Je suis homophobe, et j'en suis fier
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All Out Via ALGI en date du 10 février 2019 à 09h16
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« Il nous a hurlé [à mon copain et à moi] qu'on devrait avoir honte et que les "aberrations" ne devraient pas s'embrasser dans la rue. Des policiers se sont approchés. Je pensais que nous serions en sécurité jusqu'à ce que l'un deux dise : "J'espère que vous avez retenu la leçon. Si vous voulez jouer les tafioles, faites-le entre quatre murs. La police n'a pas le temps de protéger de sales PD.". » « J'ai reçu un coup de poing au visage. Il a sorti son couteau et m'a dit de baisser les yeux. Il m'a traité de PD, et m'a dit que les "aberrations" devaient finir au cimetière. J'en ai parlé au directeur de l'école. Ils ont appelé la police et l'affaire a été classée comme une banale agression. » « On a échangé un baiser furtif et une dame a appelé la sécurité en hurlant : "Je viens prendre un bain de soleil et je dois me retrouver avec deux femmes en train de se peloter ? C'est un endroit familial ici !". Nous sommes allées au commissariat, mais le policier nous a simplement dit de laisser tomber, que ça ne mènerait à rien. » François, Ces trois témoignages viennent de membres d'All Out vivant au Brésil. Le dernier est le mien. Ici, ce type de mésaventure est monnaie courante. Il suffit de parler avec des personnes LGBT+ brésiliennes ; pratiquement toutes y ont eu droit. La discrimination et les crimes haineux visant les personnes LGBT+ n'ont fait qu'augmenter depuis les élections présidentielles d'octobre dernier. Et la situation n'est pas prête de s'arranger. Pas tant que le Brésil aura à sa tête un président qui se permet de déclarer devant les caméras que les homos « ne connaîtront aucun répit. Je peux le dire en toute impunité : je suis homophobe, et j'en suis fier. ». La Cour suprême du Brésil devra décider dans 3 jours seulement si la discrimination à l'égard des personnes LGBT+ pourra être considérée comme un délit. Mardi prochain, à la veille du vote, je présenterai nos signatures aux juges de la Cour suprême de Brasilia afin qu'ils sachent que le monde attend d'eux qu'ils protègent les personnes LGBT+ brésiliennes telles que moi face à la violence et à la discrimination. Près de 350 000 personnes ont déjà signé ! Aidez-nous à atteindre les 400 000 signatures dans les prochaines 48 heures ! Oui, je signe immédiatement la pétition. La décision de la Cour suprême aura des répercussions sur la vie de nombreuses personnes LGBT+ au Brésil. Une issue positive permettra aux plus jeunes d'entre elles de savoir qu'elles comptent. Que c'est n'est pas normal d'être harcelé, insulté, battu, ou pire encore, simplement en raison de qui on est ou de la personne qu'on aime. Merci de nous soutenir, moi et toutes les personnes LGBT+ du Brésil ! Ana Andrade |
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