Journée de la sortie du placard - 11 octobre

Envoyé par Fugues/ via ALGI en date du 22 octobre 2019 à 11h27
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Pour souligner la 30e Journée de la sortie du placard, le 11 octobre 2019, une vingtaine d'homosexuels, de bis et de trans ont répondu à l'appel du Magazine Fugues et racontent le jour où ils sont sortis du placard. Merci à Fugues pour cette initiative et merci surtout à toutes les personnes qui ont témoigné.

Témoignage de Junior (24 ans). «Plus vite c'est dit, mieux c'est»

Je pense qu'il n'y pas d'âge propice pour faire son coming out. Il faut juste avoir accepté soi-même la situation d'être gai. Et après, il ne faut pas y aller par quatre chemins mais le dire directement. Car plus vite c'est dit, mieux c'est. Lire la suite.

Témoignage de Lou Lou (29 ans). Tu me connais pas ? Oui ...

C’était, il y a un peu moins d’un an, deux mois après mes 18 ans. Un jour je me dispute avec ma mère sur le thème «Tu me connais pas !» Bien sûr, elle répond que si. Là, je lui lance : «Alors, je suis gay ou pas ?» Et je lui annonce que je suis lesbienne. C’était assez brusque. J’aurais préféré faire autrement. Normalement, je suis du genre calme. Mais elle l’a bien pris. Lire la suite.

Témoignage de Jiara. Le dire fut une immense libération.

Avant de faire mon coming out trans, je me suis longtemps cherchée. J’ai d’abord fait l’amalgame entre ma sexualité et ma transidentité. Vers 14 ans, j’étais très perdue, et ma famille aussi. Le choc qu’ils ont éprouvé m’a beaucoup effrayé au début. Mais plus tard, ça m’a paru évident : j’étais trans, puis quelques années plus tard, j’ai aussi réalisé que je n’étais pas attiré que par les garçons, et que j’étais en fait bisexuelle. J’ai donc commencé ma transition à 17 ans avec le soutien de ma famille. Lire la suite.

Témoignage de Pierre-Antoine. Un soupir de soulagement.

Pendant quelques jours je ne savais plus où j’en étais. J’ai décidé de consulter ma sœur, persuadé d’avoir fait une grosse erreur. Je me sens mal, j’en viens à culpabiliser! Face à elle, je vide mon sac, ça l’a fait rire... Ma mère qui entendait la conversation d’une autre pièce, contre toute attente, est entrée et m’a pris dans ses bras en me disant qu’elle le savait depuis que j’avais 9 ans et qu'elle a toujours attendu d'avoir cette discussion avec moi un jour. Elle m'a simplement rassuré en me disant que c’était normal, que mon père et elle me soutiendraient et que la seule chose importante c'est que je sois heureux et que je vive ma vie sans me remettre en question. Lire la suite.

Témoignage de Valentin. Pour Valentin, de l'amour pour dépasser les différences.

Plusieurs mois après mon retour à Montréal, j’ai débuté une relation de couple avec un gars «sorti du placard» depuis plus longtemps que moi et qui m’a inspiré à faire mon coming-out auprès de mes amis et de mon frère. Ça m'a permis de me libérer d'un certain poids: plus besoin de rester évasif sur ma vie ou même de mentir pour ne pas éveiller des soupçons. En revanche, l’annoncer à ma mère a été une étape plus dure à franchir. Je viens d'un milieu où l'homosexualité n'est pas tabou, mais pas non plus vraiment acceptée. Ça passe pour un Montréalais, mais pas pour un gars «de Noranda». Lire la suite.

Témoignage de Olivia (24 ans; 15 ans sur la photo). «Être lesbienne, ça fait tellement partie de mon identité».

J’ai fait mon coming out à 14 ans. À l’époque, je jouais à un jeu de rôle en ligne sur le thème de Resident Evil. Magie de l’internet : mon personnage s’est lié avec celui d’une autre fille, puis toutes les pièces du puzzle se sont mises en place. Cette fille habitait en Montérégie, moi dans Lanaudière, et elle est venue me voir chez mes parents un été. Elle est restée plus longtemps que prévu. Lire la suite.

Témoignage de Bernard (66 ans). «Aujourd’hui, je pense que les choses sont plus simples, bien que tout est loin d’être réglé».

Cela fait quand même le vide autour de soi d’annoncer son homosexualité. On part dans un autre monde. Et puis quand on a déjà vécu toute une partie de sa vie en hétéro, cela suscite bien de l’incompréhension et des questions. Parfois je me demande comme se serait déroulée ma vie si j’avais vécu en homosexuel dans ma jeunesse, dans les années 70-80. Lire la suite.

Témoignage de Boris (16 ans). «La peur de décevoir parce qu’on est différent»

Pour moi, le coming out est une épreuve que l’on est obligé de passer. C’est en quelque sorte le «rite» de l’acceptation et le test qui détermine qui est là pour toi ou non pas. J’ai fait mon premier coming out l’an dernier auprès d'une voisine que je connais depuis l’enfance. J'étais dans une phase de questionnement très intense quant à mes attirances amoureuses, sexuelles. Cela n'a pas été simple de le dire. Mais cela m'a aidé à avancer et à m’accepter. L’homosexualité n’est peut-être pas un choix, mais il faut choisir de l’accepter et de l’assumer, c’est ça le vrai choix à faire. Lire la suite.

Témoignage de Chris (29 ans). Bisexuel en couple gai.

À 29 ans, j’étais très amoureux d’une fille, mais celle-ci m’a quitté. J’ai traversé une phase de déprime, durant laquelle un ami, gai, a été là pour moi. On s’est alors beaucoup rapproché, intimement même, et il fut ma première expérience avec un homme. Lire la suite.

Témoignage de Véro (39 ans).

<J’ai fait mon coming-out à 15 ans. Ma mère voulait savoir pourquoi la facture téléphonique était si salée (à l’époque, il n’y avait pas encore de forfait illimité…) et qui pouvait bien être au bout du fil pour que je papote pendant des heures. Du coup j’ai tout avoué. Que c’était une fille, qu’elle était bien plus qu’une simple amie, qu’on couchait même ensemble. Lire la suite.

Témoignage d'André-Jean Grenier. «Je n’ai jamais vraiment fait de coming out».

Je veux dire du style « Papa, Maman, j’ai quelque chose à vous dire… » J’ai annoncé cela au fil de l’eau sans y jeter un sort particulier. D’ailleurs, je ne me souviens pas comment j’ai annoncé la nouvelle à mes sœurs et à mon frère. Par contre, je me souviens de l’annonce à ma mère… Lire la suite.

témoignage de Jean Morency (69 ans). Un policier retraité se souvient de sa sortie du placard professionnelle.

Nous sommes en 1994 j’ai 44 ans et suis policier au SPCUM. Je viens de fonder, avec un ami pompier de ville Saint-Laurent, l’Association des policiers et pompiers gays du Québec. (...) Un journaliste du Voir de l’époque sollicite une entrevue avec des membres de notre association, j’accepte volontiers avec un confrère du SPCUM. L’entrevue a lieu dans un petit resto du Village. À la fin de l’entrevue le journaliste nous demande si nous acceptons de dévoiler notre identité, chose que j’accepte sachant que cela impliquerait inévitablement une sortie du placard publique. Lire la suite.

Témoignage d'Aaron (25 ans). Aujourd'hui, je ne cache plus mon homosexualité».

J'ai fait mon coming out il y a maintenant quasiment deux ans. J'avais 23 ans à l'époque. Avant, il y a eu un long chemin. J'ai ressenti mes premières émotions, envies, voire pulsions homosexuelles à l'âge de 12-13 ans. Ces premiers signes ne m'ont pas inquiété, car ils ont été très progressifs durant ma jeunesse. Et ils ont d'abord été masqués par mes envies de découvrir les filles. Le plus déstabilisant pour moi c’était justement ça : pas cette homosexualité naissante, mais plutôt le fait qu'elle puisse se développer alors que dans le même temps, je sortais avec des filles, prenais du plaisir. Lire la suite.


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