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Tant vaut le village, tant vaut le pays

Envoyé par GDMANIMARURAL en date du 11 mai 2001 à 20h41

(source "http://www.solidarite-rurale.qc.ca/centrep.gif")

Pour tout savoir sur le monde rural québécois et ses aspirations


http://www.solidarite-rurale.qc.ca/index.html

Un texte intéressant et à confronter avec les réalités vécus par les gais et lesbiennes qui tentent de vivre en milieu rural

Attitudes des jeunes Québécois intéressés à l’idée de vivre en région rurale

Étude réalisée par Jolicoeur & Associés
Phase II


FAITS SAILLANTS

Lors de la première étude dévoilée en novembre dernier au Symposium international sur l'économie des terroirs, une «surprise statistique» avait été mise à jour montrant que 89% des 25-34 ans sont très intéressés à l’idée de demeurer en région rurale. Bien entendu, ces résultats expriment manifestement une vision éminemment positive du monde rural. Solidarité rurale du Québec a donc décidé de creuser un peu plus en engageant une deuxième étude sur le sujet.

Le document de Jolicoeur & Associés dévoile les principaux résultats d’une étude sociologique, qualitative et exploratoire afin de connaître les comportements et les attitudes des Québécois âgés de 20 à 34 ans à l’égard de la ruralité. L’étude se compose des divisions suivantes : les caractères distinctifs des 20 à 34 ans, la perception de leur avenir professionnel, leur milieu de vie et enfin, leur insertion en milieu rural.

Les principales motivations qui pousseraient les jeunes à demeurer en région rurale sont : l’expression d’une liberté, l’affirmation de soi, l’appartenance à un groupe, la faible densité de l’occupation territoriale, la proximité de la nature, la grande étendue des espaces, la qualité de l’environnement, l’intégration sociale et culturelle, la sécurité et un lieu propice pour élever une famille. L’environnement rural, saisi comme une occasion d’étendre son espace individuel et comme un espace de liberté, est la dimension la plus souvent exprimée. Or, l’étude constate que la tranquillité et le cadre champêtre de la campagne ne suffisent pas à enclencher un déplacement. Si l’on superpose à ces critères les valeurs d’affirmation et d’appartenance, la probabilité d’aller vivre en campagne augmente. La propension des jeunes à s’installer en région rurale intègre davantage les conditions fondamentales à la vie humaine : l’habitat, le travail et la famille. Le type d’emploi ou d’activité rémunérée que les jeunes souhaiteraient avoir sont pour la plupart leur emploi actuel. Toutefois, ceux qui considèrent probable le choix d’aller vivre en campagne favoriseraient des emplois proches des dimensions sociales et communautaires.

L’étude estime donc à plus ou moins 200 000 le nombre de personnes très intéressées à court terme à demeurer en campagne et à plus ou moins 100 000 le nombre de personnes entre 20 et 34 ans qui cumulent l’ensemble des conditions pour s’établir en région rurale. Plus raisonnablement, considérant que les 25 à 34 ans démontrent le plus grand intérêt à aller vivre en région rurale, l’étude estime à plus ou moins 70 000, les personnes fortement enclines à cette idée.

Il ressort aussi de l’étude que :

- 51% des jeunes du groupe cible de 20 à 34 ans affirment qu’ils s’installeraient en milieu rural dans les années à venir, alors que 49% d’entre eux lors de leur retraite;

- 43% des jeunes pensent qu’ils devront travailler en ville à tous les jours ou à l’occasion, alors que 34% des répondants croient pouvoir travailler en région seulement;

- Les personnes de 20 à 34 ans intéressées à vivre en milieu rural ne sont pas plus scolarisées et ne sont pas plus aisées financièrement que ceux qui ne sont pas intéressés à cette idée;

- Les personnes de 20 à 34 ans intéressées à vivre en campagne sont nettement plus concentrées dans la région de Montréal que ceux qui ne sont pas intéressés à y vivre;

- Les jeunes intéressés à vivre en région rurale ont comme loisirs : la fréquentation des bibliothèques, l’électronique, l’informatique, l’astronomie, les collections, les sciences naturelles, le jogging, la gymnastique et le conditionnement physique. En résumé, il s’agit de caractéristiques attribuables à une pratique culturelle urbaine avec de multiples activités sociales, l’accès à l’informatique et la faible écoute de la télévision. Ces pratiques expliquent principalement la rétention des jeunes en ville;

- 63% des jeunes intéressés à vivre en milieu rural ont un emploi à temps plein, 14% à temps partiel et 5% sur appel. 16% d’entre eux poursuivent des études à temps plein;

- 91% sont satisfaits de leur milieu de vie, 62% sont satisfaits de leur situation financière;

- La moitié des personnes intéressées à vivre en milieu rural vivent en couple, qu’elles soient mariées ou non.

NOTE:

Pour consulter la Phase 1 de l'étude de Jolicoeur cliquez ici

http://www.solidarite-rurale.qc.ca/agenda2.html
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