Les thérapies de conversion seront interdites au Québec

Envoyé par lapresse.ca / via ALGI en date du 26 octobre 2020 à 20h36
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Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a déposé un projet de loi bannissant les thérapies de conversion, jeudi, qualifiant ce genre de services de « pratiques barbares ».

« Il est inacceptable qu’en 2020 ce type de thérapies ait encore lieu au Québec », a dit le ministre, rappelant que l’orientation sexuelle n’était pas un choix.

Le projet de loi 70, qui ne comporte qu’une dizaine d’articles, stipule clairement que « toute thérapie de conversion est présumée porter atteinte au droit à l’intégrité » de la personne qui la suit.

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Pendant ce temps, à Ottawa, le gouvernement Trudeau a déposé lui aussi un projet de loi destiné à modifier le Code criminel de manière à interdire de forcer un adulte ou un enfant à suivre une thérapie de conversion.

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En 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une déclaration dans laquelle elle affirmait que ce type de « thérapie » constituait une grave menace pour la santé et les droits des homosexuels.

L’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité, en juin 2019, une motion condamnant les « thérapies de conversion ».

On estime qu’à travers le Canada, au moins 47 000 hommes ont déjà subi une thérapie de conversion. Il n’existe pas de statistique précise sur le nombre de cas répertoriés au Québec, le phénomène étant peu documenté.

Dans le passé, de nombreuses organisations ont dénoncé ce genre d’approche thérapeutique, dont l’Ordre des sexologues du Québec et l’Ordre des psychologues du Québec.

D’autres provinces avant le Québec ont déjà prohibé ces tentatives de conversion, soit l’Ontario, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard.

Source : Jocelyne Richer de la Presse canadienne publié sur lapresse.ca


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