10 logements mis à disposition pour les réfugiés LGBT à Paris

Envoyé par neonmag.fr / via ALGI en date du 29 août 2018 à 09h55
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Cet article publié le 11 juillet 2018 sur le site neonmag.fr et signée par Aurore Esclauze nous fait connaitre une heureuse initiative en France. Mais, l'article nous apprend aussi comment il est difficile en France d'obtenir l'asile pour les demandeurs LGBT+ persécutés dans leur pay d'origine. Voici des extraits de l'article dont on pourra lire l'intégral sur neonmag.fr.

Les réfugiés LGBT+ auront 10 studios par an à leur disposition, grâce à une convention signée entre la mairie de Paris, l’association Ardhis et le bailleur social Adoma. Un premier pas vers le soutien de ces demandeurs d’asile.

 

Début octobre 2017, Ian Brossat, adjoint PCF à la mairie de Paris, faisait tout pour loger un migrant gay de 28 ans dans le 11e arrondissement. À l’époque, il déplorait le manque de plan national pour les réfugiés et l’absence de documentation. Aujourd’hui, la situation est sur le point de changer. La mairie de Paris, l’Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transgenres à l’immigration et au séjour (Ardhis) ainsi que le bailleur social Adoma se sont alliés pour signer une convention tripartite ce mardi 10 juillet. À la clé, 10 studios par an pour héberger les demandeurs d’asile LGBT+. (...)

« 70% des demandeurs d’asile qui se retrouvent sans hébergement sont des personnes LGBT+ », a expliqué Thierry Dumoulin, président de l’Ardhis, à nos confrères de Têtu. En 2017, son association aurait reçu 1093 demandes d’accompagnement. Seuls 187 ont finalement obtenu leur droit d’asile. C’est à eux que seront destinés ces logements. « Lorsqu’ils ont obtenu leur statut de réfugié, ils perdent automatiquement le statut de demandeur d’asile et les aides propres à ce statut. Il s’agit notamment d’aides financières, comme l’Aide aux demandeurs d’asile (ADA). Les trois mois qui suivent l’obtention des papiers sont les plus compliqués. C’est à ce moment là qu’il faut tout reconstruire, s’inscrire au RSA, trouver un logement, un travail, pour s’intégrer dans la société », a-t-il précisé.

Toujours aussi difficile pour une personne LGBT d’obtenir le droit d’asile

Pour les autres, demandeurs d’asile, la situation reste compliquée. Pour avoir le statut de réfugié, il faut raconter son histoire et passer un entretien à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Or l’établissement demande la preuve de la réalité de leur orientation sexuelle, alors que les demandeurs d’asile l’ont souvent cachée à tout prix. Sans compter qu’ils étaient souvent mariés à quelqu’un du sexe opposé dans leur pays et devaient souvent avoir des comportements homophobes pour se protéger. En 2016, 70 à 80% des demandes de personnes LGBT ont été rejetées. (...)

 

 

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