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(source "http://www.gograph.com/Images-7298/AnimatedGif/jazz_band_w.gif") Il y a vraiment beaucoup de groupes communautaires dans le milieu homosexuel. Est-ce parce qu'on est une minorité invisible qui a besoin de se reconnaître et de se retrouver? Je pense que oui. Règle générale, on naît dans un milieu hétérosexuel et puis, bingo!, on découvre qu'on ne fait pas dans le décor! Donc, en plus de notre milieu naturel, la famille, le milieu de travail, scolaire, etc. il faut se faire un autre milieu, un peu à l'écart, des fois complètement parallèle. Comme Lexilé (message plus bas), j'ai connu ce milieu à travers les groupes communautaires. Je me rappelle encore la première fois qu'un des seuls gais que je connaissais m'a amené au GDM, un groupe de discussion qui te permet de découvrir d'autres gens avec toute sorte d'expériences à partager. Et je me suis fait un nouveau milieu social: des gens que je fréquente ou que je cotoie depuis des années. J'ai eu la chance de connaître les grandes soirées sociales organisées par les groupes communautaires: les danses de l'Halloween de l'ADGQ au gymnase du cégep du Vieux Montréal, du Cégep Maisonneuve, à l'ancien pavillon de la France devenue le casino. WOW! Inoubliable! Je pense même me rappeler d'être allé aux danses organisées par l'association de McGill et l'ACHUM (association communautaire homosexuelle de l'Université de Montréal, si ma mémoire est bonne). Aujourd'hui, on le sait, le secteur commercial a remplacé tout ça. Et c'est dommage. Car, ce n'est pas la même atmosphère. Comme on dit, autre temps, autre moeurs. N'empêche que j'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est une minorité de gais et de lesbiennes qui connaissent le secteur communautaire alors que, pour beaucoup, la sortie, c'est d'abord les bars. Et je ne suis pas sûr que le côté fraternel ou sororal (!) s'en porte mieux... C'est vrai qu'il y a encore beaucoup de groupes communautaires mais j'ai l'impression qu'ils sont moins fréquentés qu'avant. Serait-ce qu'on en a de moins en moins besoin? Je fais partie de petit groupe qui a fondé l'ALGI . Une de mes motivations, c'est que je trouvais que trop d'énergies et de bonnes volontés dans les associations n'arrivaient pas à rejoindre ceux et celles qui pouvaient en avoir besoin. D'où l'idée de se regrouper sur Internet pour être vus et dire à ceux et celles qui sortent: Regardez! Des ressources pour se faire un faire un réseau social, il y en a plein. Sauf qu'il fait s'impliquer parce que tout ça repose essentiellement sur l'entraide. Même si on déplore trop souvent le manque d'implications des gens, j'ai quand même l'impression que globalement, le milieu communautaire gai, lesbien et bisexuel se porte bien. Le colloque Nos communautés en marche, organisé par la Table de concertation, a montré qu'on était capable de se parler. La nouvelle orientation du Centre communautaire des gais et lesbiennes de Montréal, qui se veut au service des groupes plutôt qu'en concurrence, est très bien accueillie. Le fait que l'ALGI regroupe près de 30 associations qui partagent une même visibilité sur Internet témoigne aussi que l'esprit communautaire est encore vivant. Donc, le gros problème, c'est l'implication individuelle. L'ACHUM, je pense que c'est mort. Sur Parents, aussi, on a le témoignage de jeunes qui se débattent pour former une association dans leur CÉGEP. J'ai cru comprendre qu'à Québec, beaucoup de groupes se retrouvent sans locaux pour se réunir. Au GDM, il y a des participants mais très peu de bénévoles. À la Table de concertation, il y a 3 cm d'épais de dossiers mais combien de personnes pour y travailler? À l'ALGI, les internautes sont encore trop peu nombreux à intervenir sur les forums. Et, ce problème d'implication, n'est pas propre au milieu homosexuel. Quelqu'un me disait que même dans les AFEAS (associations féminines traditionnelles) et les clubs de l'âge d'or, c'est plus ce que c'était. Enteka, heureusement, nous autres, on a Mado pour animer nos bingos! Et, heureusement, il y a encore du monde qui ont le goût de faire autre chose que de téter leur bière devant la tv ou sur un tabouret de bar... Cat. |