Marche des fiertés de Paris 2018

Envoyé par ALGI en date du 02 juillet 2018 à 15h32
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Une foule très importante a participé à la Marche des fiertés à Paris le 30 juin. Les journaux rapportent que plusieurs groupes sont intervenus pour donner un caractère plus politique à la fête/manifestation. Voici quelques extraits.

La Marche des fiertés met samedi l'accent sur les discriminations homophobes dans le sport. Ce rassemblement a lieu cependant sur fond de bisbilles entre les organisateurs et des associations qui dénoncent une "entreprise de dépolitisation".

Au moment où la Coupe du monde de football bat son plein en Russie, 87 groupes, aidés par 300 bénévoles et 40 secouristes, y dénonceront notamment "les chants homophobes dans les stades", "les traitements ou mutilations que subissent des athlètes féminines", "l'impossibilité d'évoquer son homosexualité dans le sport pour ne pas perdre des sponsors", a expliqué Clémence Zamora-Cruz, la porte-parole de l'Inter-LGBT. "L'homophobie dans le sport est représentative de ce qui se passe dans la société", a-t-elle ajouté.

Certaines associations ont toutefois déploré que le thème ne soit pas porté sur la PMA (Procréation médicalement assistée), dont l'ouverture aux femmes célibataires et homosexuelles a été longuement débattue ces derniers mois. SOS Homophobie a ainsi annoncé qu'elle marcherait, elle, derrière le slogan "PMA, l'égalité n'attend pas !", pour "demander au gouvernement et à la majorité d'ouvrir au plus vite le débat au Parlement".

"N'oublions pas les pays qui persécutent"

Interrogé sur l'antenne de France 24, Alexandre Marcel, président du comité Idaho France, une ONG qui organise des actions contre l'homophobie, a aussi insisté sur le fait qu'il ne fallait pas oublier les discriminations un peu partout dans le monde. "Cette année, la Marche des fiertés met l'accent sur le sport, mais n'oublions pas les pays qui persécutent le simple fait d'aimer entre adultes consentants. Cela représente plus de 75 pays sur la planète", a-t-il affirmé.

"Nous en profitons pour parler du cas de Sabri, condamné à huit mois de prison ferme en Tunisie pour homosexualité. Nous avons réussi à le faire sortir avant l’exécution de sa peine et l'Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides, NDRL] vient de refuser sa demande d'asile. Nous ne comprenons pas comment une personne suivie par l'un de nos partenaires, le Refuge, avec un dossier complet ait pu être se voir refuser sa demande d’asile", a-t-il également décrit.

>> À lire aussi : "Africains et homosexuels : l'exil pour seul horizon"

Plusieurs collectifs appellent, eux, sur Facebook à former un cortège de tête pour dénoncer une "entreprise de dépolitisation" du mouvement LGBT et protester contre un mot d'ordre "surréaliste".

De son côté, Act Up, qui fêtait l'an dernier ses 25 ans, s'est émue d'être "reléguée à l'avant-dernière place du cortège", après des sponsors comme Mastercard et Tinder, qui ont tous les deux une place en milieu de cortège.

"Les associations historiques de lutte contre le sida, pleinement mobilisées pour défendre toutes les communautés frappées par l'épidémie, se retrouvent reléguées derrière l'ensemble des sponsors", écrit l'association dans un communiqué. "Les questions de santé sont primordiales, il y a des messages de prévention, et trois minutes de silence en hommage aux morts", s'est défendue Clémence Zamora-Cruz, pour qui "on ne peut pas nous dire que le sujet du sida n'est pas abordé".

Source : france24.com


La Marche des fiertés annuelle mettra samedi à Paris l'accent sur les discriminations homophobes dans le sport sur fond de bisbilles entre les organisateurs et Act Up, qui dénonce une "relégation des séropos et des précaires" en fin de cortège. (...)

SOS homophobie a ainsi annoncé qu'elle marcherait, elle, derrière le slogan "PMA, l'égalité n'attend pas !", pour "demander au gouvernement et à la majorité d'ouvrir au plus vite le débat au Parlement".

Plusieurs collectifs appellent, eux, sur Facebook à former un cortège de tête pour dénoncer une "entreprise de dépolitisation" du mouvement LGBT et protester contre un mot d'ordre "surréaliste".

(...) Les associations de défense de la cause LGBT (Lesbiennes, gays, bi, trans) continuent par ailleurs de s'inquiéter de la persistance des agressions homophobes.

Selon une étude de l'Ifop présentée mercredi, plus de la moitié (53 %) des personnes se définissant comme homosexuelle, bisexuelle ou transgenre ont déjà été victimes d'une agression homophobe.

Parmi les faits répertoriés: insultes (28 %), attouchements ou gestes à caractère sexuel (24 %), menaces de révéler l'orientation sexuelle à des proches, collègues ou voisins (18 %), ou viol (11 %).

C'est dans l'agglomération parisienne - qui abrite le quartier du Marais où sont concentrés la majorité des bars et boîtes de nuit gays - que ces agressions sont les plus nombreuses.

Source : lepoint.fr


A Paris, un cortège de tête animé veut repolitiser la Marche des fiertés

Plusieurs centaines de personnes ont dénoncé, samedi, le racisme dont sont victimes les LGBT issus des minorités, la dépolitisation de la Gay Pride ou la présence de marques voulant améliorer leur image.

Ils étaient plusieurs centaines, membres de plusieurs associations, à s’être placés devant le défilé officiel de la Marche des fiertés 2018 (Gay Pride), entre la place de la Concorde et celle de la République, samedi 30 juin. Line, Florence ou Olivia, Jonas ou Camille, tous participaient cortège de tête à l’appel d’un collectif rassemblé autour du mot d’ordre « Stop au Pink Washing ». Bien décidés à faire entendre une autre musique que celle proposée par les organisateurs : « Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies ! »

Source : lemonde.fr


«Vous n’avez pas le monopole de la famille», «Fermez le Vatican, Guantanamo mental», «Ni la Terre ni les femmes ne sont des conquêtes», «A genoux jamais plus!» : les pancartes multipliaient les slogans, tandis que les chars remontaient la rue de Rivoli.

«On est ici pour nous amuser, mais il ne faut pas oublier la base : continuer à combattre pour nos droits», a déclaré David, 20 ans, venu de Toulouse avec deux amis pour le défilé.

Il a déploré «l’homophobie banalisée» : les insultes lancées dans la rue ou les dégradations commises sur les passages piétons peints aux couleurs de l’arc-en-ciel, dans le quartier du Marais à Paris, a-t-il cité.

Un drapeau arc-en-ciel, qui pavoisait l’Assemblée nationale en l’honneur de la Marche des fiertés, a été déchiré en fin de soirée vendredi. Un individu, se revendiquant «militant d’extrême droite et anti-LGBT», a été rapidement arrêté par la garde républicaine, a indiqué la présidence de l’Assemblée.

Source liberation.fr


Comme souvent, la marche s’est accompagnée de son lot de polémiques et de happenings.

Pour commencer, le mot d’ordre « Les discriminations au tapis, au sport comme dans la vie » était fortement contesté par les orphelins de la Pride de nuit — que les organisateurs.trices n’ont pas souhaité reconduire cette année. Plusieurs associations et collectifs ont donc décidé unilatéralement de prendre la tête du cortège, en ouvrant leur marche avec un groupe de « queers et trans racisé.e.s en non mixité ». Leur démarche était expliquée dans un appel intitulé Stop au Pinkwashing.

L’ordre de placement a également suscité quelques remous. Il y a quelques jours, Act Up-Paris avait fait part de sa colère d’être relégué en queue de cortège avec Aides. Sur Hornet, l’Inter-LGBT avait dit « comprendre la déception » de l’association, mais assumé sa décision.

Enfin, la vandalisation — à deux reprises de passages piétons dans le Marais — et celle des banderoles rainbow devant l’Assemblée Nationale étaient dans toutes les têtes.

Au final, les manifestant.e.s ont défilé tranquillement, certains en lançant des slogans politiques, d’autres en faisant juste la fête, et d’autres encore — peut-être les plus nombreux — en faisant les deux.

Source : hornet.com

(photo hornet.com)


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