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Dans un Xtra récent

Envoyé par Lady Xtra en date du 04 avril 1999 à 23h07
Xtra, le pendant de RG à Toronto, relate l'histoire malheureuse d'un ado qui s'affichait et qui a décidé de quitter l'école parce que c'est trop tough.

Dans mon temps, c'était moins pire de me faire écoeurer de gay que d'autres choses. Aujourd'hui, tu peux te faire tuer à l'école si tu dis que tu es gay. J'ai de la misère à croire que ca va faciliter la sortie, une attitude comme celle-là. On retourne vers des coming out retardés. Si l'Association des pères gais avait des actions en Bourse, j'en achèterais deux caisses dret là.

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«Rought-ure» et «Fif-ure»...

Envoyé par Catou en date du 06 avril 1999 à 22h28 en réponse à Dans un Xtra récent (reçu de Lady Xtra le 04 avril 1999 à 23h07).
Chère Lady. Ton intervention me laisse songeur.

J'ai essayé de me procurer Xtra pour lire l'article dont tu parles mais il n'était pas dans le numéro que j'ai trouvé.

C'est vrai que dans les écoles où les gang ont fait leur apparition, la vie des jeunes dans les écoles ne doit pas être de tout repos. Affronter la mafia à 14 ou à 16 ans, il y a de quoi vouloir fuir l'école pour se mettre à l'abris du taxage. Et c'est sûr qu'un jeune gai est particulièrement menacé par ces gangs qui adulent le dieu macho.

Mais, suggères-tu aux jeunes qui s'affichent de retourner dans le placard?

Je crois au contraire que c'est encore plus dangereux de se cacher. Même si on ne vit pas dans un monde idéal, il reste que, comparativement au passé, la situation n'aura jamais été aussi propice pour la sortie.

Il me semble que la meilleure façon pour les gais d'éviter d'être victimes des extrémistes est de se faire voir et de prendre leur place dans la communauté. Taper sur quelqu'un que personne connaît, c'est facile. Taper sur quelqu'un de bien intégré dans son milieu, c'est plus difficile. En plus, si on se regroupe au sein d'associations, on sera d'autant plus fort pour se protéger et faire valoir notre droit au respect.

Cat.

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Je ne propose rien

Envoyé par Lady Luce en date du 07 avril 1999 à 00h44 en réponse à «Rought-ure» et «Fif-ure»... (reçu de Catou le 06 avril 1999 à 22h28).
Je ne propose rien. Je fais juste constater que ca a l'air plus dure de sortir du placard que dans mon temps. Je me vois mal rester gay pendant que je suis taxé par la gang.

Dans mon jeune temps dans la prison de l'école on ne m'a battu que 2 fois ce qui est très bien pour un quartier de bombes. Aujourd'hui j,aurais ben été mort sinon suicidé.

Je crois que le jeune a ben fait de quitter. Un moment donné, si tu veux t'afficher, faut ben que tu trouves un terrain épanouissant, pas la guerre de tranchées. Malgré que parait que dans les tranchées.....

Il aurait plus baissé les bras s'il avait rentré dans le moule comme mon premier chum et adopter femmes et enfants. Ah si on était majoritaire, on punirait tous les straights en les baisant. Ca serait la pire punition qu'ils pourraient jamais subir.

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Démocratie et intégrisme

Envoyé par Catou en date du 07 avril 1999 à 13h18 en réponse à Je ne propose rien (reçu de Lady Luce le 07 avril 1999 à 00h44).
C'est sûr que si on est dans un milieu dominé par des bandes criminalisées, on y pense à deux fois avant de trop s'afficher. Dans le cas dont tu nous a parlé, il est bien possible que la meilleure solution soit de quitter un milieu trop violent.

Sauf que, sauf erreur, cette situation n'est pas la marque de commerce de la majorité des écoles secondaires, des cégeps et des universités de la province! Alors il faut en profiter pour se faire voir et prendre notre place. À ce moment-là, c'est peut-être les intégristes qui vont y penser à deux fois avant de trop s'afficher.

Il y a aussi une chose dans ton raisonnement avec laquelle je ne suis pas très d'accord. Tu divises le monde entre gais et straights en supposant que les hétérosexuels en bloc se méfieraient des gais.

Moi, j'aurais plutôt tendance à diviser le monde entre démocrates et intolérants, plus ou moins intégristes et plus ou moins fascisants. Dans le dossier des conjoints de même sexe, les gais ont pu former une alliance avec les centrales syndicales et la Fédération des femmes du Québec, donc avec des groupes majoritairement hétérosexuels.

Une société libre, c'est une société qui admet les différences et les minorités. Car, quelque part, on est tous l'iroquois de quelqu'un, comme le dit la chanson de Sylvain Lelièvre. Défendre l'égalité et le respect des minorités, c'est donc, finalement, défendre la majorité car on est tous, plus ou moins, des minoritaires sur un aspect ou l'autre de notre vie.

Se laisser écraser par la peur plutôt que de s'organiser pour se faire respecter serait, à mon avis, la pire des défenses contre le danger toujours présent de la violence raciale raciale ou homophobe. Ceci dit, je suis d'accord avec toi qu'il y a des milieux hostiles qu'on a tout intérêt à fuir.

Cat.

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