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Oui, la peur de la différence, car on a peur d'être marginalisé et de perdre sa sécurité, car quoi de plus sécurisant que le groupe, le soutien du groupe, du semblable, pour garantir son petit bonheur... la communauté gaie, la communauté lesbienne, la commmunauté travestie, la communauté cuir... on se retrouve, on se congratule, on s'approuve et s'entraide, sans oublier de s'entredéchirer de temps à autres, comme dans toute belle famille qui se respecte.
C'est aussi ce qui explique le rejet des autres groupes, qu'ils s'agissent de sous-groupes ou de groupes majoritaires, quand on a choisi son groupe d'appartenance, et surtout si le groupe qui m'interpelle à mauvaise presse.
J'illustre: j'ai choisi de m'inscrire dans la communauté gaie ---(ce qui n'implique pas que j'ai choisi mon homosexualité, contrairement à ce que voudrait faire croire Stockwell Day à ses admiratrices; en fait la question est la suivante : M. Day, avez-vous choisi votre hétérosexualité malgré les tendances homosexuelles qui vous habitent ?;o)), ---sans renoncé aucunement à vivre dans la communauté francophone montréalaise: par contre pour me sentir plus à l'aise dans le milieu élargi que je fréquente, j'essaye de me maintenir dans les normes de comportement, habillement, etc de cette majorité à laquelle j'appartiens; d'où les mecs à casquette de cuire et chaps et les Bobettes et Mado fofolles me font hausser les sourcils,je ne m'y reconnais pas et je ne veux pas y être associé. Je ne fréquente donc pas ces gens, pas par peur d'eux-mêmes, mais des Autres qui sont susceptibles de m'associer à ces marginaux de ma marginalité. Ce qui me différencie et me rassure sur moi-même, c'est que je suis toutefois persuader que ceux qui choisissent de vivre leur marginalité à leurs façons, je me dois de les respecter ausi longtemps qu'ils me respectent... le respect en attire et je dirais oblige un autre... L'intolérance de la simple différence demeure l'ennemi à combattre...en soi-même d'abord et avant tout! Car la différence est toujours un potentiel de menace, et c'est seulement une fois que je constate que l'Autre ne menace pas ma différence avec sa différence , que je m'ouvre à elle, (où à lui...et parfois même on peut s'offrir...;o)).
Pour ma part,mon vécu personnel, l'étranger est plus menacant que le différent, le laid est plus menaçant que le beau... Je m'explique encore.. Un efféminé sans attrait physique pour moi me place en état de guet... par contre un efféminé d'une beauté à couper le souffle ou qui exprime une féminité non-exacerbée, posément, qui demeure un écrin de douceur (J'aime la douceur chez les hommes), un mec chez qui je retrouve des intérêts communs aux miens, je n'aurai aucun problème à le cotoyer, le revoir, l'associer à mes amis et voire, l'épouser... J'ai déjà été amoureux d'un homme efféminé, j'ai déjà aimé un noir(sans qu'il ne me rende la pareille malheureusement), j'adore les Asiatiques(je me répète ;o)), bref j'aime la variété et je sais apprécié la différence... une fois que je l'ai apprivoisé.. tout est là.. encore , comme dirait le renard...
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