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Demande de témoignages pour un documentaire

Envoyé par Danny Kronstrom / via ALGI en date du 30 mars 2006 à 09h47
Madame, Monsieur,


Nous travaillons présentement à la conception d’un démo pour un documentaire portant sur la difficulté de vivre sa différence sexuelle et nous sommes à la recherche d’hommes et de femmes homosexuels (ou bisexuels) ayant vécu à l’extérieur du Canada. Nous sommes plus précisément à la recherche de gens pour qui la motivation majeure de leur immigration au Canada serait liée à leur orientation sexuelle. Pour des raisons législatives, les personnes devront avoir 18 ans et plus.


Le tournage du démo est prévu pour le printemps 2006, à Montréal. Nous aimerions faire appel à votre coopération pour transmettre ce message à vos membres et à vos connaissances.


Pour de plus amples renseignements, vous pouvez communiquer avec moi par téléphone ou par courriel en tout temps.


Lundi au mercredi : (514) 849-8768
Jeudi au dimanche : (418) 529-5575

Courriel : admin@gaisetlesbiennes.com


En vous remerciant de votre collaboration,

Danny Kronstrom

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Goethe a dit : « La tolérance ne devrait être qu’un état transitoire. Elle doit mener au respect ». Mais ce respect, ne cherchons-nous pas encore à l’obtenir, près de 200 ans plus tard ? Un nouveau millénaire : une même quête perpétuelle ! L’humanité en est toujours au même point face à ses différences. Alors que certaines sociétés feignent de prôner l’acceptation tout en jouant à l’autruche dès qu’un problème survient, d’autres, moins hypocrites mais pas moins immorales, clament haut et fort leur aversion envers l’ère du changement et de la libération. À la suite de drames d’ordre homophobes, tels que la tragique histoire de Matthew Shepard aux États-Unis ou encore celle de Sébastien Nouchet en France, un documentaire sur la difficulté de vivre sa différence s’impose. Même ici au Canada, des histoires semblables se produisent. Selon Statistique Canada, de tous les crimes motivés par la haine ayant été commis en 2002, l'orientation sexuelle était le motif mentionné dans environ une affaire sur dix. Ceci est la preuve que notre société, bien qu’ouverte d’esprit, a encore un bout de chemin à parcourir. Même au niveau de la législation, certaines lois sont indirectement visées contre les homosexuels. Aux États-Unis, plus précisément au Texas, il existe une loi interdisant la sodomie. Il n’est pas nécessaire de remonter très loin pour se souvenir de l’abolition de cette même loi dans notre pays; une initiative de Trudeau.

Ce documentaire n’aura pour but ni de faire de la propagande homosexuelle, ni de dresser un inventaire des histoires d’horreurs survenues, mais tendra plutôt à sensibiliser les gens à la différence, ainsi qu’aux difficultés que celle-ci peut entraîner. Prenons la culture japonaise à titre d’exemple. Notons tout d’abord que la sexualité n'a jamais été jugée d'une manière morale ou religieuse dans ce pays. Toutefois, pour la majorité des Japonais, l’homosexualité est davantage perçue comme un passe temps et non pas comme un mode de vie. Un homme peut avoir une famille, une femme et des enfants, tout en ayant des rapports sexuels avec un autre homme sans que cela ne soit condamnable. Ce sont surtout les drag queens que les médias et la population associent à la culture gay. Cette perception pose problème à ceux désireux de vivre leur homosexualité selon notre définition occidentale, puisque les gens ayant une attraction sexuelle et étant amoureux d’une personne de même sexe n’ont aucun contexte d’existence au Japon. Bref, il n'y a pas tant un problème de discrimination, mais d'identité homosexuelle au Japon.

Nous visons à établir un partenariat avec des organisations telles qu’Amnistie internationale, afin de pouvoir brosser un portrait représentatif de cette réalité, soit en recueillant à la fois des témoignages de gens provenant de pays industrialisés et d’autres de pays sous-développés. Nous espérons également obtenir la contribution de certains sociologues et psychologues susceptibles de commenter les faits recueillis en fonction des différences culturelles.

Ce documentaire saura sans doute intéresser les gens pour qui la cause des droits de l’homme tient à coe ur. Bien que les festivals de films soient les principaux diffuseurs visés, l’utilisation de ce film à des fins éducatives est également à souhaiter.

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