Un activiste LGBT ghanéen exhorte la communauté internationale à agir

Envoyé par komitid.fr / via ALGI en date du 08 novembre 2021 à 11h56

Au Ghana, la situation des personnes LGBTI+ s'est considérablement dégradée depuis le début de l'année. Komitid a interviewé lors de son séjour à Paris Davis Mac-lyalla, un activiste LGBT ghanéen qui exhorte la communauté internationale à agir.

(Crédit photo : Davis Mac-lyalla, komitid.fr)

Komitid : Quelle est la situation actuelle au Ghana ?

Davis Mac-lyalla : La vie est plus difficile pour les personnes LGBT au Ghana depuis le début de l’année. Le centre LGBTIQ a été perquisitionné et fermé, puis 21 personnes arrêtées en mai et en juillet, un projet de loi a été déposé au Parlement pour criminaliser les personnes LGBT. La vie n’est pas facile pour les personnes LGBT, leurs familles et leurs amis.

Comment expliquez-vous cette montée de l’homophobie et ce projet de loi ?

Le Ghana a été une société très tolérante jusqu’en 2019, lorsque l’organisation américaine World Congress of Families a ciblé le Ghana pour sa tolérance et son statut de pays pacifique. Ses membres sont venus au Ghana, ils ont rencontré des députés, ainsi que l’ancien président de la République et ils ont commencé à semer cette idée que partout où ils vont c’est ce genre de projet de loi qui devrait être mis en œuvre. Les problèmes que nous avons au Ghana sont importés, pas l’homosexualité ou les personnes LGBT. Sans la venue de la World Congress of Families au Ghana, je ne pense pas que nous aurions eu ce genre de projet de loi.

Pouvez-vous décrire ce groupe ?

Ce groupe est un groupe basé aux États-Unis avec un lien avec la Russie et ils promeuvent leur propre compréhension de la famille, ou de la vie, d’un point de vue conservateur très strict.

Que faites-vous pour faire pression sur le gouvernement ?

Le projet de loi n’a pas encore été adopté. Nous avons soumis un mémorandum. Nous soutenons que ce projet de loi n’est pas un projet de loi qui correspond aux valeurs ghanéennes, nous faisons du lobbying auprès des députés, des chefs religieux même si la majorité des chefs religieux, en particulier les chefs catholiques ou anglicans et protestants sont en faveur de ce projet de loi. Nous discutons avec les chefs traditionnels, des hauts gradés de la police, pour trouver le moyen de protéger notre communauté. Nous faisons tout notre possible pour que ce projet de loi ne soit pas adopté. Sur le plan international, nous recherchons la solidarité internationale et c’est pourquoi nous sommes en France en ce moment pour parler et nous soutenir.

Lire l'article intégral sur komitid.fr.


    Répondre Corriger
Répondre     ou Corriger votre message

Remarque
Si la date ou l'heure de la publication est plus ancienne que celle indiquée dans l'index,
vous pouvez actualiser la page en cliquant ICI.

© Algi [Accueil]