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La violence c’est pas toujours frappant

Envoyé par GDMFRAPPE en date du 07 janvier 2001 à 11h50
Campagne de sensibilisation au Québec

La violence c’est pas toujours frappant
mais ça fait toujours mal !



(Drummondville, le 19 mai 1999) La coordonnatrice régionale du dossier violence faite aux femmes à la Régie régionale de la santé et des services sociaux, madame Isabelle Côté, en présence du groupe hip hop La Gamic, a donné le coup d’envoi à la campagne régionale de sensibilisation à l’égard de la violence faite aux femmes. L’événement a eu lieu à l’école secondaire La Poudrière à Drummondville où étaient rassemblés pour l’occasion plus de 300 jeunes ainsi que de nombreux représentants des secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de la justice et de la sécurité publique.

Cette campagne de sensibilisation vise la population de la Mauricie et du Centre-du-Québec et plus spécifiquement les adolescents et adolescentes. Dans l’esprit de la plupart des gens, la violence faite aux femmes est synonyme de violence physique : coups, gifles, raclées, etc. En réalité, la violence comprend d’autres visages plus insidieux : la violence verbale (insultes, critiques constantes, propos humiliants ou dénigrants, cris, etc.), la violence psychologique (contrôle, chantage affectif, menaces, mépris, indifférence, bouderies, etc.), la violence sexuelle (harcèlement sexuel, attouchements, viols, etc.) et la violence économique (vol, contrôle de l’argent, obligation de quémander, etc.).

Prévention auprès des jeunes

La prévention de la violence faite aux jeunes filles et aux femmes passe par un profond changement des valeurs, des attitudes et des comportements. C’est un travail de longue haleine. Dans cette perspective, la Régie régionale et ses nombreux partenaires misent sur la prévention et la sensibilisation auprès des jeunes. Telle était d’ailleurs l’une des trois priorités d’action retenues par l’ensemble des intervenants du réseau et adoptées par le Conseil d’administration de la Régie régionale le 28 avril dernier.

Selon madame Isabelle Côté, " Il est primordial de sensibiliser les jeunes et le personnel qui les côtoie, au phénomène de la violence dans les relations amoureuses afin qu’ils la reconnaissent, la refusent et la dénoncent ". Pour ce faire, la campagne veut s’attaquer aux mythes et aux préjugés véhiculés dans la société. À titre d’exemple, la majorité des 13 et 14 ans croient qu’il est normal d’être jaloux quand on aime. Ces fausses croyances perpétuent et banalisent la violence qui commence parfois… dès l’adolescence.

Le milieu scolaire particulièrement interpellé

Compte tenu de la clientèle visée par la campagne, le milieu scolaire est particulièrement interpellé. Chacune des écoles de niveau secondaire aura donc à distribuer du matériel de promotion entourant la campagne (journal, affiche et vidéo-clip du groupe La Gamic) et à organiser différentes activités afin de sensibiliser les jeunes.

Pour la directrice adjointe de l’école secondaire La Poudrière, madame Denise Landry, " La violence chez les jeunes est un phénomène présent dans notre société. Notre milieu scolaire comme tant d’autres a à cœur d’agir en prévention. Différents intervenants : psycho-éducateurs, psychologues, travailleurs sociaux, infirmières, enseignants et direction ont établi des stratégies concertées pour sensibiliser et conscientiser les jeunes qui ont des difficultés de communication à trouver des approches facilitantes ".

" L’écoute et la médiation sont des mesures privilégiées dans les interventions faisant suite à des conflits. Cependant, que ce soit par l’intermédiaire des contenus du cours de formation personnelle et sociale ou grâce à l’expertise de personne-ressources invitées pour traiter de ce sujet. En ce sens, un travail de prévention s’effectue constamment ".

Activités d’information et de sensibilisation

Pour marquer le début de la campagne, la Régie régionale diffusera les 22 et 23 mai prochains, via les hebdos de la région, un petit journal d’information qui rejoindra plus de 195 000 foyers. De même, une annonce paraîtra dans le même numéro afin de faire connaître les ressources locales d’aide, d’accueil et de références pour les femmes et les enfants victimes ainsi que pour les conjoints violents. Enfin, une diffusion massive de ce même journal et d’une affiche promotionnelle sera également faite par le biais de certains établissements de santé (CLSC ET CH) et les organismes communautaires en violence et jeunesse pour sensibiliser la population. Les partenaires des autres secteurs concernés qui sont l’éducation, la sécurité publique et la justice distribueront également ce matériel dans leur réseau respectif.

Au cours des deux années qui viennent, la Régie régionale travaillera de concert avec les organismes du réseau et des autres secteurs de chacun des territoires pour mieux coordonner les services, sensibiliser davantage la population et mieux faire connaître les services existants pour venir en aide aux victimes et aux agresseurs. Les diverses activités qui seront mises de l’avant localement seront communiquées à la population au fur et à mesure de leur réalisation.


La violence, c'est pas toujours frappant mais ça fait toujours mal!
Campagne régionale de sensibilisation - Deuxième phase

MONTREAL – 30 septembre 1999. Madame Kathleen Weil, présidente du conseil d’administration de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre, madame Lise Dion, humoriste et nouvelle porte-parole, et les partenaires ont donné le coup d’envoi à la deuxième phase de la campagne régionale de sensibilisation à la violence faite aux femmes.

Orientée surtout vers les adolescentes et les adolescents, cette campagne vise la population de l’île de Montréal et abordera, cette année, la question des rapports égalitaires entre les hommes et les femmes.

« La violence est toujours très présente dans notre société. Il n’y a pas un jour où la presse ne rapporte des événements tristes à l’appui de cette affirmation. Et pourtant, il ne s’agit là que de la dimension rendue publique », de dire madame Weil.

La violence quotidienne faite aux femmes n’est pas toujours physique. Elle prend des formes diversifiées et sournoises tout aussi ravageuses aux plans humain, social et économique. La violence verbale (insultes, critiques répétées, propos humiliants ou dégradants, cris, etc.), la violence psychologique (chantage affectif, menaces, mépris, indifférence, bouderies, etc.) et les agressions sexuelles (harcèlement, attouchements, viols, etc.) en sont des manifestations qu’il faut apprendre à reconnaître et contre lesquelles il faut lutter.

La prévention constitue le meilleur moyen de freiner le phénomène. C’est l’objectif premier de la campagne menée par la Régie. Changer des valeurs, des attitudes et des comportements constitue un travail de longue haleine qui ne peut réussir que par la prévention et la sensibilisation. Voilà pourquoi, tout en s’adressant au public le plus large, la Régie axe sa campagne sur les adolescentes et adolescents puisque c’est bien souvent au début des relations amoureuses qu’apparaissent les premières manifestations de violence.

Madame Lise Dion a accepté le rôle de porte-parole de la campagne parce qu’elle croit que « reconnaître le problème de la violence dans sa vie constitue le premier pas vers la solution. La violence, c’est jamais drôle, dit madame Dion, et personne ne doit rester indifférent face à ce phénomène. Je veux faire ma part et j’aurai atteint mon but si les personnes que je rejoins s’interrogent sur les paroles qu’elles disent, les gestes qu’elles posent et les sentiments qui les animent ».
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