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Sauna & prostitution...

Envoyé par Lexilé en date du 26 juin 2000 à 21h42
Je trouve très intéressant les messages ci-dessous sur les saunas, les maisons closes et la prostitution, et je sais qu'aucun intervenant n'a associé jusqu'à présent sauna et prostitution, mais je considère que la pente est glissante...;o)

Au sauna, un homme baise avec qui il veut, dans un but d'échanger du plaisir ; dans une maison close le client achète du plaisir de qui il veut et la femme ou l'homme qui est là peut refuser, mais généralement, elle/il ne repoussera pas la demande à moins de raisons bien évidentes comme violence, dégoût physique incontrôlable, maladie apparente, etc...

Il y a tout un monde entre ces deux univers; il est possible de les associer pour qui veut dénigrer la quête des plaisirs sexuels faciles... mais ils sont ici des deux ordres...et n'ont pas les mêmes implications sociales et économiques... oserais-je ajouter ;o)

La problématique des saunas est bien particulière à mes yeux. Sa dimension la plus regrettable et la plus crainte réside dans la transmission des MTS. Certes le sexe sécuritaire est une bonne chose, car on peut ainsi éviter les maladies mortelles, mais les MTS les plus courantes, comme le clamydia, la blénorragie, etc sont plus faciles à distribuer et le sauna peut être un terrain fertile pour se faire...

Certes tu peux rencontrer un mec dans un bar, tout habillé, et tu cours les mêmes risques... Tu peux avoir un chum steady qui couraille et tu attrapes les mêmes bebittes.. c'est une question de degrés simplement...

Je sais qu'une rencontre dans un sauna peut être impersonnel, mais elle peut aussi être très chaleureuse, très conviviale et certains ont même rencontré leur amant dans un sauna... chose qu'ils avoueront rarement. Évidemment cela demeure toutefois l'exception. Mais si c'est le cas, ils ne diront rien par ... honte, peur du mépris et de la moquerie !!

Je suis toujours étonné par le silence pudibond, voire le mépris, qui entoure cet univers pourtant bien réel et présent dans le vécu gai.. Il n'y aurait pas plus d'une douzaine de ces établissements dans le Grand Montréal si la demande n'existait pas. Il existe cependant très clairement une honte entre homosexuels à se dire qu'ils ont été, vont ou iront quérir leur plaisir sexuel dans un sauna. Est-ce par gêne de devoir reconnaître l'échec de leur démarche amoureuse dans le cadre de relations sociales standards ? Un constat, une preuve d'échec ? C,est ce que je crois personnellement ! Mais ce n'est pas nécessairement la réalité, la réponse véritable ; c'est une perception bien personnelle qui tient sans doute à ma conception des liens entre Désir, Plaisir, Amour et Sexe... D'autres ont sans doute une vision plus ludique de leur expérience en ces temples de l'Amour (un autre slogan qui me fait moi aussi sourire, comme Rigolo, dans la pub de certains de ces établissements de bains...

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Vous aimez les histoires

Envoyé par Catou en date du 28 juin 2000 à 00h24 en réponse à Sauna & prostitution... (reçu de Lexilé le 26 juin 2000 à 21h42).

(source "http://www.saunaduplateau.com/img/cube_small.gif")

Bonjour Lexilé.

Tu écris
Je suis toujours étonné par le silence pudibond, voire le mépris, qui entoure cet univers pourtant bien réel et présent dans le vécu gai.. Il n'y aurait pas plus d'une douzaine de ces établissements dans le Grand Montréal si la demande n'existait pas. Il existe cependant très clairement une honte entre homosexuels à se dire qu'ils ont été, vont ou iront quérir leur plaisir sexuel dans un sauna.
Tu as tout à fait raison. Douze saunas dans la seule région de Montréal est un signe que les saunas sont une composante importante de la vie gaie masculine.

Et pourtant, pas un gai nous a encore parlé de ses expériences... Et pas une femme n'a osé poser de questions! Pas même un grain de curiosité, mesdames?

Je connais très peu de gais qui ne sont pas allé dans un sauna au moins une fois dans leur vie, au moins pour voir à quoi ça ressemble. Puis, en période de célibat, quelques fois, on se peut plus, comme qui dirait...

Je vais vous parler de ma première expérience au sauna. Elle date d'à peu près 2 ans. En fait, comme je suis très mal à l'aise dans les contextes de drague, et comme, en matière sexuelle, je ne suis pas très excité par les petites vites, je n'étais pas spécialement attiré par les saunas.

Toujours est-il qu'un soir, un de mes amis que j'avais invité à souper, voulait aller au sauna et tenait absolument à ce que j'aille avec lui, ne serait-ce que pour voir. Alors, majeur et vacciné, je me suis dit finalement, pourquoi pas? J'étais plutôt intimidé à l'idée d'entrer seul dans un sauna gai. Mais, avec quelqu'un, et en me disant que j'y allais juste pour voir, je me sentais davantage en confiance.

Il faut savoir que, contrairement aux bars, les saunas de Montréal ne sont pas tous dans le village gai. En fait, on en trouve à Laval, dans le plateau Mont-Royal, à Longueuil... On a donc choisi un petit sauna de quartier (trois étages, il n'y a rien là!!!).

Comme je n'y allais que pour voir --y disent tous ça!--, je n'ai pas pris de chambrette, contrairement à mon copain. Dans ce cas, on a un casier au sous-sol où se trouvent les douches, le bain-tourbillon, le sauna sec et le sauna-vapeur. Mon copain m'accompagne. Je me déshabille pour revêtir la serviette règlementaire. (Ils nous fournissent aussi un condom mais pas de poche pour le mettre -- brillant!) Un gars est assis dans cette salle des pas perdus et comprend par ma conversation avec mon copain que c'est ma première fois. On échange quelques regards amusés.

Alors, avec mon copain, on visite les trois étages, sa chambrette, le back room, la salle des films pornos, les petits salons... Alors, les filles, vous suivez?

Bon, on continue. Je constate que ça circule beaucoup dans les saunas. Et on y voit toute sorte de monde. Enfin, à près le même genre de gars que ceux qui circulent sur le trottoir du quartier: de super beaux hommes qui pourraient faire la page centrale des magazines xxx, et puis une majorité de gens ordinaires.

Très propre, la place. Alors, j'en profite pour me farcir la séquence des diverses douches et saunas. À plusieurs reprises, je croise ce gars qui nous a vu rentrer. On échange quelques mots. Je lui confirme que c'est ma première visite. Lors de notre dernier croisement, il m'invite dans sa chambrette. Ce gars là me ressemble. Ni lui, ni moi ne feront la page centrale de Playgirl... Il a à peu près mon âge, ma grandeur, mon poids. Deux gars ordinaires, quoi, qui, dans d'autres circonstances, ne se seraient peut-être même pas regardés.

Les circonstances de notre rencontre ont fait que je ne me sentais assez en confiance avec lui. Je l'ai donc suivi, sans attentes particulières. Et finalement, la rencontre a été très agréable. Pas une petite vite! Je pense qu'on peut dire qu'on s'est fait l'amour, c'est-à-dire qu'on s'est donné l'un à l'autre en profitant au maximum du temps présent. Ironie du sort, sa chambrette était juste à côté de celle de mon copain, ce que je n'avais pas remarqué, mais ce que mon partenaire savait depuis le début. On a passé plusieurs heures ensemble dans la chambrette, et pas seulement en exercices physiques. En fait, j'adore ces moments d'intimité créés par le rapprochement des corps.

Le temps passa si vite en fait que mon copain est finalement venu cogner à notre porte pour savoir si je passais le reste de la nuit avec mon partenaire. On est restés quelques temps encore à bavarder à trois.

Je considère que j'ai été très chanceux que ma première expérience au sauna n'ait pas pris l'allure de ce marché de viande auquel je m'attendais. Ce fût de fait une belle aventure. Par un concours de circonstances, mon partenaire à su mon nom, mon lieu de travail. Il avait donc tout ce qu'il fallait pour me rejoindre s'il le voulait. On s'est quitté avec un peu de regret, hésitant... Mais, j'ai bien compris qu'il n'y aurait jamais de suite.

En fait, en ce qui me concerne, ce qui me dérange, c'est plus ce sentiment d'abandon, que je ne voudrais pas vivre à répétition, que la promiscuité que l'on reproche souvent au milieu gai et aux saunas. Je constate qu'on peut aussi avoir des rapports très humains et affectueux dans un sauna. Je ne suis pas sûr que ce soit la règle cependant.

Mais, pourquoi ce jeter après usage qui semble si fréquent dans le milieu gai? Je ne sais trop et je dois avouer que c'est ce qui me plaît le moins de ces milieux de drague, bars, saunas, parcs, etc.

Cela dit, Fugues a déjà publié l'histoire d'un couple qui s'est formé dans un sauna. Et j'ai deux de mes amis qui sont passés du copinage à l'amour à l'occasion de leur sortie dans un sauna... Et les deux couples sont toujours ensembles.

Alors, suis-je le seul gai à lire La question de la semaine qui soit déjà allé dans un sauna?

Cat.

P.-S. C'était quoi, au fait, le nom du sauna?
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J'aime bien ton témoignage !!!

Envoyé par Rigolo en date du 28 juin 2000 à 18h43 en réponse à Vous aimez les histoires (reçu de Catou le 28 juin 2000 à 00h24).
Je ne suis jamais allé dans un sauna même après plusieurs années de vie gaie et je ne m'en porte pas si mal.
Je fais mien les propos d'Atropos à ce sujet.

Enfin, l'homosexualité, est-ce nature ou culturel?

Bonne question, qui va y répondre???

Moi j'ai ma p'tite idée, elle vaut ce qu'elle vaut....
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Mon idée

Envoyé par Bécassine en date du 29 juin 2000 à 03h03 en réponse à J'aime bien ton témoignage !!! (reçu de Rigolo le 28 juin 2000 à 18h43).
Selon moi l'homosexualité - et la bisexualité puisqu'elle inclut l'homosexualité - est physiologique. J'en suis absolument convaincue.

Comment se fait-il que j'aie souvent deviné que quelqu'un était homosexuel avant qu'il ne l'ait dit? Et j'ai aussi souvent entendu dire que les homosexuels se reconnaissaient souvent entre eux sans mots prononcés en ce sens.

Personnellement, je serais tout à fait incapable d'avoir des relations sexuelles avec une femme. Et je ne vois pas ce que la culture vient faire là-dedans. C'est le désir, l'attirance qui sont complètement absents.

Et si c'est culturel, pourquoi tant de témoignages de personnes disant qu'ils l'ont su dès leur plus jeune âge, leur orientation sexuelle?

Et toutes les fois où j'ai entendu raconter que le jeune qui se décide à annoncer à son entourage qu'il est homosexuel, a la surprise d'apprendre que tout le monde le savait déjà.

Bien sûr, rien n'est tout blanc ni tout noir, mais ça reste que je pense que c'est physiologique et que bien des gays considèrent comme une épreuve la découverte de leur orientation sexuelle et cherchent souvent à la fuir parce qu'ils ne l'acceptent pas.

Bécassine

P.S.: Tu pourrais l'exprimer ta petite idée Rigolo, tant qu'à poser la question!;-)
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Culture/Nature

Envoyé par Catou en date du 30 juin 2000 à 14h46 en réponse à Mon idée (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 03h03).
Évidemment, le débat n'est pas nouveau. Mais, je suis d'accord avec toi.

La pulsion sexuelle, ce n'est pas quelque chose qu'on choisi et qu'on décide. C'est le corps qui parle, la physiologie comme tu dis. Après, la culture et l'individu essaient d'y donner une forme et un sens. Le fait que ça vienne du corps ne signifie pas que ça soit génétique. Ça veut simplement dire qu'on ne choisit pas consciemment son orientation. C'est plutôt elle qui s'impose à nous.

L'homosexualité, la bisexualité et le transgendrisme semble exister partout, dans toutes les cultures et à toutes les époques. Donc, même quand la culture est contre, la pulsion ressort dans la clandestinité et l'oppresion.

Il est vrai que l'individu dispose d'une certaine marge, surtout s'il a un potentiel bisexuel. Il peut être plus facile alors de refuser sa composante homosexuelle ou de tenter de la vivre.

À l'époque du féminisme radical, on a connu un lesbianisme politique. Certaines se disaient lesbiennes non pas par désir sexuel pour les femmes mais simplement parce qu'il était de bon ton d'être entre femmes. Pas besoin de te dire que cette mode a fait long feu... En d'autres mots, on ne change pas d'orientation sexuelle par simple volonté.

Comme tu le dis, quand un gai ou une lesbienne découvre son attirance, c'est souvent une épreuve, surtout si c'est dans un contexte homophobe. C'est une sorte de deuxième naissance.

Et comme toute naissance, l'accouchement peut être difficile...
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A Catou

Envoyé par Bécassine en date du 30 juin 2000 à 16h55 en réponse à Culture/Nature (reçu de Catou le 30 juin 2000 à 14h46).

(source "http://www.montbleu.com/ashley/star/starcp.gif")

TU ES UNE STAR!!!



Et je suis ta plus grande fan!!!:-))

Ça fait du bien de lire un message comme le tien alors que depuis deux jours, je me sens la cible d'à peu près tout le monde sur le site.

J'ai l'impression que personne n'a compris mes messages. Ni celui sur le bab "Au quotidien", ni ceux sur celui-ci.

Ton message veut dire la même chose que les miens mais tellement mieux exprimé!:-)

Bécassine
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POurquoi mais pourquoi ?

Envoyé par Liliane en date du 29 juin 2000 à 19h28 en réponse à Mon idée (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 03h03).
Bonjour Bécasine,

Si on a très souvent entendu la thèse qui dit qu'on nait homosexuel, c'est que de toute les thèses apporté sur l'orientation sexuelle, c'est celle qui justifiait le mieux la *normalité* d'être gai ou lesbienne.

Ce n'est pas de ma faute, je suis aussi normal que vous les hétéros car je suis née comme cela.

Ceci dit, même si la thèse du gène homosexuel n'est pas à négliger. Maintenant que les bi commencent à sortir du garde-robe on parle de plus en plus que c'est la societé et la culture qui peu influencé notre orientation sexuelle. D'ailleurs ce qui est à la mode présentement est de dire que tout le monde nait bisexuel :-)

Ce qui, dans ce cas-ci, normaliserais le fait qu'on est bi.

C'est moi qui est normal, car moi j'avoue que je suis bi et pas vous.

Enfin.. des thèses sur l'orientation sexuelle.. en voulez-vous ? En voila !! J'ai même dejà entendu un psy dire que la bisexualité féminine existait mais pas la bisexualité masculine.. Fouillez-moi pourquoi ?

En terminant, ce n'est pas vrai que tu devine à chaque fois qui est homo et qui ne l'est pas :-)

Bise x

Liliane
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Ma p'tite idée

Envoyé par Rigolo en date du 29 juin 2000 à 13h40 en réponse à Mon idée (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 03h03).
Bécassine,

C'est loin d'être toujours évident que quelqu'un soit gai. Si toi, tu le percois à première vue, c'est que le type doit avoir des "p'tites manières" ou il a un peu les "poignets cassés". En plus, on ne se reconnaît pas toujours entre nous, loin de là, ça serait si plaisant......

Tu sais Bécassine, tout est plus permissif aujourd'hui, ce qui explique qu'un plus grand nombre vive leur homosexualité au grand jour. Des homosexuels, il y en a toujours eu. Anciennement, ils se mariaient et ils faisaient une vie relativement normale et avaient des enfants. Aujourd'hui, les moeurs étant plus libérales, la religion moins présente, tout ceci fait en sorte qu"il y a plus de gais qui vivent leur vie gaie au grand jour et c'est tant mieux.
Pour conclure, qu'on le veille ou non, il y a un peu de "culture" là-dedans. Enfin, dans bien des pays, c'est encore prohibé ou mal vu par la société d'être d'orientation homosexuelle. Il y a aussi "l'aspect social" qui intervient dans ça également. Pour certains, c'est "in" de se dire et de se montrer homosexuel ou bisexuel.
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A Rigolo

Envoyé par Bécassine en date du 29 juin 2000 à 18h53 en réponse à Ma p'tite idée (reçu de Rigolo le 29 juin 2000 à 13h40).
Je te cite: "...ou il a un peu les "poignets cassés".

Outch! Vois-tu, j'ai un fils qui vient tout juste d'avoir 13 ans (il y a une semaine!) et depuis toujours, j'ai senti... deviné... ou plus exactement supposé que ce soit possible qu'il soit gay. Et depuis environ l'âge de 9 ans, il a pris cette mausus d'habitude de "poignet cassé".

J'ai tenté de l'arrêter d'avoir cette manie. Pour la seule et unique raison que j'étais inquiète des répercussions que ça risquait d'avoir à son école. Je ne voulais pas qu'il souffre d'être la risée de son entourage.

Mais rien à faire, cette "manie" était inconsciente chez lui, alors j'ai abandonné. Et je ne sais pas s'il est gay ou non. Tout ce que je sais, c'est qu'il a débuté en secondaire et ne me parle jamais de filles.

Et moi, j'évite le sujet. Je sais qu'il ne se confiera pas à moi de toute façon. Alors je me tais.

Bécassine
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@ Bécassine

Envoyé par Rigolo en date du 29 juin 2000 à 22h00 en réponse à A Rigolo (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 18h53).
En plus d'avoir les poignets cassés, est-il effiminé ou tient-il des propos qui sont propres aux femmes? Moi, si j'étais à ta place, je lui en parlerais et probablement ça vous rapprocherait l'un et l'autre surtout si il est gai. Mais, je perçois une certaine crainte de ta part de lui en parler. Aurais-tu peur d'être en face d'une réalité gaie. Vas-y fonce, tu en sortiras plus satisfaite et vous vous apprécierez davantage, toi et ton fils.

Il ne faut pas se le cacher, plusieurs parmi nous sont effiminés (pas tous). J'espère de t'apporter de l'éclairage sur le vécu gai en général.
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Réponse à Rigolo

Envoyé par Bécassine en date du 30 juin 2000 à 15h50 en réponse à @ Bécassine (reçu de Rigolo le 29 juin 2000 à 22h00).
"En plus d'avoir les poignets cassés, est-il effiminé ou tient-il des propos qui sont propres aux femmes?"

Non il n'y a rien qui puisse me faire croire réellement qu'il soit gay... sauf sa "manie" et le fait qu'il ne me parle JAMAIS de filles...

Et si je ne lui en parle pas, ce n'est absolument pas par peur d'apprendre qu'il est gay. En fait, ça ne me dérangerait pas du tout. De toute façon, je m'y attends. C'est une intuition qui me vient de très loin... il ne devait pas avoir plus de 4 ou 5 ans et je ne sais pas pourquoi j'ai senti ça.

Mon ami sur Internet qui a presque 18 ans, me le dit de ne pas m'attendre à ce que mon fils me fasse des confidences. Lui il me dit tout. (Du moins, il prétend tout me dire!;-) ) Mais il ne dit RIEN à sa mère.

Et la vie est ainsi faite. J'étais pareille à l'adolescence. J'ai commencé à confier des choses à ma mère lorsque j'étais dans la vingtaine.

Mon fils me kidnappe presque tous les soirs dans ma chambre. Il aime ces moments d'intimité avec moi. Mais ce dont il me parle, ce sont des choses plutôt impersonnelles. Il ne me parle jamais de ce qu'il vit à l'intérieur. Il est très secret.

Et je respecte ça. De toute façon, il le sait que je suis là pour lui s'il en ressent le besoin.

Bécassine
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A solune pour aider Becassine

Envoyé par Liliane en date du 29 juin 2000 à 19h33 en réponse à A Rigolo (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 18h53).
Allo..

Dis donc solune, tu n'avais pas fait un site web pour les parents d'enfants gais il me semble ?

C'est peut-etre un peu tot Becassine me diras. Mais ca ne peu pas faire du mal de visiter le site non :-)

bise x

Liliane


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En te lisant...

Envoyé par Bécassine en date du 29 juin 2000 à 15h21 en réponse à Ma p'tite idée (reçu de Rigolo le 29 juin 2000 à 13h40).
...je réalise que l'on ne parle pas de la même affaire! Ce qui est "culturel", c'est que de nos jours, on peut vivre sa vie de gay au grand jour et être heureux. C'est relativement bien accepté par la société.

Mais quand ce ne l'était pas et que les gays se mariaient, ils étaient quand même gays, non?!?!!! Autrefois c'était caché, maintenant c'est permis.

Mais n'est pas gay qui veut! C'est pour ça que je te dis que c'est physiologique. Parce qu'accepté ou pas, vécu ou pas, une personne attirée par le même sexe qu'elle, d'après moi, c'est physiologique et ne se commande pas. Ce n'est pas un choix d'être gay, c'est un "état".

Et non, ce n'est pas parce qu'il y a des manières particulières que je devine. Mais en réalité, je ne le sais pas pourquoi. Mais j'ai dit que je l'avais souvent deviné, j'ai pas ajouté que c'était immédiat. Et il y a sans doute bien d'autres personnes que j'ai cotoyées sans jamais savoir qu'ils étaient gays. Je suis loin de prétendre que je le sais à chaque fois au premier coup d'oeil!!!

Mon meilleur ami sur Internet ne s'est décidé qu'au bout d'un an et demie à me dire qu'il se croyait gay. Je l'avais deviné. Peut-être sa sensibilité. Je ne sais pas vraiment en réalité mais j'avais toujours senti quelque chose de différent en lui. J'ai su avant de savoir et je ne l'ai jamais rencontré en personne.

Bécassine
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@ Bécassine

Envoyé par Rigolo en date du 29 juin 2000 à 22h20 en réponse à En te lisant... (reçu de Bécassine le 29 juin 2000 à 15h21).
On dit sensiblement la même chose je crois......
Dans le temps passé, c'était pas à la "mode" que 2 hommes aient des relations sexuelles ensemble. C'était pas dans les coutumes. On se mariait ou on devenait prêtre, religieux ou religieuse.

Comme je disais plus haut, on prend le goût de baiser avec un homme, plus on a de sexe, plus on en veut, ça se développe et ça s'entretient le sexe entre hommes et j'imagine que c'est la même chose entre 2 femmes.
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Le désir, c'est pas comme les olives...

Envoyé par Lexilé en date du 29 juin 2000 à 23h28 en réponse à @ Bécassine (reçu de Rigolo le 29 juin 2000 à 22h20).
Le désir pour un autre être humain, c'est pas comme les olives : on n'en développe pas le goût en en mangeant !! On peut apprendre à faire l'amour, à baiser, à faire des pratiques sexuelles, mais pas à désirer... c'est ma plus intime conviction....

Moi, aussi loin que je recule dans mon enfance, je voulais prendre des hommes, jeunes et moins jeunes, dans mes bras, les embrasser les caresser; à 8 ans j'étais follement amoureux d'un compagnon de classe, je rêvais de ses fesses, ses cuisses,.. et je n'en avais jamais touché une de ma vie et je n'ai eu ma première relation sexuelle qu'à 17 ans et pas par hasard, pas parce qu'un méchant homosexuel à voulu me convertir.. c'est du folklore tout ça... on ne convertit pas un hétéro en homo en lui faisant une pipe...

J'ai été au parc Lafontaine, fermement décidé à y perdre ma virginité dans les bosquets, comme le Journal de Montréal le dénonçait si bien dans ses pages... Personne ne me disait que ma sexualité était normale et belle.... il fallait donc que je l'assouvisse en secret, anonymement...dans la honte... parce que le goût je l'avais... mais pas le respect des Autres. Personne ne m'avait inculquer le droit de m'aimer en tant qu'homo.. ni mes parents, ni l'école... Aucun homo ne m'était offert en modèle.. sauf Guilda, Michel Girouard et bientôt Coco Douglass...

Le désir est là en nous, hétéro. homo, ou bisexuel (j'y crois à la bisexualité) ; il peut-être vécu, affiché, avoué, accepté, inavoué, refoulé, nié... écrasé, mais il est là en chaque individu et chacun le sait très bien...

Mais la société ne voulant pas l'entendre, le reconnaître , l'avaliser, l'Être homo ou bisex, par manque d'estime de soi, de reconnaissance de son droit à l'intégrité, peut en venir à se refermer sur lui-même, se nier, se mentir.. et certains joueront le jeu de la société..la norme reconnue, acceptable de tous ! C'est ça qui crée des pseudo hétéros qui vont baiser dans les saunas et ramènent des bebittes à leur épouse légitime ; des mecs qui se cachent dans des meutes de scout ou des clubs de sport pour assouvir leur désir en usant de leur autorité sur des jeunes garçons, voire des adolescents sexuellement mature... par chantage ou autrement... Je dénonce, mais j'essaie aussi de comprendre...

Moi, un mec de 20 ans, marié, qui déclare que le preacher a abusé de lui en lui faisant un fellatio après chaque messe, pendant que sa femme l'attendait dans l'auto avec les enfants... j'appelle pas ça un hétéro abusé... mais un homo refoulé...il peut se mentir à lui-même, mais il ne peut pas dire qu'il n'avait pas la capacité de repousser, de dénoncer... de refuser...

Idem pour le jeune de 10, 12, 14 ans ; Si les parents ont bien joué leur rôle et informé leur fils des dangers des abus, sexuels ou autres.. car il peut y avoir abus psychologiques, des violences physiques (par un sado hétéro), des manipulations pour pousser à commettre des crimes.. Si les parents ne font pas leur rôle d'éducateur... c'est là que les drames peuvent survenir... Si les parents ont pas le courage de parler SEXE et RELATIONS HUMAINES avec leurs enfants.. C'est là que des jeunes de 15 ans tuent des grands-mères de 80 ans pour lui voler son fric ou se laisse paire des pipes pour garder le but de soccer ou avoir plus de temps sur la glace... Il faut combattre ces misères, mais il faut bien identifier qui sont tous les responsables dans ces drames...ils sont plus nombreux que l'on pense ...


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XXXX

Envoyé par XXX en date du 30 juin 2000 à 11h35 en réponse à Le désir, c'est pas comme les olives... (reçu de Lexilé le 29 juin 2000 à 23h28).
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selon moi

Envoyé par Atropos en date du 28 juin 2000 à 22h18 en réponse à J'aime bien ton témoignage !!! (reçu de Rigolo le 28 juin 2000 à 18h43).
tout dans la vie est culturel. Ce que l'on nomme " naturel" vient de ce que très tôt nous savons ce que l'on veut.

Même caché, nous savons que dans notre culture l'homosexualité existe, donc nous pouvons exploiter notre désir d'un genre ou d'un autre.

Je crois aussi, au risque d'en choquer quelques-un-e-s qu'il y a ces dernières années une mode "bi". C'est "In" d'être aux 2.

Ensuite après que tous auront asssez baboché, les gens voudront revenir à des idées d'arrière-garde, genre la famille, la vie straight à deux, etc... et ce pour qui, le trip du moment, n'aura été qu'un trip...

Je ne dis pas que tous sont ainsi, mais je crois fermement qu'une grande partie de notre cheminement vient de la manière que notre culture familliale ou/et sociale, nous ont marqué...

Anouchka a une bonne théorie là dessus, mais elle n'est pas disponible maintenant ...
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identique

Envoyé par Rigolo en date du 29 juin 2000 à 14h47 en réponse à selon moi (reçu de Atropos le 28 juin 2000 à 22h18).
Atropos,

Définitivement, je suis du même avis que vous !!!! Encore une fois, je fais mien vos propos au risque d'en offusquer quelques uns.

Un de mes amis m'a déjà dit que si il était demeuré en campagne, il y a de fortes chances qu'il n'aurait jamais vécu sa vie homosexuelle. Comme il disait, ça se développe et ça s'entretient l'amour avec le même sexe et je me demande si il n'y a pas une grande part de vérité là-dedans et de la "culture et du social" aussi.
Je pense qu'il y a des milieux plus propices à l'épanouissement de la vie homosexuelle. Bonne journée à vous.


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Beau témoignage!

Envoyé par Bécassine en date du 28 juin 2000 à 03h38 en réponse à Vous aimez les histoires (reçu de Catou le 28 juin 2000 à 00h24).
Allo Catouminou!;-)

Décidément, tu es quelqu'un que j'apprécie particulièrement ainsi que PA! Est-ce que ça se dit? Est-ce que je me mets les pieds dans les plats en disant ça? J'espère que non. Je ne veux surtout pas dire que je n'apprécie pas les autres, évidemment! J'aime bien Lexilé, Solune, Atropos et Lili. Mais bon... j'ai mes chouchous!:-)))

C'est bien ce que tu as écrit et je suis certaine qu'effectivement, tu as satisfait une partie de la curiosité qu'on peut avoir à propos de ce sujet. Et ça n'a pas dû être facile de l'écrire. C'est vrai dans mon cas que j'aime bien les histoires. J'aime beaucoup les témoignages personnels que les gens font. Je suis certaine qu'ils sont très appréciés de bien d'autres. Et qu'ils leur apporte quelque chose.

Moi personnellement, mon ignorance sur les saunas est telle que je n'aurais même pas osé poser une question de peur qu'elle soit vraiment trop nounoune!:-)) Je ne comprends même pas comment un sauna peut être sec. C'est quoi cou-donc au juste, un sauna?

Même si ça n'a pas rapport, j'aimerais élaborer sur ce que j'ai dit au début de mon message. Depuis deux ans et demie que j'ai un ordi, c'est une chose qui me fascine, les relations internautes. Ça reste un mystère pour moi.

J'ai un ami virtuel que je n'ai jamais rencontré dans la "vraie vie". Mais notre relation est si étroite qu'on en est venus à se comprendre à demi-mot, on se devine... l'humeur de l'autre... ce qu'il pense...etc... Tous les deux, on considère que c'est magique, notre relation!

Pourtant, 27 ans nous sépare mais dans notre cas, c'est un "plus", car ce n'est pas à proprement parler une relation d'amitié mais plutôt de confidences de sa part. Il éprouve un grand bien à se confier et apprécie que je lui dise ce que je pense de ci et de ça. Il aime que je lui donne mon opinion, que j'analyse, que je le conseille.

Autre chose. J'ai connu "en vrai" des personnes que je n'ai pas vues depuis une dizaine d'années. Je les ai "revues" sur Internet. Je suis épatée du fait que je les reconnais sans les voir. Je suis persuadée que si je n'avais pas su que c'était un tel ou un tel... que je l'aurais quand même deviné. C'est tellement étrange et magique pour moi.

Mon mari lui, va à tous les soirs sur Internet mais agit d'une façon absolument différente de la mienne. Et on ne se comprend pas ni l'un ni l'autre. Pour lui, les gens sur Internet ne sont pas des vraies personnes (!!!) et il est très dérangé par mes relations internautes.

Voilà. J'espère n'avoir pas été trop ennuyante.

Bécassine
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