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Mois de la diversité sexuelle - Communiqué

Envoyé par REDS en date du 29 août 2006 à 09h51
Le Regroupement Étudiant dans la Diversité Sexuelle de l’UQÀM est fier d’annoncer la tenue du Mois de la Diversité Sexuelle cet automne. Cet évènement d’envergure débutera le 16 septembre 2006 pour se terminer le 14 octobre 2006.

Le coup d’envoi de cette activité haute en couleurs sera donné lors d’un party de financement qui aura lieu le samedi 16 septembre. Ce Mois de la Diversité Sexuelle qui se tiendra dans les murs de l’UQÀM s’élaborera en quatre semaines qui aborderont chacune un thème bien distinct. La semaine du 18 au 22 septembre présentera le thème des ‘‘Sports et loisirs’’ alors que la semaine du 25 au 29 septembre abordera le thème ‘‘Écoute et référence’’. La semaine du 2 au 6 octobre traitera des ‘‘Arts et spectacles’’ et la dernière semaine sera sous le thème ‘‘Économie et société’’. Pendant cette période, nous tiendrons des kiosques ainsi que des tables rondes, conférences, des ateliers et des spectacles. Finalement, un second party, le 14 octobre, viendra clore ce mois flamboyant.

Notre objectif est de créer un grand rassemblement qui montre à l’ensemble de la population étudiante que la culture «queer» est non seulement existante mais qu’elle est aussi excessivement riche et diversifiée. Il s’agit d’une grande première qui, nous l’espérons, deviendra une tradition au fil des ans.

La culture queer s’est peu à peu constituée en réaction à une certaine forme d’exclusion provenant de la normalisation sociale qui tend à abolir les différences. Par «queer», on entend tout ce qui s’efforce de débusquer l’intolérance, de déstabiliser les contraintes de la norme et de repenser les identités de genre (hommes/femmes) ainsi que leurs rôles au sein de la société.
Pourquoi parler de cultures gaies et lesbiennes ? Est-ce que ça existe vraiment ? Est-ce que ce n’est pas une volonté de ghettoïsation ou de fermeture face aux hétérosexuels ? De telles questions reviennent souvent à nos oreilles. On entend aussi parler de pouvoir gai et d’argent rose sans arriver à cerner concrètement ce que ça implique. Ces interrogations demeurent parfois nébuleuses pour nous et elles peuvent le sembler encore davantage pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’univers des gais/lesbiennes/bisexuels/transgenres/travestis/intersexués (GLBTT).

Ce que nous proposons afin de sortir ces cultures de la marge, c’est de leur octroyer une grande visibilité dans un lieu que l’on considère « normalisé » tout en les sortant des contextes qui sont d’emblée identifiés comme «queers» (la «gay pride» par exemple). Il s’agit de montrer à l’ensemble de la population étudiante que ces cultures continuent d’exister tout au long de l’année et qu’elles sont actives, diversifiées et colorées. Un nombre incalculable d’individus passionnés donnent leur temps et leur énergie afin de faire avancer la cause des GLBTT parce qu’ils croient profondément que l’acceptation n’est pas encore établie et qu’elle est nécessaire. Le R.E.D.S. a voulu réunir ces gens, les remercier et les mettre à l’honneur afin de vous les présenter pendant ces quatre semaines qui aborderont des thématiques différentes.

La culture «queer» ne devrait pas concerner seulement les GLBTT et c’est la principale raison qui nous a donné le goût de produire un tel évènement au sein de l’UQÀM. L’université est une institution reconnue pour favoriser l’ouverture d’esprit en vue de former des citoyens critiques et responsables. Il s’agit donc d’un milieu naturellement désigné afin d’instaurer des bases de compréhension et de respect durables entre les multiples facettes de la diversité sexuelle, celle-ci incluant évidemment les hétérosexuels.
Notre groupe est une association étudiante qui promeut la recherche du bien être, la compréhension mutuelle ainsi que l’effacement des préjugés. Nos activités à caractère social favorisent le développement de liens entre les jeunes adultes ; permettant de briser l’isolement. Nos manifestations et événements à caractère davantage éducatif permettent de sensibiliser le public au sujet de la discrimination et des préjugés vécus par les gens par rapport à leur identité ou orientation sexuelle. La démystification des orientations sexuelles moins connues fait partie de nos priorités tout autant que celle des préjugés hétérosexuels ou homosexuels.

Puisqu’il reste encore de grands pas à franchir avant d’atteindre l’égalité et la dignité pour tous, nous vous attendons en grand nombre cet automne !

Marie-Eve Manseau-Young
Présidente du R.E.D.S.

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