Photo: Montréal Autochtone Le contingent autochtone ouvrait le défilé de la fierté l’an dernier et le fera à nouveau le 11 août prochain. Publiée sur ledevoir.com.

Ce texte fait partie du cahier spécial Fierté Montréal

S’il est évident que Fierté Montréal revendique des droits qui soutiennent la communauté LGBTQ+, les allochtones sont peut-être moins au fait que l’organisme soutient également les luttes autochtones. Cela se manifeste notamment par la reconnaissance que le festival a lieu sur des territoires non cédés, mais aussi en s’alliant à des organismes autochtones afin de célébrer la fierté avec elles. Tout ça dans le but de mieux représenter les personnes bispirituelles, indigiqueers et autochtones LGBTQ+.

(...)  Vincent Jeannotte [directeur général du Cercle Indigiqueer] rappelle que la colonisation a enlevé aux Autochtones leur langue et leur culture, faisant perdre des traditions que les communautés s’évertuent à retrouver. À son avis, la perte de lien avec la bispiritualité — qui réfère aux personnes s’identifiant comme ayant à la fois un esprit féminin et un esprit masculin — s’inscrit dans ce même phénomène. D’où l’importance de faire connaître ce concept aux allochtones, oui, mais aussi aux Autochtones.

« Historiquement, les personnes bi­spirituelles pouvaient avoir le rôle qu’elles désiraient dans une communauté. Une personne qui est aussi capable de chasser que d’élever un enfant, c’est un grand atout. Aujourd’hui, c’est extrêmement tabou dans certaines communautés. Il y a un manque de compréhension de ce qu’est la bispiritualité », déplore Vincent Jeannotte.

Participer aux Journées communautaires de Fierté Montréal ainsi qu’à ses conférences contribue à faire tomber ces tabous. Mais c’est aussi une façon de prouver son appartenance au groupe, qu’on parle des communautés autochtones ou LGBTQ+.

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