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(source "http://www.actupparis.org/IMG/jpg/idaho-kiss-in-20080517-8920-William_Hamon.jpg") Communiqué de presse - jeudi 15 mai 2008 Act Up Medias Des militantEs LGBT arrêtéEs devant l'Elysée : La France ne reconnaît toujours pas la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie, Act Up-Paris et le comité IDAHO ont effectué cet après-midi un die-in devant l'Elysée, pour dénoncer la non-reconnaissance de cette journée par la France. Chaque activiste, vêtu de noir, portait le nom d'un pays pénalisant l'homosexualité. Une quinzaine de militantEs, dont Louis-Georges Tin - fondateur du comité IDAHO, ont été interpelléEs et sont actuellement retenuEs au commissariat du 8ème arrondissement. Pourtant demain, le comité IDAHO doit rencontrer Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy. En effet, malgré de nombreux courriers adressés à l'Elysée et Matignon, quelques entretiens peu concluants, et ce depuis des années, Nicolas Sarkozy refuse toujours de reconnaître officiellement la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, alors que celle-ci est officiellement reconnue par le Costa-Rica, le Mexique, le Royaume-Uni, la Belgique, le Parlement européen, etc. Pour la France, la vie d'un pédé ne vaut rien ! En 2008, plus de 70 pays pénalisent encore l'homosexualité, et elle est passible de la peine de mort dans une dizaine d'entre eux. C'est pourquoi un appel international a été lancé pour une dépénalisation universelle de l'homosexualité. Ce texte a été signé par plusieurs prix Nobel (Mgr Desmond Tutu, ), plusieurs artistes ou intellectuels de renom (Meryl Streep, Elton John, Noam Chomsky, Judith Butler), et plusieurs membres de l'actuel gouvernement (Roselyne Bachelot, Yves Jégo). Or, jusqu'ici, Nicolas Sarkozy refuse de soutenir ce combat auprès des instances internationales. Quant à la France, il n'est pas inutile de le rappeler, les personnes LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans) ne bénéficient pas d'une égalité des droits sur le plan juridique par rapport aux hétérosexuelLEs. L'homophobie, la lesbophobie et la transphobie, qui sont loin d'y avoir disparues, ne sont combattues qu'avec parcimonie par les institutions, alors que de réels moyens devraient être mis en oeuvre ! Pour la France, la vie d'une lesbienne ne vaut rien ! En dépit de beaux discours en faveur du respect des droits humains à travers le monde, la France continue de refuser l'asile à des demandeurs LGBT qui ont dû fuir leur pays à la suite des persécutions subies en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, et ce malgré ce que prévoit la Convention de Genève de 1951, qui garantit ce droit aux réfugiés. Ne pas reconnaître la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, c'est nier la réalité des persécutions subies, c'est cautionner les exactions commises, et leurs nombreuses conséquences, en termes de santé et de discriminations. En effet, dans de nombreux pays, l'homophobie institutionnelle et omni-présente rend purement impossible toute prévention du VIH/sida et des autres IST. SUIVI Après une semaine d’action, la France reconnaît enfin officiellement la Journée mondiale contre l’homophobie. Act Up-Paris espère qu’il s’en suive une réelle politique de lutte contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie en France et, en particulier, une complète égalité des droits pour les personnes et les couples LGBT. Le communiqué: http://www.actupparis.org/article3365.html |