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UNE LOI CACHE-SEXE

Envoyé par GDMANIMASEXECACHE en date du 28 septembre 2001 à 14h41
Une loi cache-sexe
La décriminalisation de la possession de stupéfiants n'est pas la seule activité "inavouable" de Marie-Andrée Bertrand. Des militantes pour le respect des droits des "travailleuses du sexe" ont récemment sollicité son appui dans la lutte pour la survie de la maison Stella, rue Sainte-Catherine.

Il ne s'agit pas d'une maison close, mais bien au contraire d'une maison très ouverte offrant gîte, repos, protection et secours à celles qui font le plus vieux métier du monde. C'est en tant que directrice de thèses portant sur le problème de la prostitution que Mme Bertrand a été amenée à s'intéresser à la situation de ces femmes.

"J'ai d'ailleurs commencé ma carrière comme travailleuse sociale auprès de femmes condamnées dont la majorité l'étaient pour prostitution", relate-t-elle.

Le contexte juridique de la prostitution présente plusieurs similitudes avec celui de la drogue. Plusieurs criminologues estiment qu'il s'agit d'un "crime" sans victimes et sans plaignants, que la répression ne mène à rien, sinon à contraindre les prostituées à opérer dans une clandestinité propice à la violence et aux risques pour leur santé.

Les lois semblent s'inspirer de la même politique d'autruche. Comme la consommation de drogue, la consommation de sexe même rémunérée n'est pas interdite, mais tout ce qui l'entoure si: sollicitation publique et lieux de travail appelés maisons de débauche.

Autre similitude, les données sur les infractions pour "affaires de sexe" au Canada font état de 2000 cas par année! Des chiffres qui amènent, chez Marie-Andrée Bertrand, le même sourire non réprimé.

L'antiprohibitionniste a donc la même position à l'égard de ce problème qu'à l'égard de la drogue. "Il y a trois attitudes possibles, dit-elle: la répression, le laisser-faire et la régulation avec contrôle médical des prostituées et des clients."

D.B.
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