Détention des migrants au Canada : l'ASFC sans surveillance

Envoyé par Radio-Canada / via ALGI (CSI) en date du 18 février 2016 à 16h37
en réponse à Des milliers de demandeurs d'asile emprisonnés au Canada (reçu de Radio-Canada / via ALGI le 17 février 2016 à 10h09).

Exclusif - Un sénateur d'allégeance libérale s'insurge contre le manque de surveillance indépendante de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC). L'organisme fédéral emprisonne, chaque année, plus de 4000 demandeurs d'asile ou demandeurs déboutés, dont des centaines d'enfants. Le sénateur Wilfred Moore réclame la création d'un poste d'inspecteur pour surveiller les activités de l'ASFC. Il veut ainsi honorer la mémoire d'une Mexicaine morte en détention au pays.

Un texte de Brigitte BureauTwitterCourriel

Lucia Vega Jimenez s'est enlevé la vie il y a deux ans dans une cellule de l'aéroport de Vancouver, alors qu'elle était détenue par l'Agence des services frontaliers du Canada. La ressortissante mexicaine risquait l'expulsion du Canada.

Durant sa détention, elle a été fouillée, menottée et transférée durant plusieurs jours à la section des prisonniers à haut risque de la prison pour femmes de Maple Ridge, en Colombie-Britannique.

Elle n'avait pourtant commis aucun crime.

De plus, Mme Jimenez n'a pas reçu les services juridiques et médicaux auxquels elle avait droit. Le rapport du coroner a dénoncé qu'on l'ait traitée comme une criminelle, alors qu'elle était détenue pour des raisons administratives.

Cette histoire a touché le sénateur d'allégeance libérale Wilfred Moore. « Cette femme, c'est la mère, la fille ou la tante de quelqu'un », se désole-t-il.

« Vous ne pouvez pas traiter les gens comme des gens de seconde zone. Pas au Canada. »— Wilfred Moore, sénateur

Le sénateur Moore a déposé un projet de loi qui prévoit la nomination d'un inspecteur pour surveiller les activités de l'Agence des services frontaliers et recevoir les plaintes à son endroit. « Je ne veux pas que Mme Jimenez soit morte en vain », explique-t-il.

Plus de deux ans après ce drame, les quelque 4000 à 6000 demandeurs d'asile que l'ASFC détient chaque année continuent d'être soumis aux mêmes conditions de détention que les criminels. Ces personnes sont emprisonnées dans l'un des trois centres de l'Agence, à Laval, Toronto et Vancouver ou dans des prisons provinciales.

Emprisonnés et menottés

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