Déclarations de groupes religieux

Des gens et des groupes relevant de plusieurs traditions de foi signifient leur soutien à la résolution sur les droits humains, l'orientation sexuelle et l'identité de genre que le Brésil présente à la Commission des droits humains de l'ONU.

Position des organisations musulmanes « Al-Fatiha » et « Salaam », en 2003, face à l’Organisation de la conférence islamique (OIC)

Bannière d'Al-Fatiha
Texte en arabe

« Nous, sous-signé-e-s, nous représentons plus de 1,500 membres qui s’identifient comme musulman-e-s et qui sont lesbiennes, gais, bisexuel-le-s, transgenres, transsexuel-le-s ou intersexuel-le-s. Nous sommes partie intégrante d’un mouvement planétaire consacré à l’épanouissement des minorités sexuelles et de genre musulmanes.

Cette proposition de résolution historique concernant les droits humains et l’orientation sexuelle ne contredit pas les principes de l’islam et des autres religions, comme le veut votre mémorandum. Son adoption ne serait pas considérée comme une insulte envers les 1.2 millions de musulman-e-s dans le monde. L’islam n’est pas une religion monolithique et l’Organisation de la conférence islamique ne représente pas les voix d’une Oummah (communauté musulmane) globale. Les musulman-e-s ont un éventail très diversifié de croyances religieuses et politiques et notre héritage culturel, notre race, notre genre, notre âge et, oui, notre orientation sexuelle déterminent souvent notre idéologie en tant qu’êtres humains et en tant que croyants, dans le cadre de notre foi, l’islam. L’homosexualité dans le monde musulman, dans la Oummah, est aujourd’hui une réalité que trop de gens ignorent ou nient. (…)

Nous ne comprenons pas comment le fait de s’opposer aux droits humains fondamentaux d’une communauté marginalisée et à leur accorder la dignité humaine viendrait contrer vos objectifs plus larges de promotion d’une vision juste et adéquate de l’islam, une religion dont les valeurs centrales sont la paix et la justice. (…)

Du Maghreb au Moyen-Orient, de l’Indonésie et la Malaisie jusqu’aux plages de l’Asie du Sud et aux côtes de l’Amérique du nord, les musulman-e-s constituant des minorités sexuelles et de genre s’unissent et se lèvent ensemble sous la voûte de l’islam. Notre foi nous apprend la paix, l’amour et la justice sociale. Ces trois croyances centrales guideront notre mouvement pour l’égalité et, ultérieurement, pour la libération de toutes les minorités sexuelles et de genre.

Aujourd’hui, nous, sous-signé-e-s, nous appelons la Commission des droits humains des Nations Unies à voter l’adoption de la résolution qui vise à reconnaître les droits fondamentaux et la dignité des minorités sexuelles et de genre. (…) L’adoption [d’une telle résolution] ne se constituerait pas seulement en écho des sentiments exprimés par les pactes, chartes et traités internationaux, mais elle refléterait aussi les visions de l’islam, qui croit essentiellement à la dignité et la justice pour touts et toutes. »

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Appel aux organisations et personnes religieuses à signer une lettre commune

VOTRE ACTION EST NÉCESSAIRE POUR SOUTENIR LES DROITS HUMAINS DE TOUS ET TOUTES

Chers et chères ami-e-s et collègues religieux,

Nous vous écrivons afin de vous demander votre soutien et votre signature dans le cadre d’une importante déclaration d’organisations et de leaders religieux qui sera livrée à la Commission des droits humains. La déclaration (voir texte ci-bas) appuie une résolution introduite par le Brésil pendant la session de la Commission des droits humains de l’an passé et elle affirme que les droits humains reviennent à tous et à toutes et ne peuvent pas être refusés sur la base de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.

Il est important que les voix religieuses de partout au monde qui soutiennent cette résolution soient entendues. C’est pour cette raison que nous sommes en train de ramasser des signatures d’individus et d’organisations appartenant à diverses traditions de foi et communautés religieuses qui appuient cette résolution.

Pour ajouter votre signature à la déclaration, veuillez envoyer les informations suivantes à ssippel@catholicsforchoice.org . Veuillez indiquer si vous signez en tant qu’individu, en tant qu’organisation, ou les deux.

NOM
CONFESSION/TRADITION
TITRE
ORGANISATION (à des effets d’identification seulement)
VILLE, PROVINCE
PAYS

Svp, faire circuler cette invitation parmi vos réseaux, listes d’envois de courrier électronique, etc.

Si vous désirez savoir davantage au sujet de la résolution et des efforts visant à soutenir son approbation, sentez-vous à l’aise de contacter l’un ou l’autre de nous deux.

Merci pour votre soutien et solidarité.

Serra Sippel

Associate Director, International Program
Catholics for a Free Choice
1436 U Street, NW, Suite 301
Washington, DC 20009
Tel: 1 (202) 986-6093
Fax: 1 (202) 332-7995
Courriel: ssippel@catholicsforchoice.org

Scott Long
Lesbian, Gay, Bisexual, and Transgender Rights Project
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue 34th Floor
New York, NY 10118
Tel. : 212-216-1297
Courriel : longs@hrw.org

Nous, en tant que personnes appartenant à diverses traditions de foi et organisations issues de communautés de croyance,

  • nous croyons à l’essentielle dignité de la personne humaine;
  • nous croyons que la torture, la violence et la discrimination constituent des attaques à une telle dignité et ne peuvent être justifiées
  • nous croyons que tous les êtres humains sont égaux en dignité et en droits.

Pour ces raisons, nous exhortons la Commission des droits humains des Nations Unies à appuyer une résolution qui affirme que les droits humains reviennent à tous et à toutes et ne peuvent pas être refusés sur la base de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.

Nous reconnaissons que les traditions de foi dans le monde se sont développées dans des contextes culturels et historiques différents et qu’elles peuvent différer quant aux préceptes devant gouverner notre comportement intime et consensuel. Mais nous continuons d’affirmer avec force que la liberté, l’intégrité physique et la vie doivent être protégées et que la dignité humaine doit être respectée.

Aucune tradition de foi ne cautionne la torture ni ne permet que certains êtres humains soient considérés comme étant infrahumains. Nos traditions de foi nous appellent à défendre toutes les personnes contre la violence et les abus – et il en va ici de droits fondamentaux, étant donné que des gens partout au monde subissent de la torture et des traitements inhumains seulement du fait d’être qui ils et elles sont.

Nous croyons que les droits humains sont universels car nous croyons à la valeur intrinsèque de chaque personne humaine. Guidées par les principes de l’égalité, de la justice, du respect et du souci d’autrui, nos traditions de foi exigent que les droits humains de chaque personne soient reconnus et affirmés. Les lois devraient refléter cette universalité et défendre notre égalité. Et les êtres humains vulnérables face à la violence ou victimisés par l’intolérance nécessitent d’une défense accrue de la part de ceux qui ont du pouvoir.

Nous exhortons la Commission à défendre notre commune dignité humaine en tant qu’individus et en tant que famille humaine, et à appuyer une résolution établissant que les droits humains ne peuvent pas être ignorés, refusés ou violés à cause de l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes.

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Perspective théologique anti-homophobie du Comité inter-églises sur les droits humains en Amérique latine

Logo ICCHRLA
ICCHRLA

Le Comité inter-églises sur les droits humains en Amérique latine (Inter-Church Committee on Human Rights in Latin-America, ICCHRLA) inclut des représentants des églises Unie, anglicane, évangélique luthérane, presbitérienne, quaker et catholique. ICCRHLA écrivait dans son rapport « Violences dévoilées : de la répression envers les gais et les lesbiennes en Amérique latine », de 1996 :

« D’un point de vue théologique, ICCHRLA se penche sur la nécessité de rompre le silence qui entoure les violations solidement enchâssées et systématiques envers les lesbiennes et les gais sur la base d’un profond engagement de foi en la valeur intrinsèque de toute vie humaine. Le scandale significatif que suscite pour les églises la répression des minorités sexuelles réside en ce que la théologie chrétienne et les doctrines ecclésiales ont souvent été utilisées pour promouvoir, justifier et légitimer la discrimination et la violence envers les gais et les lesbiennes.

Les racines religieuses de l’homophobie et la trop fréquente justification religieuse de la haine envers les minorités sexuelles nous conduisent à réfléchir au sujet de l’affirmation, moins fréquemment entendue, de la valeur, la préoccupation et l’amour que Dieu accorde à tous les gens. Avec cet amour vient la justice de Dieu et le refus de toute forme de violence et de mort répressives. Spécifiquement, dans le cadre de la vision inclusive de la justice de Dieu, L’appel à une vie foisonnante et à la liberté face à l’oppression englobe les lesbiennes et les gais. (…)

ICCHRLA met de l’avant, donc, deux ensembles de critères pour la défense des droits humains des lesbiennes et des gais : d’une part, les standards et les obligations propres aux lois, déclarations et accords internationaux en matière de droits humains et, d’autre part, l’affirmation éthique et théologique de l’option de Dieu pour tous ceux et celles qui sont opprimé-e-s, marginalisé-e-s et exclu-e-s. »

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© AILGBT (date de modification : 2004/03/16)