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Directement de Paris

Envoyé par GDMANIMA en date du 23 juin 2001 à 09h48
Ce samedi vous participerez sans doute à la Fête Nationale des Québécois et Québécoises, mais vous pouvez vivre sur ""Village gay"" la Gay Pride parisienne en direct avec une caméra qui va suivre le défilé et les animations. En soirée heure de Paris, en après-midi heure de Montréal... naturelly, comme ils disent...

http://www.villagegay.com

Et tant qu'à faire, peuchère, on vous y informe en même tem(g)ps (accent Fernandel s.v.P. ;o)) de la Gay pride de Marseille du 30 juing prochain, Bonnemère ! Quel beau postère...!!!

(source "http://villagegay.com/op/pridemarseil.jpg")

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UNE GRANDE PRIDE

Envoyé par GDMANIMAPARIS en date du 25 juin 2001 à 09h15 en réponse à Directement de Paris (reçu de GDMANIMA le 23 juin 2001 à 09h48).
Les homosexuels paradent dans les rues de Paris

Dimanche 24 juin 2001


PARIS - Les homosexuels ont choisi de dénoncer les discriminations dont ils se sentent encore victimes, samedi au cours de leur défilé annuel qui a réuni des centaines de milliers de personnes dans les rues de Paris.
Les organisateurs, qui espéraient 200 000 personnes, en revendiquaient 300 000 vers 17h00 heure locale (15h00 GMT). La préfecture de police estimait pour sa part que près de 500 000 personnes étaient dans les rues, dont la moitié de badauds.

Cette nouvelle édition de la Gay Pride, dont la tradition a débuté avec le premier défilé en juin 1982, a reçu, comme les années précédentes, le soutien ouvert des politiques, surtout de gauche, qui courtisent une communauté qu'ils ne peuvent pas ignorer. Et qui a trouvé un appui avec l'élection en avril d'un maire socialiste à Paris, Bertrand Delanoë, qui a fait état ouvertement de son homosexualité. «Il faut accepter toutes les différences (...) et l'égalité entre les femmes et les hommes», a déclaré M. Delanoë, une des personnalités qui se trouvaient en tête du cortège.

Le défilé était animé par les décibels de la musique techno crachés par des dizaines de haut-parleurs installés sur des plates-formes de camions transformés en chars de carnaval.

D'autres personnalités politiques étaient présentes, comme le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Robert Hue, ou le candidat des Verts à l'élection présidentielle de 2002, Alain Lipietz.

Les diverses associations à l'origine de cette manifestation en faveur des droits des «homos» espèrent la participation de 200 000 personnes.

Le slogan commun choisi par les organisateurs, «Hétéros, homos, tous ensemble contre les discriminations», illustre la volonté des homosexuels, aujourd'hui mieux admis dans une société française traditionnellement réticente, de poursuivre leur mobilisation pour faire aboutir leurs revendications.

«Les sondages montrent que l'opinion publique évolue vers toujours plus d'acceptation à l'égard de l'homosexualité», notait samedi le quotidien de gauche Libération qui, comme la majorité des journaux français, consacrait sa Une à la Gay Pride.

Selon un sondage publié cette semaine dans l'hebdomadaire L'Express, ils sont 60% à juger que «l'homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité» contre 24% en 1973.

Une étude récente montre que cette acceptation frise l'unanimité chez les jeunes Français, puisque 90% d'entre eux la considèrent comme «morale et/ou acceptable». En 1989, ils n'étaient que 78% à l'admettre et 22% la déclaraient «répréhensible».

La Gay Pride, parade festive où l'outrance est souvent au rendez-vous, se veut également une démonstration de force des homosexuels, qui considèrent que les progrès législatifs récents doivent être prolongés pour mieux aligner leurs droits individuels sur le droit commun.

«Les choses bougent, mais les résistances restent fortes», dans la société comme dans la classe politique, expliquait récemment René Lalement, porte-parole du conseil de la Lesbian and Gay Pride (LGP), qui regroupe une quarantaine d'associations.

«Les gays défilent pour l'homoparentalité», titrait samedi le quotidien conservateur Le Figaro, mettant en exergue une des grandes revendications des homosexuels: la possibilité pour un couple de même sexe d'adopter légalement un enfant.

Les homosexuels souhaitent également des aménagements de la fiscalité pour ceux qui vivent en couple dans le cadre des PACS, les pactes civils de solidarité, instaurés par une loi en novembre 1999.

Enfin, ils souhaitent que le Code du Travail prenne mieux en compte la notion de discrimination pour orientation sexuelle afin de mieux protéger les homosexuels en butte à des abus ou des brimades sur le lieu de travail.

Un des thèmes défendus cette année était la mobilisation des gays et des lesbiennes dans les entreprises, où les collectifs homosexuels se sont multipliés récemment dans des groupes aussi différents que la Société nationale des chemins de fer (SNCF) et la chaîne de télévision Canal+.

Les participants fêtaient aussi 30 ans de manifestations homosexuelles en France: le 1er mai 1971, pour la première fois, une association s'était invitée au traditionnel défilé des syndicats.


Source: PRESSE CANADIENNE
Auteur: Agence France-Presse
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