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Invisibilité lesbienne...

Envoyé par GDMANIMALESBIEN en date du 09 avril 2001 à 16h21
La santé des lesbienne,
la santé de l’invisible


Il existe beaucoup de champs inexplorés quand il est question de la pratique sociale des lesbiennes. Alors, quand il est question de la santé et des besoins en santé, il ne faut pas se surprendre de constater qu’elles sont un groupe oublié. En effet, les lesbiennes ont été jusqu’à maintenant peu entendues sur la thématique de la santé. Lors de sa récente consultation, le Réseau leur a donné la parole. Cet article n’est qu’une entrée en matière sur un vaste domaine inexploré.

Occultation de la santé des lesbiennes

Comment se traduit le silence sur la santé des lesbiennes et sur leurs besoins en santé? Bien que les lesbiennes représentent un pourcentage significatif de la population (entre 4 et 10 % selon la provenance des chiffres), une réalité est frappante : actuellement, les services de santé et les services sociaux ne sont pas vraiment adaptés pour les recevoir adéquatement (dans le sens d’accueillir, d’écouter et de traiter). Il est vrai qu’ils tentent depuis quelques années, et ceci, par différents moyens, de desservir la population homosexuelle. Mais en réalité, la formation et l’information qui circulent sur l’orientation sexuelle et l’homophobie sont surtout centrées autour de la question du sida et fait en sorte que la question lesbienne est peu touchée.

La santé ce serait de pouvoir être bien accueillies dans le réseau par les professionnels et que notre réalité soit visible, donc de ne pas être marginalisées, de faire partie d’un tout. (Une participante à la consultation du Réseau)

Conséquences du silence

L’invisibilité des lesbiennes a des conséquences importantes sur leur santé, ne serait-ce que par l’absence de recherche et d’information à leur sujet. Le silence autour de leur condition rend difficile l’énumération de tous les problèmes auxquels les lesbiennes font face et encore plus la connaissance de leur ampleur. Des problèmes d’ordre social (isolement, rejet, relations familiales et sociales difficiles, etc.) et psychologique (non-acceptation de soi, autocensure, solitude, stress, peur, etc.) découlent ceux de la santé (nervosité, insomnie, fatigue, anxiété, dépression, surconsommation de médicaments, d’alcool ou de drogues, maux de tête et d’estomac, problèmes de tension musculaire, etc.).


(suite) http://www.cam.org/~rqasf/sp16_03.html
Texte de Carole Tatlock
Sans Préjudice... pour la santé des femmes - automne 1998 - numéro 16
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LESBIENNE VISIBLE - LA BUTCH
Publiée dans Corps et Âme, numéro 2, avril 1999 et dans Autrement Internaute, no 17, juillet 1999. Le texte est publié tel qu'il avait été soumis au comité de rédaction, son contenu est quelque peu différent de celui de la publication. Le texte est agrémenté d'hyperliens du site Historical Lesbian Couples.


« Et si la butch m’était conté »

par Josée-Gabrielle Morisset

Saviez-vous que Jeanne-D’arc était une butch ? L’origine du mot butch (butche, boutch ou boutche) serait française. Pour assurer la prospérité du groupe, des tribus gauloises procédaient un rituel. Habillée en homme, une femme-boucher sacrifiait un bouc. Jeanne-D’arc aurait été la dernière à officier cette cérémonie !
De boucher à butcher (prononcé à l’anglaise), le mot " butch " est devenu, au début des années '40, le qualificatif d’une lesbienne à l’apparence et aux comportements masculins, de celle qui joue le rôle du gars dans un couple lesbien. Des femmes, dissimulant parfois leurs seins sous des bandages serrés, portaient alors des surnoms d’homme (Jo, Paulo, Dédé, Dan).

Une lesbienne butch (ou un butch) n’a pas besoin de longues sessions de musculation pour porter droitement ses bonnes épaules et ses allures de gars. Elle se fait souvent appeler " Monsieur ". Elle dérange en étant ni vraiment homme, ni vraiment femme. Elle correspond au stéréotype de LA lesbienne dans le sens péjoratif du terme.

La butch en coeur (suite)http://www.total.net/~jogamo/9907cb.htm
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Images invisibles

Envoyé par Lexilé en date du 10 avril 2001 à 08h42 en réponse à Invisibilité lesbienne... (reçu de GDMANIMALESBIEN le 09 avril 2001 à 16h21).
Images invisibles: les lesbiennes

Françoise GUILLEMAUT


Pour penser la place des lesbiennes dans les rapports sociaux de sexe, nous devons au préalable tenter de la définir et de la comprendre. Or, à mieux y regarder, nulle place ne leur est faite dans l'histoire ni dans les sciences humaines. Elles sont comme invisibles, silencieuses. Cette question du silence ne concerne pas les seules lesbiennes, puisque l'ensemble des femmes y est confronté, à des degrés divers.

Images de femmes

"Les petites filles ont toutes leur jardin secret"; l'image, une petite fille, habillée d'une robe à fleurs et qui tient un petit bouquet de fleurs à la main; le tout, dans une publicité pour une marque de prêt-à-porter. Voilà une petite fille bien à sa place, celle du secret: secret valorisé comme l'une des caractéristiques du genre féminin; secret souvent honteux, futile. En France, jetons un regard sur notre nouvelle assemblée en mars 1993: femmes non représentées, invisibles, plus que jamais réduites au silence sur la scène politique. Invisible: "Qui échappe à la vue en raison de sa nature, sa distance, etc., ou qui se cache, qui ne veut pas être vu".

Si on se réfère aux image archétypes de "La Femme", celle qui nous donne le plus à voir

(suite) : http://www.europrofem.org/02.info/22contri/2.07.fr/livr_dwl/peur/dwlpeur5.htm
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