Au Canada aussi, les Tunisiens protestent contre la pédophilie légale

Envoyé par Comité de solidarité internationale - ALGI (CSI) en date du 14 décembre 2016 à 20h20
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Des Tunisiens ont manifesté aujourd'hui devant le consulat de Tunisie au Canada, afin de dénoncer le mariage qui permet au violeur d'échapper à la sanction.

Suite à l'émission d'une ordonnance par un juge au tribunal de première instance du Kef, une fille de 13 ans s'est mariée avec un homme de 20 ans avec qui elle a eu des rapports.

Depuis les manifestations se sont multipliés partout en Tunisie contre l'article 227bis. Mais en plus de la Tunisie, certains ont manifesté en dehors des frontières comme au Canada.

Source : tuniscope.com 14/12/2016

Des dizaines de Tunisiens demandent à l'Assemblée d'abroger l'article 227 bis du code pénal lors d'une manifestation

Des dizaines de personnes se sont rassemblées mercredi devant le Parlement tunisien pour réclamer la révision d'une loi qui permet à un homme d'échapper à des poursuites pour des relations sexuelles avec une mineure en épousant sa victime.

"A bas l'article 227 bis", "Loi rétrograde", "Révisez l'article de la honte", ont scandé les protestataires, pour la plupart des femmes, devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), a constaté une journaliste de l'AFP.

TUNISIA DEMONSTRATION

Un appel à manifester avait été lancé la veille en réaction à la décision du tribunal de première instance du Kef (nord-ouest) d'autoriser le mariage d'une fille de 13 ans avec un proche de 20 ans l'ayant mise enceinte.

Cette affaire a suscité de vives critiques sur les médias, les réseaux sociaux et provoqué l'indignation d'organisations qui jugent que la fille a été violée et que son "agresseur" a pu échapper à des poursuites du fait de cette loi.

L'article 227 bis du Code pénal tunisien punit de six ans de prison toute personne ayant "fait subir sans violence l'acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de 15 ans accomplis", mais précise que "le mariage du coupable avec la victime (...) arrête les poursuites".

"Cette loi doit être révisée! C'est honteux pour la Tunisie de laisser un article aussi rétrograde et injuste qui permet le viol des enfants --et je dis bien 'viol' parce que il ne faut pas parler de consentement quant il s'agit des enfants--", a déclaré à l'AFP Aïda, 52 ans.

D'autres manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Il l'a violée une fois, la loi lui a permis de la violer chaque nuit", ou encore "La perpétuité pour le viol d'une mineure et pas le mariage".

(...)

Source : huffpostmaghreb.com 14/12/2016


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