Corée du Sud, les cyber-harceleurs poussent leurs victimes au suicide

Envoyé par AFP et divers médias en date du 21 février 2022 à 15h31

Reprenant une nouvelle de l'agence France-Presse (AFP), divers médias, dont Fugues et Komitid, rapportent comment le cyber-harcèlement se mène impunément en Corée du Sud visant tout particulièrement les femmes et les personnes des communautéés LGBTQ+.

( Le drapeau de la Corée du Sud - Pixfiction / Shutterstock, publié avec l'article de Komitid )

Toute personne « perçue comme différente de la norme » risque de subir une attaque dont elle aura du mal à se remettre, explique à l'AFP Raphael Rashid, journaliste indépendant et commentateur basé à Séoul.
(...) Les comptes YouTube sud-coréens antiféministes, dont certains comptent des centaines de milliers d’abonnés, tirent profit du harcèlement, selon les experts.

« Les youtubeurs célèbres attirent davantage l’attention lorsqu’ils mettent en ligne des vidéos dénonçant le féminisme et les féministes », explique à l’AFP Jinsook Kim, post-doctorante à l’Université de Pennsylvanie.

Les femmes ou les minorités sont particulièrement vulnérables aux attaques et l’absence de loi anti-discrimination en Corée du Sud laisse les victimes sans défense.

« Il ne s’agit pas d’attaques aléatoires. Elles sont accusées d’être féministes ou homosexuelles », explique Jinsook Kim, en parlant de la plupart des victimes et notamment de BJ Jammi.

D’autres femmes connues du grand public ont été victimes de « doxxing » – leurs informations personnelles ont été publiées sur internet – de la part de youtubeurs masculins les accusant d’être « misandres ».

(...)  Traînées dans la boue, leur réputation mise en pièces, les victimes de cyberintimidation « ont le sentiment de n’avoir nulle part où s’échapper » et que « la société ne peut tolérer leur existence », ajoute-t-il.

« On a l’impression que le monde entier vous tourne le dos », confirme à l’AFP Kim Ju-hee, militante féministe qui avoue avoir pensé à se donner la mort.

Selon elle, les suicides sont inévitables tant que le droit et la justice restent impuissants face aux trolls. Et pour l’instant, « la cyberintimidation ne s’arrête que lorsque les victimes meurent ».

 


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