Sommes-nous des richards

Envoyé par Catou en date du 07 avril 2000 à 14h50

(source http://www.webgraphique.com/images/AnimatedGif/potgoldBg.gif) J'ai déjà entendu une réflexion qui pouvait le laisser croire de la part de quelqu'un qui dédaignait une demande d'aide de la part d'une association gaie (l'ALGI pour ne pas la nommer). Donc, dans certains milieux hétéros, le nouveau stéréotype concernant les gais serait que nous sommes des gens riches qui passent leur temps à se ponponner avec les onguents les plus chers, quand on n'est pas en voyage dans les îles, dans de riches hôtels, ou en train de faire des achats dans des boutiques sophistiquées entre deux séances d'épilation... Et puis, je me suis mis à tourner les pages du magazine Fugues. En regardant les annonces, je me suis dit ouais, c'est vrai qu'un anthropologue de l'an 2000 qui ne découvrirait le milieu gai qu'à travers les annonces, risquerait de s'en faire une bien drôle d'idée! Évidemment la publicité s'adresse à ceux qui ont le plus de sous à dépenser. N'empêche qu'elle contribue aussi à projeter une image qui me semble bien loin de la réalité de la majorité d'entre nous. Cat.

Pauvreté n'est pas vice !

Envoyé par Lexilé en date du 07 avril 2000 à 21h40 en réponse à Sommes-nous des richards (reçu de Catou le 07 avril 2000 à 14h50).

(source http://image.pathfinder.com/photo/gallery/popular/art/cap43.jpg) La pauvreté existe chez les gais et les lesbiennes et n'a rien d'exceptionnelle. Des mères lesbiennes mono-parentales ça existe, des mères lesbiennes séparés qui ont du mal à vivre avec les pensions, c'est une réalité; des pères gais qui étouffent à payer des pensions à leur ex-conjointe pour élever leurs enfants, c'est normal, tout à fait réel et ça crée bien souvent deux entités économiques instables, précaires, alors qu'initiallement le couple était économiquement solide. de gais handicapés, malades (en particulier le sidéens), mentalement déficients, ne roulent pas sur l'or. Ceux qui n'ont pas eu la chance de s'instruire non plus! Bref, il est évident que le niveau de vie des gais et des lesbennes présentent de multiples facettes. Certes, un salaire pour faire vivre une seule personne, ça semble à première vue une situation intéressante. Car la majorité des gais et lesbiennes vivent seul...c'est connu ! Le célibat est très élevé dans ce groupe, plus élevé que chez les hétéros, pour toutes sortes de bonnes et moins bonnes raisons. Et vivre seul, voyager seul, se nourrir seul, ça coûte cher aussi... Un loyer pour deux, c'est un moyen d'épargner gros. Quand j'étais avec mon chum, j'avais une maison, un REER que je gavais sans problème et des sous pour les voyages. Maintenant que je suis seul, fini les voyages et mes mises de côté pour la retraite ont fondu comme neige au soleil... Je n'ai pas d'auto, mais je dois voyager pour mon travail à mes frais, etc, bref, je me compare à mon frérôt de banlieue qui a deux enfants, qui pète le 100,000 $ comme revenu familial et s'offre des voyages, familiaux, deux autos, une grosse cabane de 170,000 $ Ils n'ont pas la liberté de mouvements que j'ai dirai vous avec deux enfants; c'est un de leurs choix ! Mais ils vivent dans un écrin de confort et de sécurité fort intéressant...et que j'aimerais bien posséder...avec mon homme, si j'en avais un naturellement ?;o)) Certes je connais des couples gais tout aussi gras durs, dirais-je, mais voilà, il y a aussi des gais ou des lesbiennes qui tirent le diable par la queue comme on disait chez-nous... Pour moi l'argent est un bien essentiel pour participer à notre société. Je me souviens que bien des hommes ont levé le nez sur moi quand j'étais simple étudiant sans le sou jusqu'à 30 ans. C'est triste à dire et une expression usée à souhait, mais l'argent est un mal nécessaire et s'il ne fait pas le bonheur, il est en mesure d'y offrir un encadrement agréable... quoique toujours et heureusement insuffisant pour en être la seule et unique garantie. Sinon, tous les gens avec de l'argent seraient des êtres heureux... ce qui n'est naturellement pas le cas... (source "http://image.pathfinder.com/photo/essay/kane/ck11.jpg")