Table des matières

completement perdue

Envoyé par didine23140 en date du 05 mai 2008 à 05h17
Je n’avais que 18 ans quand j’ai rencontré mon mari. A l’époque, je me suis sentie flattée qu’homme puisse s’intéresser à moi. Je n’ai jamais eu confiance en moi.
Il y avait une totale incompréhension entre ma mère et moi. Elle ne faisait rien pour m’aider. Petite, j’entendais souvent « Oh, elle est belle ta mère » puis ensuite venait le si cruel : « Vous ne vous ressemblez pas ». Je m’habillais comme un garçon. Où plutôt, on m’habillait comme ça. Ma mère m’obligeait à porter des T shirt 1 taille trop grande. Elle m’avait même acheté la même veste en jeans que mon frère.
Alors comprenez, quand j’ai connu mon mari, je me suis sentie valorisée.
Je ne décrirai pas le début de notre relation. Pour l’essentiel je ne me suis pas trompé sur lui. En réalité il faut des années et un peu d’aide pour connaître vraiment la personne avec laquelle on vit. Si j’évoquais maintenant dans le détail ces premiers temps, je corrigerai certaines impressions d’autrefois que je sais fausses aujourd’hui.
Il m’a donné 2 beaux enfants, je pourrais être une femme comblée mais voilà…
Je pense souvent maintenant aux sentiments que j’éprouve. Je les ai tu 5 ans mais depuis 2 mois, ils me submergent et je ne sais plus où j’en suis.
Comme je vous le disais, je pense enfin à ces sentiments que rien dans ma personne, mes propos, mes goûts et même mes pulsions ne m’aurais permis de découvrir plus tôt.(Je suis peut-être de mauvaise foi ?) On dirait une de ces convictions innées que l’on transporte dans le sang et qui n’ont pas de part dans la vie que l’on s’est choisi.
Combien d’idées fichées au cœur font des malheureux ? J’ai tout pour être heureuse et pourtant je ressens un vide insondable dans le cœur.
La définition du bonheur est puérile et grossière. On aime la vie mais on ne sait pas pourquoi. L’essentiel est de s’exprimer, ce que j’ignorais.
On peut étouffer sans dommage les velléités trompeuses, faux désirs dont nous sommes farcis mais parfois il y a en nous quelques rares volontés enracinées qui doivent se manifester. Nous demandons simplement à exister et tels que nous sommes.
J’ai en moi un regret, un peu différent mais qui tient à une révolte de la nature frustrée. La puissance de la vie ne considère aucune raison personnelle. Elle s’affirme au-delà de nos convenances et de notre quiétude. Elle manifeste sa volonté d’un air gêné par un air de rêverie, une nostalgie, un soupir inexplicable…
Je suis restée dans ce même cadre depuis 6 ans, hors de la vie, sans goût déclaré sans rupture avec ma ligne de conduite mais je me suis ignorée. J’ai vécu pour vivre à travers mes enfants, mes créations. En maintenant à flot mon couple par de gros efforts et un déni total de ma personne.
Les gens sont plus ou moins ouverts suivant l’attitude des autres, l’éducation. Souvent la sincérité dépend de notre caractère, de notre perception des choses. L’affirmation de soi est une étape bien difficile, j’en redoute encore les conséquences. Ma raison refuse encore d’admettre ce que mon cœur réclame.
J’aurais pris conscience plus tôt de ma nature profonde si seulement j’avais eu la curiosité, le désir de m’affirmer.
Je ne me suis jamais trouvé jolie. Pourtant aux dires de mon fils de 10 ans, je ressemble à Laetitia Casta. Je ne supportais pas le miroir jusqu’à peu. Alors je vivais à travers les yeux des autres.
Depuis 6 ans, je connais des problèmes de couple. Absence de communication, de rapports intimes satisfaisants, refus de parler des choses qui fâchent surtout ne pas briser cette apparente harmonie.
Comprenez, je n’ai pas toujours été malheureuse dans ma relation de couple nous nous sommes perdus en route.
Mon amour pour lui, marqué à son origine par cet aspect surhumain et idéal s’est transformé quand je me suis aperçu qu’il ne se souciait pas de ma vie de ma pensée.
Je n’aspire plus qu’à une chose, exister. Dans le respect de ma nature profonde. Vivre pour jouir des bienfaits de l’existence.
Et puis il y a eu ces rencontres. Il y a 2 mois, j’ai fait la connaissance d’un homme. J’ai été flatté de l’intérêt qu’il me portait mais je n’ai pas ressenti le désir d’aller plus loin.
Puis il y a eu cette femme, je la savais lesbienne. Je lui ai parlé brièvement une première fois et me suis retrouvé dans ses mots. J’ai mis 3 semaines à oser aller la voir chez elle. Après un bref instant de gène, je me suis entendu lui parler de ma vie, de mon désarroi du rejet de ma féminité. J’ai vidé mon sac comme si nous nous étions toujours connues. Elle m’a écouté, rassurée, même un peu draguée et s’ai été soulagée sur l’instant.
Le soucis est que cette rencontre a jeté le trouble dans mon esprit. Bizarrement, je me regarde différemment dans le miroir. Je pense à elle et je me sens désirable.
Je n’ai jamais été totalement épanouie dans ma sexualité. Maintenant, je me prends à rêver de rapports féminins et pour être honnête, j’en éprouve un plaisir intense.
Alors que penser ?
Index

réponse mam

Envoyé par maman en date du 14 juillet 2008 à 09h28 en réponse à completement perdue (reçu de didine23140 le 05 mai 2008 à 05h17).
le 14 juillet 2008
didine, je ne suis pas choquée par ton envie de connaitre autre chose et du fait que tu te cherches...
Je pense que je peux te ressortir un grand nombre de photos sur les quelles on retrouve une jolie petite fille en robe ou plus tard en tailleur à coté de son frère. Quant à la suite, si tu t'es retrouvée plus masculine que féminine, ce n'est pas moi qui t'ai obligé à faire sport étude hand ball mais au contraire j'ai fait des sacrifices pour t'y inscrire. Tu ne portais pas toujours de larges tee shirt mais de jolis chemisiers dont celui ouvert dans le dos dont tu te rappelles certainement ... Les cadeaux de noel ; enfant ; des poupées, dinettes... par la suite des bijoux. Quant à parler de ma beauté que l'on déclinait, je n'en suis pas responsable meme s'il est vrai que tu ne me ressembles pas beaucoup mais au contraire, physiquement, à ce père dont tu ne parles jamais, qui ne s'est jamais intéressait ni à toi, ni à ton frère et qui a boulversé toute ma vie et qu'il a fallu que j'arrive à 44 ans pour trouver un équilibre auprès d'un homme merveilleux qui m'a enfin compris et m'a aidé à me soigner alors que je fais encore des cauchemars . Lorsqu'on disait que tu ne me ressembles pas ce n'était pas pour dire que tu n'étais pas jolie. A l'époque, j'aurais du te l'expliquer mais je n'étais pas dans une situation à penser que cela pouvait te blesser et te marquer. J'avais tellement été avilie que comme toi je pensais à séduire et à me venger. Dure d'etre trompée et de subir des sévices. La personne à qui tu prétends ressembler n'est pas un squelette ! il ne faut pas lorsque l'on peut etre trop ronde, mais tout de meme attention à l'anorexie ! Quant à toi, tu m'a suffisamment dénigré alors que je t' aimais et que j'ai toujours tout fait pour que tu ne manques de rien. Maintenant, si tel est ton choix de vie, n'oublie pas qu'il ne faut pas le cacher, ne pas en avoir honte ! il faut vivre heureux comme on l'a choisi ! ne sois pas exsibitionniste car ce sera toujours les memes règles qui régiront la société mais l'homosexualité a toujours existée et pour ma part je ne trouve pas cela génant je l'ai d'ailleurs toujours dit.Il vaut mieux vivre heureux différemment que mal accompagné.
Mon conseil serait de dire que tes enfants ont le droit de savoir que tu as envie de vivre autrement, de facon délicate par rapport à leur age. Que leur papa le sera toujours, évite de le dénigrer, passe par la loi et les gens qui seront là pour t'aider, pour trouver un accord au droit de visite. Tu t'es réveillée alors que tu savais ce que tout le monde pensait de ton mari ou je ne le connais pas assez ou tu n'aurais pu le faire changer. SOIS HEUREUSE ! je n'ai pas de mauvaises pensées à ton égard. Je t'aime comme une maman aime son enfant meme si tes reproches ne sont pas justifiés et me laissent amer car ce n'est qu'un manque de confiance en toi et de la jalousie tout comme l'a été mon tempérament et de la faute de qui ? réfléchis moi aussi lorque j'ai connu ton père j'avais 17 ans lui 37 c'était un courreur et un pervers qui a laissé bien des sequelles... Surtout tu n'as pas à avoir peur moi, je ne ferais jamais d'attestation contre toi... tu sais ce que cela veut dire car en fait je l'ai relu et il s'agit de xav et flav !
Désolée si c'est truffé de fautes mais je n'arrive pas à me relire !!
Index

réponse du mari

Envoyé par lolo en date du 07 août 2008 à 10h12 en réponse à réponse mam (reçu de maman le 14 juillet 2008 à 09h28).
Je suis le futur-ex-mari.
Je ne comprends pas du tout ce qu'on me reproche ; j'ai toujours tout fait pour rendre ma famille heureuse à mes propres dépends.
Maintenant, je me retrouve victime et accablé de reproches de choses dont je ne suis pas responsable et dont j'ignorai l'existance jusqu'à un certain soir du 30 avril...

On m'a tout caché jusqu'au dernier moment et, dans l'histoire, c'est tout de mêe moi qui perd TOUT : amour, enfants, voiture, maison...

J'ai beaucoup travaillé pour en arriver là : au point zéro et on me crache dessus par dessus la marché !!!
Index

une vérité dure à entendre ...

Envoyé par plapla en date du 12 juin 2008 à 15h30 en réponse à completement perdue (reçu de didine23140 le 05 mai 2008 à 05h17).
Bonjour, je ne sais si tu me reconnaîtras mais sache que je t'aime ! ! ! Je tiens à toi comme nous tous ! ! ! Mais l'apprendre ainsi n'est pas simple. Et pourtant je suis soulagée "sois heureuse et tu peux compter sur moi !!!"
Index

Le chemin de l'affirmation

Envoyé par Catou en date du 13 mai 2008 à 22h27 en réponse à completement perdue (reçu de didine23140 le 05 mai 2008 à 05h17).

(source "http://www.onf.ca/cinerobot/cinerobotheque/IMG428x321_WEB/86/86001/9.jpg")

Bonjour Didine.

Merci de nous livrer si sincèrement tes questionnements.

Comme tu l'écris si bien,
«L’affirmation de soi est une étape bien difficile, j’en redoute encore les conséquences. Ma raison refuse encore d’admettre ce que mon cœur réclame.»

Des fois, il faut raisonner la raison puisqu'elle t'empêche d'être toi-même, puisqu'elle t'emprisonne dans les convenances.

Avant de te faire du sang de cochon avec ce que tu appelles les conséquences, ne faut-il pas d'abord te donner la permission d'aller voir, et de vérifier si la relation avec une femme ne serait pas ta vraie nature?

Tu connais sans doute ce texte, rendue célèbre par le film «Anne Trister» de Léa Pool. Je te tends la main en souhaitant que cette chanson t'inspire sur le chemin de l'affirmation.

Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais parlé
Elle hésite, est si gauche
Que je l'ai toujours caché

Je la mettais dans ma poche
Et là, elle broyait du noir
Elle jouait avec les croches
Et s'inventait des histoires

Je t'écris de la main gauche
Celle qui n'a jamais compté
Celle qui faisait des fautes
Du moins on l'a raconté

Je m'efforçais de la perdre
Pour trouver le droit chemin
Une vie sans grand mystère
Où l'on se donnera la main

Des mots dans la marge étroite
Tout tremblant qui font de dessins
Je me sens si maladroite
Et pourtant je me sens bien

Tiens voilà, c'est ma détresse
Tiens voilà, c'est ma vérité
Je n'ai jamais eu d'adresse
Rien qu'une fausse identité

Je t'écris de la main bête
Qui n'a pas le poing serré
Pour la guerre elle n'est pas prête
Pour le pouvoir n'est pas douée

Voilà que je la découvre
Comme un trésor oublié
Une vie que je recouvre
Pour les sentiers égarés

On prend tous la ligne droite
C'est plus court, ho oui, c'est plus court
On ne voit pas qu'elle est étroite
Il n'y a plus de place pour l'amour

Je voulais dire que je t'aime
Sans espoir et sans regrets
Je voulais dire que je t'aime, t'aime
Parce que ça semble vrai


De la main gauche
Paroles: Danielle Messia. Musique: Danielle Messia, Jean Fredenucci 1982 "De la main gauche"

Un vidéo...
http://www.dailymotion.com/video/x1c0md_je-tecris-de-la-main-gauche_music
Index