Table des matières

De l'engagement...

Envoyé par GDMANIMAPEUR en date du 12 octobre 2001 à 10h45
La peur de l'engagement, de l'intimité, est-elle la principale raison des infidélités diverses?
Peur de s'engager ? C'est souvent une peur d'être englouti, de se perdre dans une relation trop forte, qui fait qu'on cherche à se désengager. Mais on peut aussi devenir infidèle par peur de n'avoir pas tout vécu ou dans une quête d'estime de soi, par exemple.


Peut-on lire ce texte en l'appliquant aux gais ?
------------ Les hommes ont-ils peur d’aimer ?

Déni d'amour pathologique ? Tom est-il un parfait goujat ? Il drague Gloria, elle résiste, il insiste, elle cède et lui déclare son attirance. Erreur ?

Tom angoisse. Cet aveu le contraint, le piège dans la promesse d'une relation stable. Tout va trop bien pour n'être qu'éphémère. Trop vite. Le bonheur qui dure et lie l'effraie. "Tout avait trop bien fonctionné. D'un seul coup, c'est moi qui n'étais plus prêt et je fus pris de panique."

Alors ? Mufle Tom ? Surtout un exemple pathologique pour Steven Carter et Julia Sokol. Selon eux, Tom est l'archétype du phobique de l'engagement. Il séduit, persévère, supplie l'amour. Il l'obtient... mais le refuse et abandonne. Et l'autre reste là. Désemparé. Culpabilisé. Meurtri.

Ces deux Américains, spécialistes de la communication, analysent ces hommes qui rejettent tout investissement amoureux. Ceux qui rompent quand ils se sentent prisonniers d'un sentiment, celui de l'autre. Ceux qui, sans raison apparente, détruisent l'harmonie du couple. Tous ces comportements ne s'expliquent pas par la relation du couple mais par la hantise du phobique : s'engager ! Ainsi, les ruptures liées à une panique de l'engagement ne concernent pas l'amour, mais la peur.

Une conclusion méritante ! Elle déculpabilise tous ceux effondrés par cet abandon jugé irrationnel. Car le phobique de l'engagement quitte les histoires épanouissantes, celles promises à un avenir solide. Et plus le partenaire parait parfait, plus le phobique de l'engagement s'en protège. Il ne peut s'impliquer et le confort d'une relation l'y force, le menace. Il s'en dégage avant de devoir s'installer. Prompte ou tardive, sa réaction brutalise toujours.

Alors, la phobie de l'engagement, un mal masculin ? Les auteurs avancent un argument à débattre : contraintes par une culture machiste, les femmes n'auraient que la solution - et l'instinct ! - de dominer leur peur de s'engager !

Mieux vaut lui préférer un conseil asexué : quand l'amour s'offre, pourquoi le craindre ? Pourquoi ne pas le vivre ?

Hélène Maréchal


POUR EN SAVOIR PLUS :

- « Ces hommes qui ont peur d'aimer » de Steven Carter et Julia Sokol, publié chez J'ai lu.
Rien ne change ? La thèse de ces auteurs date et pourtant traite toujours d'une réalité : la peur de l'engagement - en l'occurrence, chez les hommes. Les tranches de vies se mêlent aux conseils avisés de ces deux spécialistes de la communication. Néanmoins, si certains points de vue peuvent paraître excessifs ou caricaturaux, d'autres reflètent bien un vécu. Un débat à investir sur nos forums !

- « La mâle Peur » du Docteur Gérard Leleu, publié chez J'ai Lu. Un livre sur les hommes qui ont peur des femmes, pour comprendre cette crainte et la dépasser.

- « Ces hommes qui ne communiquent pas » de Steven Naifeh et Gregory White Smith, publié chez Le Jour.
Index
© A l g i