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Hier encore

Envoyé par Atropos en date du 11 juin 1999 à 09h50

(source http://www.lemonde.fr/medias/menu_doss/jeune.jpg)

Dans un centre d'hébergement, une femme est morte. De jeunes enfants en sont témoins, des femmes réfugiées obligées de se cacher de leurs violents maris ont vu ce carnage.Pourquoi ? Comme toujours, un homme n'a pas compris que NON c'est NON. Il n'a pas voulu comprendre que sa femme ne voulait plus de lui, de sa violence. Il n'a pas accepté qu'elle refuse de se faire manipuler, injurier, violenter. Il a tout détruit ce qui lui appartenait. Il l'a cherché. Il l'a débusqué. Il l'a tué.


Il y a quelque temps, encore, un homme a tué son ex conjointe... il n'acceptait pas qu'elle refasse sa vie avec un autre homme.


La semaine passé, un homme, un autre, encore et toujours, refuse que sa femme l'ai quitté. Il tue ses enfants. S'il ne peut les avoir, elle non plus. De plus, il se suicide.


Le mois passé... l'an passé... des femmes terrorisées n'osent pas partir de chez elles parce que leurs maris menacent de les tuer et de tuer leurs enfants avec eux ... combien d'hommes gardent leurs femmes ( ou ce qu'ils croient être resté de corps, leurs femmes) dans la soumission par peur de tueries ou de blessures physiques ( les blessures morales, nous les comptons plus...

Il y a 10 ans, Lépine tue 14 femmes à la polytechnique JUSTE PARCE QU'ELLES sont des femmes.

et on viendra me dire que le patriarcat, le pouvoir du mâle ne compte plus : on viendra me dire que les hommes et les femmes sont égales : BULLSHIT ! LES MÂLES veulent garder leurs sacro saint pouvoir et ce jusqu'à la mort... de leur conjointe, de leur enfants et parfois, pour ne pas faire face à leur propre reponsabilité de criminels, leur propre mort.

L'autre jour, une femme a été séquestrée, torturée, violée... encore par un homme...

Sur la rue, des hommes bousculent et/ou insultent des femmes à pied, en crachant devant elles, en auto, etc...

Dans d'autres pays, sauvagement on coupe avec des lames de rasoirs, parfois des objets qui tranchent mal,le clitoris et les petites lèvres de petites filles que l'on coud en laissant un orifice le plus petit possible qui se cicatricera et dont l'homme, le jour de ses noces déchirera, toujours à froid, avec un couteau pour pénétrer sa femme... beau dépucelage, n'est-ce pas ?

Au fon du Liban, des femmes sont infantilisés, et encore. Elles n'ont plus le droit à l'instruction, elles n'ont plus le droit de de sortir seule : elles doivent être accompagnées d'UN MÂLE. Si on leur voit un peu de peau, même des chevilles, elles risquent d'êtres torturées, lapidées et quoi encore. Les femmes sont plus que voilées. Elles sont PRISONNIÈRES DES LIBANAIS EXTRÉMISTES.

Dans les synagogues, les femmes sont exclues. Elles ne peuvent être avec les hommes. Les mecs à boudins ne doivent pas regarder les femmes dans les yeux, ça les SALIT... tiens donc ??

Au Kosovo, les femmes sont violées : LE PAPE, cher PAPE, CHER HOMME, refuse la pilule du lendemain à ces femmes humiliées, dont beaucoup d'adolescentes, parce que, selon ce très cher J.P., c'est un crime de vouloir tenté de tuer un foetus s'il en a un... Et le viol. fait avec rage pour humilier la femme de son ennemi et surtout la femme elle même ???... Le Pape, ce saint homme, il s'en Christ! Il dicte ses pouvoirs de mâles, lus et appris dans un livre écrit par des hommes, depuis des générations d'hommes pour des hommes. Pas question non plus de femmes prêtres, voyons, elles ne sont pas aptent à comprendre le livre divin... et pourquoi pas ??

En CHINE, on abondonne ou on tue les ENFANTS FILLES parce qu'elles sont des filles et que ce sont les hommes qui doivent être élevés. Heureusement, on a cessé de bander les pieds des riches fillettes pour les empêcher de marcher en leur atrophiant les pieds.


Quand est-ce que les hommes admettront-ils que le pouvoir, la violence physique, psychologique, verbale, et sous toutes ses formes, est inacceptable...

Pas surprenant que de temps en tant( très rarement) une femme finit par tuer à son tour un mari violent... elle n'a pas d'autre issus, car c'est lui ou c'est elle...


Il n'y a trop de femmes tuées par mois à cause d'un mari violent... ASSEZ, C'EST ASSEZ !

Je suis outrée...

PS : je connais un homme qui menace sont ex femme. Il use de chantage émotif envers elle. L'objet du chantage : se tuer si elle demandait la garde légale de l'enfant. Qu'il ne supporterait pas être séparé de son fils. Vous croyez que la mère ne craint pas pour la sécurité de son fils ? Et les autorités ? Ils vous diront que tant que l'enfant ou la mère ne sont pas agressés, elles ne feront rien... sauf s'ils sont tués...


PPS: ce qui est écrit précédemment, n'est pas tout, je peux vous sortir encore des centaines de cas, plusieurs découpures de journaux, de témoignages qui n'en finissent plus de démontrer la violence faites au femmes par des hommes imbues de pouvoir...








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La violence...ouach!

Envoyé par Solune en date du 13 juin 1999 à 16h17 en réponse à Hier encore (reçu de Atropos le 11 juin 1999 à 09h50).

(source http://www.arcadia-animations.com/gifs/liteline.gif)

Le RESPECT......est-ce si mal connu??? Où donc les gens apprennent à ne pas respecter son prochain?? Dans la génération précédente à lui?? Alors qu'en adviendra-t-il de la prochaine, et ensuite la prochaine????

J'ai vécu la violence...de l'âge de 5 ans à celle de 26ans et demi. Et un jour, j'ai dit NON. Tanée, pu capable la fille....

Et cette fille a trois petites filles.....qui apprennent à dire NON et même à leur père.

Ce n'est pas que de manquer de respect à son propre père que de lui dire : papa je n'accepte pas cela, je m'en vais.

Car un enfant ne peut gagner une discussion avec un adulte.




Que se passera-t-il dans 20 ans lorsqu'elles auront des enfants???

Si la base pouvait changer....mais elle ne change pas. Le RESPECT n'est toujours pas si présent que ça dans notre société.


Ma phrase favorite qui m'a aidé à apprendre le RESPECT :

Ne fait pas à ton prochain ce que tu n'aimerais pas qu'il te fasse!

Et je l'inculque à mes enfants le plus possible....


Peut-être un jour aurons plus aucune trace de violence sur la terre.....ce jour-là, elle aura disparue.


RESPECTEZ-vous, et traitez les autres comme vous souhaitez être traités.


Solune

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La violence par la violence ?

Envoyé par Atropos en date du 14 juin 1999 à 02h09 en réponse à La violence...ouach! (reçu de Solune le 13 juin 1999 à 16h17).

(source http://women2women.com/womenart/rumi/img/burn.jpg)

Le respect ? Bien sûr... mais voilà, quand l'Autre ne te respecte pas, on se révolte et on réagit.


Très jeune jusqu'à l'âge de 36 ans, j'ai subi la violence. Enfant et adolescente, j'ai mangé des coups pour apprendre l'obéissance de mon père. De ma mère, le chantage : du genre, tu verras quand ton père va entrer... et du fait, mon père sortait la strappe ou d'autres punitions révoltantes... pour toutes sortes de causes idiotes et mensongères, souvent...


Je me suis mariée à 17 ans avec un motard, violent, comme tout les motards pour sortir de chez nous et parce qu'à cet âge on est en révolte. Je me savais homosexuelle, mais je n'avais pas la force de l'affronter... je devais sortir de chez-nous. Avec lui, j'étais douce, mais lui était violent avec moi... j'ai été marié 11 ans. 11 ans où j'ai perdu mon identité. Heureusement que j'avais des maîtresses de temps en temps.

Pour essayer d'être encore plus douce, et changer mon mari, j'ai été 8 ans dans une église évangélique... Après sa mort, on m'a violé, comme on m'avait violé à 15 ans. Un diacre, un homme de dieu.

J'ai changé d'Église, me suis remariée et j'ai subi encore des ignomnies...

Je me suis révoltée... je suis devenue violente aussi, très violente même. J'ai vécu ensuite avec un homme où la violence était maître, j'ai visité l'enfer, jusqu'à ce que le feu me consumme.

Et un jour,je suis remontée à la surface. Enragée, décidée à ne plus jamais subir de la violence...mais, avec le résultat qu'aujourd'hui, dès qu'on me pile sur les pieds, je réagi vivement. Je ne me laisse plus faire. Et je suis prête à cogner si on veut me cogner, mais seulement pour me défendre, pas pour l'offensive. Je crois difficilement à la douceur. La vraie douceur, car le monde est trop mauvais.

Moi aussi, j'apprends à mes enfants et au fils de ma femme la défensive. Je leur apprends à dire "non" et à ne pas se faire piler sur les pieds. À cogner avec des mots, avec la justice, avec ses poings s'il le faut, mais plus jamais quelqu'un va me faire du mal ou à quelqu'un que j'aime.

Aujourd'hui, j'ai pardonné. Me suis pardonnée ma naïveté et ma passivité d'antan. Pardonné à mes parents d'avoir reproduit sur nous l'éducation parentale violente qu'ils ont eux-même reçu...

Aujourd'hui, je suis bien dans ma peau, je sais ce que je veux et ne veux pas, et je tente, jour après jour, d'apprécier la douceur de ma femme, d'accepter qu'elle voit la vie avec des yeux émerveillés sur certaines choses, tout en lui brisant une naïveté trop grande...

La violence est partout, et je crois qu'une fleur au bout du fusil ne réglera rien. Le respect qu'on se doit et que l'on applique, oui. Oui, cela apporte une grande paix intérieure et c'est plus efficace.

At.

PS : j'ai une femme merveilleuse et des amis en or. Ils connaissent mon tempéramment bouillant. Ils sont patients et tolérants avec moi. Il me connaissent, ils savent bien que je ne suis pas maline, mais j'ai du caractère. Oui, chez les gais et les lesbiennes, il y a de la violence ou une certaine violence verbale.

Dans un numéro de "13", une revue lesbienne, il y a un dossier sur la violence entre lesbiennes.

Aussi, il faut apprendre à reconnaître l'autre dans sa manière de prendre sa place et non de considérer certaines réactions comme des attaques gratuites et destructrices.




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Oui, Atropos...

Envoyé par Lexilé en date du 14 juin 1999 à 21h24 en réponse à La violence par la violence ? (reçu de Atropos le 14 juin 1999 à 02h09).
Je suis touché par tes confidencequi vont tout à fait dans le sens de DIRE ENFIN LA VIOLENCE, ne plus se taire, ne plus accepter, et surtout ne plus endurer ! C'est le message que Claudine Metcalfe nous a livré de faerbe vendredi soir dernier au GDM. Un gros merci à Claudine.

Je n'ai pas vécu de violence parentale amoureuse, conjugale ou non. J'ai été attaqué dans ma jeunesse par des voyous, sans plus, mais j'ai malgré tout une sacro-sainte horreur de la violence; elle me fait peur et je la . Et je ne peux que m'insurger contre usage à titre de divertissement au cinéma comme à la télé. Et qu'on ne vienne pas me dire qu'elle est nécessaire à la formation psych des ados ou des enfants. violecne fuck le monde final. Il suffit de voir le climat de violence dans les écoles, climat qui se déteriore au fil des ans, sans que l'on y trouve un remède.

Se défendre, légalement dans 90% du temps, mais vient un temps où il faut aussi vivre ouvertement sa colère.
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Je suis encore naïve peut-être....

Envoyé par Solune en date du 14 juin 1999 à 08h14 en réponse à La violence par la violence ? (reçu de Atropos le 14 juin 1999 à 02h09).


Oui, je crois qu'à quelque part je le suis encore.....car je déteste être violente. Ce qui veut dire que je ne me le permets pas.

Il est arrivé quelques fois, depuis les deux ans et demi que je suis séparée de mon ex, que la colère a bcp pris le dessus sur moi....et que je lui ai répondu plus sec, mais je ne suis pas donnée la permission d'être violente envers lui......

Pourtant je comprends tellement ceux qui, comme toi, ont vite appris à devenir plus sur ses gardes et à avoir appris à être rapide sur la gâchette!!! Mais....probablement que l'effet que la violence a causé en moi a été l'inverse : pas de violence.

Je suis naïve, j'ai toujours cru que les gens pouvaient avoir une conscience et réfléchir avant d'agir....mais je vois bien que plus d'une fois ce n'est pas la cas. Dommage.....

Merci de ton partage! Reconnaître ce qu'on a déjà vécu est un acte difficile et évolutif.... :-)

Solune


L'image représente la liberté dans laquelle je suis maintenant....douce liberté......
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Il faut quelques générations...

Envoyé par Lexilé en date du 11 juin 1999 à 10h37 en réponse à Hier encore (reçu de Atropos le 11 juin 1999 à 02h52).
Je partage entièrement ton effroi et ta colère face à cette violence, cette appropriation du corps de l'Autre auquelle trop d'hommes croient encore avoir droit...

J'ai écouté la nouvelle d'hier avec un dégoût pour toute expression de possessivité qui implique une violence physique, psychique ou verbale, tant de la part d'un homme que de la part d'une femme. Chez l'homme, malheureusement, ce désir d'appropriation se manifeste trop souvent dans une violence physique intolérable. On peut libérer, changer les pratiques, les lois, les droits, mais les mentalités résistent beaucoup plus longtemps... et je crois qu'il faudra au minimum encore deux ou trois générations d'hommes occidentaux formés dans de nouveaux moules au sein d'une société qui véhicule un message d'égalité avant que nous ou nos successeurs puissions en voir les fruits mûrir.

Pour le reste du Monde, il y a des continents entiers qui maintiennent assujettissement des femmes comme norme social et je crois qu'il faudra quelques siècles de contact avec l'Occident pour y voir modifier les choses.

Même situation pour les gais et les lesbiennes. Pour un gai vivant en toute liberté et de plus en plus d'égalité, il y en a 10 qui sont prisonniers de l'Ombre du Silence dans les trois quarts de l'Humanité.

Ici comme ailleurs, il y a cependant une différence fondamentale entre la violence faite aux femmes et celle envers les homosexuel/les : l'un voudrait jouir d'un meilleur contrôle de l'objet de son courroux, l'autre veut tout simplement nier le droit à l'existence de l'objet de son mépris, de la différence qu'il représente. Le résultat demeure tout de même le même.. un geste de destruction inacceptable.

Chose certaine rien n'est gagné et la vigileance et la dénonciation à corps et à cris demeurent de mise.

Nous vaincrons...
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