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Que donneriez-vous pour que l’homophobie disparaisse?

Envoyé par Gris-Montréal / via ALGI en date du 24 septembre 2010 à 12h07

 

Campagne annuelle de financement du GRIS-Montréal

Que donneriez-vous pour que l’homophobie disparaisse?

 

Montréal, le 22 septembre 2010 – C’est avec ce thème que le GRIS-Montréal (Groupe de Recherche et d’Intervention Sociale) a lancé aujourd’hui sa septième campagne annuelle de financement en présence de ses deux porte-parole, Macha Limonchik et Vincent Bolduc. En posant cette question, l’organisme entend sensibiliser la population au phénomène de l’homophobie à l’école et solliciter son soutien financier.

L’objectif de la campagne est de 90 000 $ et le président du cabinet de campagne, M. Maurice Côté, vice-président gestion privée pour la RBC, a rappelé que les dons sont essentiels à la survie de l’organisme. En effet, les différents paliers de gouvernement ne fournissent plus que le quart des revenus nécessaires au fonctionnement du GRIS-Montréal.

 

Pour une troisième année consécutive, Macha Limonchik et Vincent Bolduc sont les porte-parole du GRIS-Montréal. Ils ont à nouveau témoigné de leur ferveur à soutenir la mission du groupe qui est centrée sur la lutte à l’homophobie en milieu scolaire. Reprenant le thème de la campagne, Macha Limonchik a résumé cet appel au public en disant : « Au fond, quand vous donnez au GRIS, vous donnez à tous les enfants une école sans homophobie où ils vont se sentir à l’aise, peu importe qui ils sont ou ce qu’ils ont de différent. Et ça, comme parents, c’est ce qu’on souhaite tous pour nos enfants. »

 

Pour sa part, Vincent Bolduc a retracé les résultats éloquents de l’organisme en 16 ans d’existence : « Depuis le 13 septembre 1994, le GRIS-Montréal s’est rendu dans pas moins de 6500 classes et ses bénévoles ont répondu aux questions de 153 000 jeunes! Et au rythme où vont les choses, ils en voient au moins 20 000 nouveaux chaque année! » Au fil des ans, le GRIS-Montréal est en effet devenu le plus important organisme à démystifier l’homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire au Québec. À ce titre, le GRIS a accueilli positivement la récente prise de position de la présidente de la Fédération des directions d’établissement d’enseignement, Mme Chantal Longpré, qui a déclaré : « Nous voulons diffuser le message que l’école est un milieu où les jeunes sont libres d’être ce qu’ils sont et où l’homophobie n’est pas tolérée. » Vincent Bolduc a conclu en ajoutant : « Je suis très fier d’être porte-parole d’un organisme aussi essentiel que le GRIS-Montréal. Quand je pense que tout ce travail est fait par 172 bénévoles et seulement quatre employés, je trouve ça incroyable et ça me touche énormément comme parent et comme citoyen. »

 

L’homophobie, un fléau dans toutes les communautés

D’autre part, le président du GRIS-Montréal, Robert Pilon, a rappelé que la mission principale de l’organisme est de faciliter l’intégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société, « incluant dans les différentes communautés culturelles. » Rappelant que le gouvernement fédéral a récemment retiré toute référence aux droits des gais et lesbiennes des manuels destinés aux candidats immigrants, Robert Pilon a déclaré : « Les immigrants, au même titre que les jeunes, formeront le Québec de demain. Mais ils arrivent bien souvent de pays où les homosexuels sont envoyés en prison ou condamnés à mort. Nous devons donc être de plus en plus présents dans les classes de francisation et dans les écoles à forte concentration multiethnique pour que l’ouverture d’esprit qui caractérise notre société soit toujours grandissante. » Pour en témoigner, Rudy Mudenge, 21 ans, arrivé du Congo à l’âge de 10 ans, a courageusement raconté son histoire et révélé les pressions qu’il subit de sa communauté depuis qu’il assume ouvertement son orientation sexuelle : « L’homosexualité est considérée comme inexistante en Afrique, c’est encore perçue comme une maladie de Blancs. » Il a conclu son témoignage en affirmant l’importance de sensibiliser les communautés culturelles à l’homosexualité et la bisexualité : « Si les jeunes immigrants considèrent que le racisme est inacceptable, ils doivent comprendre que l’homophobie est tout aussi inacceptable! »

 

Le GRIS-Montréal réalise en moyenne 850 interventions par année. L’an dernier, l’organisme a connu une année record en visitant 988 classes réparties dans 169 établissements. En plus de son travail de démystification, le GRIS-Montréal effectue des travaux de recherche sur l’homophobie à l’école et est appelé régulièrement à partager son expertise sur le sujet au Québec comme à l’étranger.

 

Pour faire un don ou pour en connaître davantage sur les activités du GRIS, visitez le www.gris.ca.

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Projet de lutte à l’homophobie

Le Collège Bourget reçoit le prix GRIS-Fondation Simple Plan

 

Montréal, le 22 septembre 2010 – Le GRIS-Montréal (Groupe de Recherche et d’Intervention Sociale), en partenariat avec la fondation du groupe rock Simple Plan, a remis aujourd’hui le prix GRIS-Fondation Simple Plan au Collège Bourget de Rigaud. Ce prix, accompagné d’une bourse de 2 000 $, vient reconnaître une initiative originale prise par des élèves ou des intervenants scolaires pour démystifier l’homosexualité et la bisexualité ou pour combattre l’homophobie en milieu scolaire.

 

L’un des objectifs de la Fondation Simple Plan est d’appuyer les organismes qui travaillent auprès des jeunes aux prises avec problèmes propres à l’adolescence. Pour cette raison, la fondation soutient l’action du GRIS et son impact sur le décrochage scolaire, la dépression et le suicide qui, selon plusieurs experts, sont des conséquences directes de l’homophobie en milieu scolaire.

 

LAURÉAT DU PRIX 2010

Le projet gagnant, L’homophobie, non merci!, qui a été initié par Chantal Charpentier, psychoéducatrice au Collège Bourget de Rigaud, s’est étalé sur plusieurs semaines. D’avril à juin 2010, plusieurs activités ont été réalisées auprès de tous les élèves, de la cinquième année du primaire jusqu’en secondaire V. En plus d’avoir fait venir les bénévoles du GRIS-Montréal dans toutes les classes de ces niveaux, Mme Charpentier s’est adjoint des groupes de jeunes pour, entre autres, créer des affiches et produire deux vidéos sur l’acceptation des différences, dont une traitant de l’effet des gestes, paroles et comportements homophobes.

 

Mme Charpentier a déclaré que : « Les jeunes se sentent concernés par différentes problématiques et ils sont choqués par la discrimination vécue par leurs pairs ou des membres de leur famille. Ils sont prêts à s’investir pour dénoncer et trouver des façons de faire pour changer les comportements nuisibles en attitudes positives. Ils sont des agents facilitateurs extraordinaires pour le développement d’un monde meilleur. »

 

POURQUOI AVOIR CRÉÉ CE PRIX?

Fondé en 1994, le GRIS-Montréal est aujourd’hui le plus important organisme québécois à parler d’homosexualité et de bisexualité en milieu scolaire. Sa mission est de favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et bisexuelles et de faciliter l’intégration des personnes gaies, lesbiennes et bisexuelles dans la société. Ainsi, l’organisme valorise l’acceptation des autres et la richesse de la diversité.

 

Au cours de leurs visites en milieu scolaire, les membres du GRIS ont constaté que des jeunes et des intervenants organisent déjà des activités qui rejoignent leur mission. Avec l’attribution de ce prix, le GRIS-Montréal de même que son organisme partenaire, le GRIS-Québec, souhaitent reconnaître de tels projets et encourager d’autres jeunes à prendre position contre l’homophobie. Doté de deux bourses de 2 000 $, ce prix s’adresse aux écoles primaires et secondaires de toute la province (voir le www.gris.ca/prix).

 

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