L'Ordre des médecins tunisiens opposé à l'usage du test anal

Envoyé par Jean Marc en date du 12 avril 2017 à 21h34

Article de Jeune Afrique

 L'Ordre des médecins tunisiens opposé à l’usage du test anal, un « exemple » à suivre selon Human Rights Watch

Les ordres de médecins d’autres pays devraient s’inspirer de cet exemple » affirme l’ONG Human Rights Watch dans un communiqué paru ce mercredi. Elle évoque le recours au sujet du recours en Tunisie à des examens anaux pour déterminer l’homosexualité d’une personne.
« Acte de torture », « humiliation », « atteinte à la dignité […] cruel et dégradant », « examen de la honte ». Depuis plusieurs années, des associations et militants nationaux et internationaux dénoncent la pratique du test anal en Tunisie, appelant à l’abrogation de l’article 230 du code pénal. Promulgué sous la colonisation française en 1913, celui-ci punit la sodomie d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.
Suite à de nouvelles arrestations en mars pour « délit d’homosexualité », le Conseil national de l’Ordre des médecins de Tunisie a publié le lundi 3 avril un communiqué appelant les médecins à cesser de procéder à de tels examens en l’absence de consentement.
« Tout médecin requis pour examiner une personne dans le cadre d’une expertise, et notamment si elle est privée de liberté, doit respecter sa dignité, et ce conformément à l’article 23 de la Constitution et aux articles 7 et 74 du code de déontologie médicale », précise ce communiqué. « L’Ordre des médecins […] condamne ainsi fermement tout examen médical non justifié et/ou touchant à la dignité et à l’intégrité physique ou mentale de la personne examinée ». Ajoutant que les médecins doivent désormais informer les patients de leur droit de refuser l’examen.

Encourageant mais insuffisant
Une déclaration qui « marque un jalon vers la fin de ces tests dégradants, discriminatoires et non scientifiques censés établir la preuve de comportements homosexuels » pour Human Rights Watch. « Il est encourageant de voir les médecins tunisiens ouvrir la voie. Les ordres des médecins du monde entier, ainsi que les organismes d’application des lois et autres organismes gouvernementaux devraient suivre cet exemple », souligne Neela Ghoshal, chercheuse auprès de la division LGBT de l’ONG.
Encourageant, mais pas encore suffisant, puisqu’en cas d’arrestation pour homosexualité, le consentement ne pourra le plus souvent être « libre et éclairé ». En raison de « leur absence de scientificité, le recours à des examens anaux pour déterminer un comportement homosexuel consensuel devrait cesser complètement, indépendamment de la question du consentement », ajoute Human Rights Watch. D’autant que beaucoup finissent par accepter de se faire examiner « sous la pression de la police, de crainte qu’un refus ne soit retenu contre eux, ou persuadés qu’ils sera disculpés ».

À lire sur: www.jeuneafrique.com/429187/societe/homosexualite-lordre-medecins-tunisiens-oppose-a-lusage-test-anal-exemple-a-suivre-selon-human-rights-watch/?

 

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