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Nouveau secteur LGBT au SACA

Envoyé par CQGL / via ALGI en date du 23 septembre 2006 à 11h23

L’action communautaire LGBT du Québec entre dans les ligues majeures

Montréal, le lundi 18 septembre 2006 – Le vendredi 15 septembre dernier, au cours d’une assemblée qui avait lieu au Centre Saint-Pierre à Montréal, les membres du conseil d’administration du Comité aviseur à l’action communautaire autonome ont entériné la proposition faite par le Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL) de créer un secteur dédié aux groupes et organismes LGBT et d’y intégrer le CQGL à titre de premier membre. En vertu de cette décision importante (et pour ainsi dire historique), l’action communautaire LGBT est désormais reconnue dans sa spécificité au sein du mouvement communautaire québécois, qui est l’un des plus dynamiques au monde.

Il y a au moins trois aspects à souligner à cette importante nouvelle. Premièrement, par la création de ce secteur, l’action communautaire autonome LGBT s’intègre pleinement au grand mouvement communautaire du Québec (plus de 4 000 organismes). Cela suscitera, à n’en pas douter, un fructueux partage des solutions et... des problèmes. Deuxièmement, nos différents organismes n’auront plus à « rogner » leur mission et mandat afin de s’intégrer au tout. En effet, jusqu’à vendredi dernier, faute d’un secteur LGBT dédié, nos groupes et organismes devaient faire une « gymnastique sémantique » afin de s’intégrer à l’un des 20 secteurs existants : action bénévole; autochtones; communications; défense des droits; éducation à la solidarité internationale, environnement; famille; femmes; jeunes; formation; logement; loisir; personnes handicapées; réfugiés, personnes immigrantes, communautés ethnoculturelles; coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (TROC); Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du Québec (MÉPACQ); Table nationale des Corporations de développement communautaire (TNCDC); Table des fédérations et organismes nationaux en éducation populaire autonome (TFONEPA); Table des regroupements provinciaux d'organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB). Cette « gymnastique » faisait en sorte qu’une bonne part de la mission réelle de nos organismes était mise de côté.

Troisièmement, en créant ce secteur LGBT, le Comité aviseur à l’action communautaire autonome enverra au gouvernement Charest, particulièrement aux responsables du Secrétariat à l’action communautaire autonome (SACA) et à la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, madame Michelle Courchesne, un message clair sur l’existence de nos réalités LGBT particulières et sur nos besoins de financement. Les budgets du SACA devront d’emblée être réévalués pour tenir compte de nos besoins financiers.

Le Comité aviseur à l’action communautaire autonome - une coalition multisectorielle représentant depuis 1996 l’ensemble de l’action communautaire autonome au Québec - a joué un rôle primordial dans le processus d’élaboration de la politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire (L’action communautaire, une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec, Québec, 2001). À l’heure actuelle, les 4 000 groupes d’action communautaire autonome, chacun selon sa mission propre, travaillent à favoriser l’exercice d’une citoyenneté active : ils encouragent leurs membres à prendre la parole, à comprendre les enjeux sociaux, à se mobiliser ; ils éduquent, défendent les droits et libertés, soutiennent, accompagnent, orientent, réconfortent, hébergent, conseillent, informent, dépannent chaque année des milliers de personnes. Et ils le font depuis toujours avec des moyens extrêmement limités.

À la suite de cette décision, le président du CQGL, Steve Foster déclarait : « Afin d’investir plus efficacement ce vaste mouvement communautaire québécois, nous devons maintenant faire un travail de fond auprès de nos groupes et associations. Certains de nos organismes LGBT ne sont pas inscrits au Registraire des entreprises, d’autres n’ont pas d’outils de communication, d’autres encore ne connaissent ni l’existence du SACA ou celle du Comité aviseur... Nous entendons éduquer et sensibiliser nos groupes aux réalités gouvernementales. Au cours des mois à venir, nous travaillerons activement à une cartographie des groupes LGBT du Québec. »

À propos du Secrétariat à l'action communautaire autonome (SACA) du Québec

La création du Secrétariat à l’action communautaire autonome par le gouvernement du Québec, le 15 mars 1995, a marqué le début d’une démarche formelle de reconnaissance de la contribution du milieu communautaire et bénévole. Par la suite, le 11 octobre 1995, le gouvernement créait le Fonds d’aide à l’action communautaire autonome. Grâce au mécanisme de financement mis en place par la Loi modifiant la Loi du ministère du Conseil exécutif et la Loi sur la Société des loteries du Québec, ce fonds spécial assure d’année en année la continuité des sommes dédiées à l’action communautaire autonome.

Son mandat est :

- d’administrer le Fonds d’aide à l’action communautaire autonome, dont le financement représente 5 p. 100 des bénéfices nets des casinos d’État et des commerces qui y contribuent ainsi que gérer les crédits supplémentaires octroyés lors de la mise en œuvre de la politique gouvernementale sur l’action communautaire.

- d’émettre des avis sur le soutien gouvernemental qui doit être accordé aux organismes communautaires.

- d’agir à titre de fiduciaire et d’agent payeur pour le compte du Secrétariat à l’aide humanitaire internationale du ministère des Relations internationales. Le financement est assuré par la Société des loteries du Québec à raison de 1 % des bénéfices nets des casinos d’État.

- de contribuer au financement de l’action communautaire et à la défense collective des droits.

- de faciliter l’accès des organismes communautaires aux ressources gouvernementales, notamment en les informant et en les orientant dans leurs démarches.

- d’assurer une meilleure connaissance de l’action communautaire et de l’action bénévole au Québec, à la fois dans l’appareil gouvernemental ainsi que dans la population en général.

- d’administrer l’attribution du prix Hommage bénévolat-Québec.

- de coordonner l’ensemble des travaux qui visent la mise en œuvre de la politique gouvernementale L’action communautaire : Une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec, notamment les travaux du Comité interministériel sur l’action communautaire, les travaux de la Table de concertation et les travaux du Comité aviseur de l’action communautaire autonome.

- d’évaluer la mise en place de la politique gouvernementale.

En savoir plus :

www.mess.gouv.qc.ca/saca/informations-generales/presentation.asp

À propos du Comité aviseur à l’action communautaire autonome (CAACA)

Le CAACA représente l'ensemble des organismes d'action communautaire autonome auprès du gouvernement. Le Comité de défense collective des droits du CAACA (CDCD) représente l'ensemble des organismes en défense collective des droits auprès du gouvernement.

Un interlocuteur reconnu : Le gouvernement du Québec reconnaît le Comité aviseur comme interlocuteur privilégié représentant le mouvement communautaire autonome pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale et pour tout ce qui concerne l'action communautaire autonome.

Sa mission en est une de concertation et de représentation du mouvement sur toutes les questions reliées à l'action communautaire autonome (ACA). Ses activités prennent la forme de consultations auprès des organismes, publication de documents d'information, rencontres de réflexion, sessions de formation, coordination d'actions et de mobilisations, avis au gouvernement, rencontres de travail et de négociation avec le gouvernement, sensibilisation auprès des médias. Sa composition : 21 secteurs et regroupements multisectoriels représentant toutes les composantes du mouvement auxquelles sont rattachés environ 4 000 groupes d'ACA du Québec.

Pour en savoir plus, consultez :

http://www.comavis-aca.org/

À propos du Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL)

Au Québec, le CQGL assume pleinement le leadership dans la défense des droits et des libertés des personnes LGBT. Le CQGL est un lieu de militantisme, de conscientisation, d'analyse, de réflexion, de dialogue, de débat, de sensibilisation et de formation. Le Conseil cherche à consolider et à assurer la pérennité des acquis qui ont permis aux gais et aux lesbiennes du Québec d’atteindre l’égalité juridique. Il revendique également leur droit à l’égalité sociale, c'est-à-dire leur droit de voir cette égalité juridique se traduire par une égalité de fait dans la vie de tous les jours. Les personnes LGBT pourront ainsi participer et s’intégrer pleinement à la vie sociale, culturelle, politique et économique de leur milieu.

Dans cet esprit, le Conseil veille à ce que les instances gouvernementales et l’ensemble des intervenants de la société civile développent et instaurent des mécanismes et des politiques adaptées aux réalités et aux besoins des communautés LGBT, éliminant ainsi toute forme de discrimination à leur endroit. Il vise ainsi à leur permettre de recevoir le même traitement et la même considération que toute autre communauté composant la société québécoise.

Parallèlement, le CQGL travaille de concert avec tous et chacun à faire reconnaître et à promouvoir l’ensemble des contributions individuelles et collectives des personnes LGBT à la société afin de projeter une image positive de nos communautés.

En savoir plus :

www.cqgl.ca

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