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Réfléchissons, c'est comme l'oeuf..

Envoyé par Lexilé en date du 09 mars 2000 à 22h13
de Christophe Colomb... C'est la déconvenue et les difficultés de Johanne, sur le bab de "Parent Aussi" qui m'amène à réfléchir ici sur mon désir de procréer.

Il est nul ! Jeune, je rêvais d'une famille, je gardais des enfants, j'aimais les instruire, mais je n'avais pas un besoin réel de la présence d'enfants. J'ai été facilement solitaire et je me suis isolé dans l'ado pour diverses raisons, dont l'homosexualité. Je me suis fais une blonde et elle m'a demandé de lui faire un enfant. J'étais alors à la croisée des chemins, 23 ans... des études en cours, un homme qui m'avait dit je t'aime pour la première fois de ma vie.. etc... J'ai donc dit à ma copine que je n'aurais jamais d'enfant.. elle m'a dit que dans ces conditions, nous ne pourrions jamais former un couple, car pour elle, c'était essentiel.. son besoin d'un enfant était fondamental.. son besoin de moi, passait donc apparemment en second..

Avoir été un hétéro, j'aurais peut-être répondu à son besoin, sans véritable désir de paternité par passion amoureuse, pour garder la belle femme auprès de moi... et j'ai peur que ce soit là le fait de beaucoup d'hommes, car je , JE DIS dit bien JE ... ne crois pas que la paternité soit un besoin aussi puissamment ressenti que la maternité.. Le désir de donner la vie me paraît un sentiment plus puissamment ressenti par la gente féminine que masculine... et les suites de la vie de famille, en donne mille et une preuves s'il en faut... J'entends les papas gais s'indigner, mais je ne nie pas l'amour paternel, le plaisir d'avoir un enfant à soi, à former... ni même que des hommes veulent avoir un enfant naître de leur sang. Je crois tout simplement que le besoin de se reproduire est moins fort.. Chez la femme il y avait la part culturelle qui joue aussi et je me rappelle toujours de l'AMOUR EN PLUS D'Élisabeth Badinter qui consid`re que la maternité n'est pas un besoin essentiel pour qu'une femme se réalise.. mais elle ne nie pas le goût de vouloir un enfant...

Pour ma part, je suis prêt à défendre ceux et celles qui veulent créer des familles gaies et je ne crois pas du tout à l'argument de la nécessité d'un père et d'une mère pour créer un enfant équilibré.. combien de familles autrefois perdaient le p`re ou la mère ou les deux avant même que les enfants soient parvenus à l'adolescence ? C'est la qualité de l'environnement émotif.. l'équilibre des relations humaines qui comptent.. Un homme et une femme peuvent parfaitemeent y parvenir et puisque c'est la norme les enfants s'y sentiront bien; les autres, père célibat, mère célibat, deux papasm, deux mamans, doivent se faire à l'adversité, cela n'a jamais donné que des caractères bien trempés pour faire face à la vie dans toute ses dimensions les plus complexes...

Bref, je n'aurai pas d'enfants. Pour sûr, je ne fermerais pas ma porte à un mec qui lui m'offrirait son amour et me demanderait de le partager avec celui qu'il accorde à ses enfants... je deviendrais leur ami, leur oncle, comme je le suis déjà pour mes propres neveux; disponible, attentifs, inquiet, curieux de voir ce qu'ils feront de la vie que leurs parents leur auront donné... C'est une belle aventure tout de même la vie.. pas toujours rose... mais intéressante à expérimenter !!!;o)))
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Justement, parlons du goût !

Envoyé par Atropos en date du 10 mars 2000 à 10h53 en réponse à Réfléchissons, c'est comme l'oeuf.. (reçu de Lexilé le 09 mars 2000 à 22h13).
mais elle ne nie pas le goût de vouloir un enfant...

Salut mon beau !

Justement, la maternité est une chose ancrée chez les femmes par culture et non par nature...

Depuis des siècles, la femme fut et est toujours vue comme procréatrice et est valorisée comme telle...

N'est-on pas pas toujours au petit soin pour une femme enceinte ?? Les femmes enceintes et/ou avec enfants ne sont-elles pas protégées plus qu'une personne célibataire ? Les femmes sans enfants ont été et sont regardées au fil des ans comme des femmes anormale, une femme égoïste qui ne pense qu'à elle au lieu du foyer ou de la famille... etc...


Cette pression, qui dure depuis des générations et des générations, est bien installée dans les cerveaux féminins et de la population ce qui fait que la femme sans enfant ou/et qui ne p(v)eut en avoir se sent moins femme et elle a l'impression qu'un vide, voire un immense vide, l'habite et elle est prête à faire des bassesses pour pouvoir procréer, même à aller contre nature ... toute sa vie est centrée sur le besoin de procréer et elle ne voit plus toutes les belles choses quil'entoure et, elle centre toute sa peine dans le fait qu'elle n'a pas d'enfant...

J'ai déjà rencontré une fois, la soeur d'une copine, il y a 25, qui avait perdu un enfant et ne pouvait plus en avoir : elle avait à table une chaise haute avec une poupée !!! et elle nourissait cette poupée... Pourquoi ? Parce qu'elle ne se voyait plus capable d'offrir à son mari et à sa famille un enfant et surtout parce qu'elle ne pouvait plus aimer un petit être...


Donc, ce besoin égoïste d'avoir quelqu'un qui pourrait nous aimer, nous, qui, croit-on, ne nous rejetterait jamais, ce besoin que nous avons aussi de croire que nous allons aimer un être qui sera aimer et respecter par nous, plus que nos parents et amant-e-s nous ont aimé... Ce besoin d'avoir quelqu'un qui sera derrière nous lorsqu'on va veillir !!!! et plusieurs utopies encore, car c'est d'être vachement égoïste de croire à tous ces désirs qui sont les nôtres et non de ceux des nos futurs enfants qui, eux, se croiront obligés de respecter NOS désirs et par le fait même, les faire sentir coupables s'ils ne répondent pas à NOS attentes !!

Non la femme fut "minder" à devenir mère et à suivre ce maudit moule hétérosexiste...

J'aime mes enfants profondément, à ne pas en douter...mais 23 plus tard, je peux aussi dire, avec toutes les réflexions, la connaissance profonde de moi, la maturité que j'ai acquise, je ne recommencerais pas le même cheminement, car comme le dit le Marseillais, c'est pas un enfant qui va m'empêcher d'aller là où j'en ai envie et à la dernière minute, si j'en ai envie, sans être prise à courir après une gardienne, ou être privé de quelque chose parce que l'enfant est malade... et surtout ne devoir rien à personne sauf à soi-même ... ce qui est tout aussi égoïste, j'en conviens, mais qui est une action qui n'est pas motivé par je ne sais pas quelle raison qui oblige des femmes stériles à centrer le coeur de leur vie sur un enfant... un enfant n'est pas une bébelle qui comble notre vide intérieur, ce qui est le cas souvent de plusieurs femmes...

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Si c'était à refaire...

Envoyé par Lexilé en date du 11 mars 2000 à 15h53 en réponse à Justement, parlons du goût ! (reçu de Atropos le 10 mars 2000 à 10h53).
tu y penserais donc à deux fois avant de faire des enfants... si je comprends bien...?;o) Mais quand tu as eu tes enfants, tu n'as pas senti une valorisation sociale ? Un peu comme quand tu te présente ou comporte comme un/e hétéro (alors que tu es dans le placard). Chez les gais, et surtout et avant tout chez les hétéros, il y a un regard en biais quand quelqu'un dit à des parents: pas pour moi les enfants... Automatiquement, on se fait dire que nous sommes égoïstes, que nous ne contribuons pas au futur de la société.. Combien de fois, j'ai senti des gens se valoriser du simple fait qu'ils avaient eu des enfants... et qui méprisaient ceux qui n'avaient pas eu leur...leur BONHEUR...leur COURAGE...leur ABNÉGATION !!!
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Il y a tout un discours qui tourne autour de la nécessité de la procréation, dans notre QUébec en perdition de son identité séculaire...comme dans plusieurs autres petites sociétés occidentales au taux de natalité en perdition... et ce dans un Monde de plusieurs milliards d'individus...

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Probablement...

Envoyé par Atropos en date du 11 mars 2000 à 16h17 en réponse à Si c'était à refaire... (reçu de Lexilé le 11 mars 2000 à 15h53).
que je n'aurais pas d'enfant, car savoir ce que je sais aujourd'hui, je sortirais du placard pus tôt...

Quand j'ai décidé de faire des petits, c'était justement, comme avec le mariage, pour le prestige social... en fait, je n'ai pas beaucoup la fibre maternelle... j'aime mes enfants, je les ai éduquer avec le meilleur de mes connaissances, mais je ne me suis jamais empêchée quoi que ce soit... elles se sont gardées souvent seules et ce sont débrouillées entre-elles... elles ont été très tôt autonomes et ne elles ne voulaient pas de gardien/ne... elle avait une dizaine d'années ...


Mais, si je devais recommencer ma vie, je la referais avec une autre vision... Cependant, je suis très fière de mes filles et de mes petites-filles, que je vois très peu, soit dit en passant... nous sommes une famille unie qui s'aime, même si nous ne formons pas une famille conventionnelle...

Bonne journée et surtout bonne soirée ... embrasse ma blonde pour moi, si tu l'a vois ;0))))
Hum !!!!! pas trop longtemps hihiiiii ;))

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Sur la joue seulement...

Envoyé par Lexilé en date du 11 mars 2000 à 16h19 en réponse à Probablement... (reçu de Atropos le 11 mars 2000 à 16h17).
je te le promets...;o))) comme hier soir d'ailleurs... Hon!! J'aurais peut-être pas dû te le dire... Maudite grande langue..!
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