L’OMS supprime le « trouble de l’identité de genre » de sa liste de maladie

Envoyé par Organisation mondiale de la santé / via ALGI en date du 16 septembre 2019 à 11h15
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L’OMS supprime le « trouble de l’identité de genre » de sa liste de maladies, une victoire pour les transgenres

Photo OMS Twitter
Les personnes transgenres sont confrontées à des discriminations qui créent des obstacles à leur accès aux soins de santé, rappelle l'Organisation mondiale de la santé.
 
30 mai 2019 Droits de l'homme

Pour refléter les avancées scientifiques et médicales, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé le « trouble de l’identité de genre » de son manuel officiel de diagnostics, une décision considérée comme une victoire majeure pour les droits des transgenres.

La mise à jour de la Classification internationale des maladies (CIM-11) a reclassifié l’identification comme transgenre en termes de sexualité et non de « trouble mental ».

La Coordonnatrice du Département de la santé reproductive et de la recherche de l’OMS, Lale Say, a expliqué que cette reclassification est due au fait que l’agence est désormais « mieux à même de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un problème de santé mentale ».

Le 25 mai, l'OMS a approuvé une résolution visant à supprimer le « trouble de l'identité de genre » de la CIM-11 et a créé un nouveau chapitre consacré à la santé sexuelle.

La reclassification « réduira la stigmatisation » tout en garantissant « l'accès aux interventions de santé nécessaires », selon Mme Say. Cela permettra également de réduire la discrimination, un obstacle majeur à l’accès aux services de prévention, au dépistage du VIH, au traitement et aux soins.

Une avancée majeure

« Nous nous attendons à ce que cette reclassification ait un impact très positif sur la perception erronée selon laquelle certaines formes de diversité de genre sont des pathologies, ou une maladie, et cela facilitera l'accès à de meilleurs soins de santé », ont déclaré Victor Madrigal-Borloz, Expert indépendant sur la protection contre la violence et discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre, et Dainius Pras, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé.

Les deux experts de l'ONU se sont félicités de cette « avancée majeure » et ont appelé les États à « revoir leurs classifications médicales et à adopter des mesures énergiques et proactives » pour éliminer la stigmatisation sociale associée à la diversité de genre.

Le fait de nier l'existence de cette diversité « entraîne de la violence, y compris ce qu'on appelle le ‘viol correctif’ et la ‘thérapie de conversion’, ainsi que des procédures et traitements forcés, coercitifs ou involontaires visant à ‘normaliser’ l'attirance sexuelle ou le corps humain ».

« Il est temps que le monde reconnaisse et célèbre la riche diversité de la nature humaine », ont-ils conclu.


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