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L'adoption par les gais...danger ?

Envoyé par Lexilé en date du 11 mars 2000 à 15h08
M. Gérard Asselin (Charlevoix, BQ): Madame la Présidente, en tant que député de Charlevoix, ayant été élu en 1993 et réélu en 1997, je crois que j'ai une bonne logique et que je représente bien mes électeurs.

En 1973, lorsque j'ai décidé de me marier avec ma blonde, j'ai décidé d'élever une famille. Malheureusement, cela n'a pas fonctionné au cours des premiers mois. Cela a pris quelques années. J'ai même eu recours à l'adoption. J'ai adopté un petit autochtone qui aura 18 ans le 2 juillet.

Après, la nature s'est corrigée et cela s'est amélioré. Bien sûr, on m'a agacé. Il y en a qui m'ont dit: «Gérard, maintenant que tu as lu le mode d'emploi, ça va bien.» Après l'adoption, on a eu un garçon et une fille.

Dans le projet de loi, lorsqu'on dit que les conjoints de même sexe devront jouir des mêmes avantages que les conjoints de sexe opposé, est-ce que cela signifie que cela pourrait aller jusqu'à dire que deux hommes qui vivent ensemble depuis un certain temps pourraient réclamer l'adoption d'un enfant?

On est tous allés à l'école. Entre eux, les enfants s'agacent et demandent: «Qui est ta mère? Qui est ton père?» Dans le cas de deux hommes qui vivent ensemble, qui ont adopté un petit garçon ou une petite fille, est-ce que c'est lui donner l'exemple?

Si on leur donne les mêmes avantages et d'aller jusqu'à adopter des enfants, je suis carrément, mais carrément contre cela.

M. Gérard Asselin (Charlevoix, BQ): Madame la Présidente, la persévérance a toujours sa place.
(...)
Le député a d'abord commencé en disant que c'était un bon mais aussi un mauvais projet de loi. Qu'il était contre, mais qu'il voterait en faveur. Il était contre le mariage des couples de même sexe, mais il est prêt à accepter qu'ils demeurent ensemble et de les reconnaître. J'ai bien du mal à comprendre le député. Les gens qui nous regardent ont sûrement le même problème que moi.

Si la Chambre reconnaît les couples de même sexe, elle doit leur accorder tous les avantages et obligations, comme pour les couples hétérosexuels. Si on leur donne les mêmes obligations et les mêmes avantages, est-ce qu'on est prêts à reconnaître qu'un couple homosexuel, d'hommes ou de femmes, peut fonder une famille et adopter des enfants? Que va-t-il arriver lorsque ce couple homosexuel fera une demande d'adoption internationale? On sait qu'un couple hétérosexuel, un homme et une femme, peut adopter des enfants au niveau international.



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Quelques précisions

Envoyé par X en date du 12 mars 2000 à 09h38 en réponse à L'adoption par les gais...danger ? (reçu de Lexilé le 11 mars 2000 à 15h08).
Il y a beaucoup de confusion sur ce sujet et j’ai bien peur que ces messages n’aident en rien à éclaircir la situation. Permettez-moi d’y apporter un peu d’éclairage à partir de ma propre expérience.
D’abord l’adoption internationale doit tenir compte des critères des pays où cette adoption sera réalisée. Pour la plupart des pays où des adoptions sont réalisées, les critères moraux sont semblables à ceux que nous avions ici il y a 50 ans. Ainsi, la plupart des pays refusent les couples vivant en concubinage. Vous voulez adopter? Mariez-vous légalement. On peut ne pas être d’accord mais c’est comme ça, c’est le pays hôte qui décide pour ses ressortissants. Les célibataires sont acceptés dans certains pays mais aucun n’acceptera une personne ouvertement homosexuelle. Ainsi, le gouvernement du Québec et du Canada pourrait bien reconnaître les couples homosexuels, ça ne changera rien au fait que ces couples ne pourront espérer aller en adoption internationale. Cette revendication ne peut donc qu’être symbolique.
Parmi les adoptions internationales réalisées ces dernières années au Québec, environ 10-15% l’ont été par des célibataires, hommes et femmes. De ce nombre, il est possible qu’une partie soit d’orientation homosexuelle. Vous êtes gai(e) et voulez adopter? Allez y mais ne criez pas à la discrimination si vous êtes refusés. Ce n’est pas vos intérêts qu’on recherchera, ni ceux de votre groupe social mais bien ceux de l’enfant à venir. C’est LE critère. L’adoption doit donc rester une affaire personelle plutôt qu’une affaire de revendication sociale et ce, dans le meilleur intérêt des enfants.
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Merci X !

Envoyé par GDMANIMA en date du 12 mars 2000 à 20h51 en réponse à Quelques précisions (reçu de X le 12 mars 2000 à 09h38).
pour ces intéressantes informations sur un sujet qui soulève beaucoup de passion chez les gais/lesbiennes comme chez les hétéros, comme l'indique les extraits de discours des députés bloquistes anti-C-23 à Ottawa. À suivre.`;o)
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