 |
COMMUNIQUÉ,
Le 14 février 2003 |
Pour
diffusion immédiate
Etat
de la situation
Suite
à une période difficile pour la communauté qui
subissait de la violence, le Comité sur la violence de la
Table de concertation des gais et des lesbiennes a formé le
projet Dire enfin la violence en 1993 grâce à
un programme dans lequel était inscrit des objectifs à
atteindre, les moyens pour y parvenir, les ressources humaines
requises ainsi que le budget nécessaire pour atteindre la
mission. Suite au rapport de l’illégalité à
l’égalité, de la Commission des Droits de la
personne du Québec, Dire enfin la violence est né
en 1995 avec l’aval gouvernemental.
Malgré
la 25ième recommandation du rapport précisant
l’importance d’un tel projet, l’organisme n’a
jamais recu le financement adéquat ni n’a jamais obtenu
de financement récurant.
Pourtant,
d’année en année, les militants, employés
et bénévoles impliqués ont réussi à
atteindre plusieurs objectifs, entre autre, d’aider des
milliers de victimes et sensibiliser des milliers de personnes aux
ravages que cause l’homophobie. Nous avons travaillé de
près avec le service de Police de la ville de Montréal,
gagné des prix d’excellence, offert un milieu de stage à
de nombreux étudiants désirant approfondir leur
connaissance sur la matière, donné des conférences
et organisé des activités de sensibilisation.
Le
manque de financement nous a obligé plus d’une fois à
suspendre nos activités. Les employés ont travaillé
bénévolement pour combler les besoins urgent de la
clientèle. Malgré ces situations difficiles et
précaires, nous sommes parvenus à obtenir une
reconnaissance de nos besoins particuliers et spécifiques de
la part de diverses institutions. Entre autres la reconnaissance de
l’existence de la violence homophobe et de la violence entre
conjoint de mLme sexe. Notre relation auprès du Service de
police de la Ville de Montréal, de l’Indemnisation des
victimes d’actes criminels, des Centre Locaux de Services
Communautaire et le Système judiciaire a permis le
développement d’une approche non discriminatoire à
l’égard des victimes gaies et lesbiennes, ainsi qu’une
certaine reconnaissance des différences.
Depuis
l’ouverture de l’organisme, une grande part de l’énergie
a été consacrée à la recherche de
financement et plusieurs demandes de subvention ont été
faites sans toutefois obtenir de résultat favorable.
Pour
remédier à la situation, les administrateurs passés
et actuels ont adapté la structure de l’organisme pour
pallier aux besoins de la clientèle en sacrifiant une partie
du programme initial. Le programme était basé sur
l’embauche de cinq employés permanents assurant le
développement de l’expertise, la continuité et la
qualité des servies. Nous avons réalisé que
l’organisme est loin d’êre celui qu’il devait
êre à l’origine.
Les
progrès en matière de reconnaissance des problématiques
reliés à la violence homophobe, la discrimination et à
la violence conjugale ainsi que le manque de moyens remet en doute la
survie de l’organisme qui est, d’année en année,
en constante instabilité, ce qui empLche de répondre
adéquatement aux besoins de la clientèle.
Nous
avons convoqué une Assemblée générale
spéciale à laquelle les membres ont voté une
résolution pour la dissolution de la corporation Dire enfin
la violence.
Par
conséquent c’est avec regret que je dois vous informer
que toutes nos activités sont suspendues.
Nous
vous invitons à avoir une attention particulière pour
les gais te lesbiennes victimes de violence qui n’ont plus de
services spécifiques et nous vous incitons à les
référer aux services suivant:
Centre
d’aides aux victimes d’actes criminels
Centre
local de services communautaire
S.O.S
Violence conjugale
Gai
Écoute
Indemnisation
des victimes d’actes criminels
Service
de Police de la ville de Montréal
La
Commission des droits de la personne et de la jeunesse
Groupe
d’intervention en violence conjugale lesbienne
Si
vous devez aider une personne qui est victime d’homophobie ou
de violence entre conjoint de même sexe, nous vous invitons a
visiter notre site web a l’adresse suivante:
www.direenfinlaviolence.qc.ca
qui sera diffusé pour les trois prochain mois et de consulter
la section trucs et conseils et ressources.
Les
administrateurs tiennent à remercier les fondateurs, toutes
les personnes ayant oeuvré au sein de Dire enfin la
violence, nos collaborateurs, nos partenaires et nos
commanditaires.
Il
y a encore beaucoup de travail à faire pour vaincre
l’homophobie et garantir des services adaptés aux gais
et lesbiennes. Nous espérons qu’il y aura une relève
pour aider les victimes et prévenir les crimes haineux dans la
communauté.
Michelle
Lamoureux coordonnatrice
30 |