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Des croyants s'interrogent...

Envoyé par GDMANIMAÉVOLUE en date du 21 janvier 2001 à 20h29

(source "http://www.cssr.net/repchret/images/livre2.jpg")

LA SEXUALITÉ ET LA BIOÉTHIQUE
Source :RÉPONSES CHRÉTIENNES À VOS QUESTIONS
http://www.cssr.net/repchret/francais/volume1/index.htm

LA MASTURBATION EST-ELLE TOUJOURS DÉFENDUE?

C’est un sujet démodé et délicat… Lorsque j’étais adolescente, la masturbation était un péché mortel dont il fallait se confesser. Je ne commettais pas cette faute, mais j’avais très peur et j’avais des battements de coeur quand j’entrais au confesssionnal. Notre curé était un épouvantail.

Lorsque le mari a quitté le foyer, est-ce que la jeune femme délaissée, qui ne veut pas sortir avec d’autres hommes, est en santé et a quelquefois des désirs sexuels normaux, peut parfois se masturber sans être obligée de confesser cet acte intime et personnel qui ne dérange ni ne scandalise personne? Je me dis que c’est son corps.

De même une femme dont le mari n’a pas de santé et qui ne la touche pas depuis des années. Je sais que beaucoup de femmes se posent la question sans oser en parler, par pudeur.


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Je préférerais ne pas devoir répondre à de telles questions. Je connais la doctrine, mais je connais aussi les problèmes concrets d’hommes et de femmes. Je ne veux pas fausser les consciences. Je ne veux pas, non plus, culpabiliser les personnes scrupuleuses ou délicates. Toutefois, je réponds à votre question, car elle m’est souvent posée.

Dès l’abord, je signale la bonne volonté de ces personnes qui évitent une faute beaucoup plus grave, celle de l’adultère.

La masturbation, quel que soit notre état de vie, demeure en soi un désordre et, disons-le, un péché. L’Église a cru bon de le rappeler. Il faut réagir contre la publicité qui ne voit dans l’acte masturbatoire qu’un geste anodin et naturel.

Notre corps nous appartient-il? N’appartient-il pas plutôt à Dieu? Certains actes secrets peuvent ne scandaliser personne, mais ils peuvent offenser Dieu. Il y a des fautes contre le prochain, contre soi-même et des fautes contre Dieu.

Certaines circonstances atténuent la gravité de la faute. Ainsi, une habitude mauvaise prévient jusqu’à un certain point ou totalement la liberté de la volonté. Une habitude mauvaise, créée par une répétition d’actes, se remplace par une bonne habitude, créée par des victoires sur la tentation.

Même si la faute en soi est dite sérieuse, rappelons-nous qu’il faut connaissance suffisante et plein consentement de la volonté pour qu’il y ait faute grave. Tel n’est pas toujours le cas.

En évitant ce qui nourrit les tentations, les lectures érotiques et les films pornographiques, ayez une approche positive, sans dramatiser. Aimez le Seigneur, et priez-le. Priez aussi Marie, la toute-pure. Approchez-vous des sacrements. Dévouez-vous pour le prochain. Que votre vie soit équilibrée. Ayez la maîtrise de vous-même, dans une certaine ascèse. Tenez-vous occupée, car «l’oisiveté est la mère de tous les vices». La ferveur de votre vie chrétienne vous éloignera de cette tendance sensuelle facilement égoïste. Le sexe n’a pas été créé dans ce but. Soyez ferme devant la tentation, mais calme. Vivez joyeusement votre vie d’enfant de Dieu.


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PROBLÈMES DE MORALE ET DE BIOÉTHIQUE

Si la masturbation était permise, il y aurait moins de scandales ?

Certains affirment que la masturbation est une bonne thérapie pour des personnes dépressives ou qui s’ennuient.

Est-ce péché mortel de se masturber? En se masturbant, on ne fait de tort à personne et, souvent, on se sent mieux après. Si ce n’était pas péché, peut-être qu’on n’irait pas ailleurs chercher du sexe et qu’il y aurait moins de scandale, même pour les prêtres. Faut-il se confesser chaque fois?



L’Église répond à vos doutes et objections en affirmant que la masturbation est un mal, un désordre, et qu’elle va à l’encontre de la volonté du Seigneur. Le plaisir sexuel a été voulu par Dieu au sein du mariage.

Celui qui se masturbe ne fait pas de tort à personne, dites-vous. Notre vie d’enfant de Dieu va plus loin que le respect du prochain; elle comprend aussi le respect du désir divin, de son plan d’amour sur notre vie.

La personne qui se masturbe, quel que soit son état de vie, contrôle-t-elle mieux que d’autres la tentation de la fornication ou de l’adultère? Rien ne le prouve. La maîtrise de soi me semble le meilleur antidote contre le mal, quel qu’il soit. Cette maîtrise de soi est possible dans la prière et l’éloignement des tentations qui seraient volontaires.

Faut-il qu’une personne se confesse après chaque faute de masturbation? Tout dépend de la personne, de la fréquence de cette faiblesse, de l’habitude à vaincre, etc. Je suggérerais à chaque personne de demander conseil à ce sujet à un confesseur compétent.

En général, la confession régulière et fréquente éloigne le péché, fortifie le pénitent, le fait progresser sur le chemin de l’amour. Il ne faut pas centrer sa vie sur tel ou tel point délicat comme la masturbation. Il ne faut pas s’emprisonner dans tel problème, mais s’ouvrir à toute la richesse de la vie chrétienne et du progrès spirituel. Autrement, s’infiltre le découragement et s’accentue le piétinement sur place, sans progrès ni élan de confiance vers Dieu.


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La masturbation ne préserve-t-elle pas la santé?

Est-ce que la masturbation est encore considérée comme un péché? Est-elle un péché grave si on fait cela pour être en santé normale? Je vis seule et en dépression. Je fais cela une ou deux fois le mois.

Si l’Église déclare qu’il y a là un désordre sérieux, loin de moi de la contredire. Mais, dans les circonstances subjectives, y a-t-il toujours connaissance suffisante et plein consentement de la volonté qui rend la faute sérieuse?

Je mets en question, toutefois, ce que vous dites, que la masturbation assure un meilleur équilibre psychologique et le bien-être. Cette opinion est plutôt le fruit de la publicité tapageuse et païenne qui clame qu’il n’y a rien de mal dans la masturbation. Ce n’est pas là la pensée traditionnelle de l’Église.

La masturbation n’est-elle pas plutôt un certain repliement sur soi, une jouissance égoïste? Ce narcissisme et ce plaisir égoïste ne sont pas la raison d’être de la sexualité et du plaisir sexuel.
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