ceux-ci évoluent. Le réel défi auquel nous faisons face est qu'une fois que ces organisations tombent sous les projecteurs, elles tendent à se transformer, à changer leurs noms, leurs symboles, a-t-il dit.

Radio-Canada, 25 avril 2022. (avec un reportage sur vidéo)

 

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