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surment possible!

Envoyé par Kharen en date du 01 avril 1999 à 21h50
Bonjour!
étant une jeune cégepienne de 17 ans je crois que ça vaut la peine que je partage mon opinion sur cette question...!

Moi ,étrangement ..présentement,je m'apprete à joindre le groupe LES PHILANTROPHES (pour gais,lesbiennes et bis. du cegep)et je crois que cela m'apportera bcp et m'aidera à mieux m'accepter en milieu scolaire...même si je m'accepte pleinement(presque).

Le groupe avait arrêter ses activités cette année et recommence a peine à organiser des activités..je ne sais pas à quoi m'attendre mais ça vaut le risque d'y aller!

Pour ce qui est de se montrer avec sa copine ou son copain en publique au cegep, je crois que c'est asser bien accepter ..en fait j'ai déja vu à quelques reprises des couples s'afficher sans gêne et je trouve ça super!D'ailleur je sais que je ne suis pas la seule comme moi(loin de la ) et même certains portent des insignes ou drapeau gais!

Alors bref, c'est ce que j'avais à dire à ce sujet!
Aurevoir,à la prochaine:)
KHARENxx

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Très encourageant

Envoyé par Catou en date du 03 avril 1999 à 14h55 en réponse à surment possible! (reçu de Kharen le 01 avril 1999 à 21h50).

(source http://www.casti.com/FQRD/assocs/mag/images/bande98.gif)

Merci Kharen de ton témoignage.

Moi, je trouve ça très encourageant et ça démontre qu'on a fait des pas énormes ces dernières années. Il faut rappeler qu'avant le bill omnibus, en 1968, on était non seulement méprisé, mais on était considéré comme des criminels. Les gais et lesbiennes de cette époque devaient vivre dans une quasi clandestinité.

À l'époque de l'ADGLQ (Association pour la défense des droits des gais et des lesbiennes du Québec), les gestes d'affection entre deux hommes ou deux femmes étaient des gestes militants considérés par certains, y compris des gais, comme des gestes de provocation dangereux.

Qu'aujourd'hui on retrouve, dans les CEGEP notamment, des associations de gais et de lesbiennes, c'est un signe qu'il est de plus en plus possible de vivre au grand jour comme les hétérosexuels. Lors d'une rencontre récente au Centre des gais et lesbiennes de Montréal, un représentant de Jeunesse Lambda nous disait d'ailleurs que l'association recevait de plus en plus de très jeunes, même âgés de 14 ans.

J'ai le sentiment que beaucoup plusieurs d'entre nous se sont fait voler leur jeunesse. Plusieurs ont dû cacher leurs désirs de peur d'être rejetés. Pendant que les jeunes hétérosexuels apprenaient le dur jeu de l'amour, nous faisions semblant que ça ne nous intéressait pas.

Pour moi, de lire un témoignage comme celui de Kharen, et de voir Tite16 exprimer ouvertement ce qu'elle est, ça me dit qu'on ne s'est pas battu pour rien durant toutes ces années.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour changer les mentalités mais on doit arrêter de jouer les victimes pour prendre, tout simplement, la place qui nous revient.

Cat.

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Bien d'accord avec toi Catou

Envoyé par Lexilé en date du 04 avril 1999 à 13h02 en réponse à Très encourageant (reçu de Catou le 03 avril 1999 à 14h55).
Je partage tout à fait ton analyse: les gais ne se sont pas battus pour rien depuis 1968... pour le droit d'aimer... c'est tellement beau et simple. Mais je demeure inquiet devant le message tronqué que les écoles véhiculent encore et toujours et à la lecture de nos livres scolaires qui, comme les dictionnaires (Les exemples de l'article ci-haut référé sont tellement troublant pour moi...) maintiennent l'étrangeté, la vision négative de l'homosexualité plutôt que de la présenter comme une réalité inscrite dans la nature. Tout comme on croise des hommes de races, de langues, de couleurs différentes, on doit tout simplement informé les nouvelles générations de la possibilité de croiser des gens dont la pratique de la sexualité est différente.

Personnellement, je crois toutefois que la base du problème tient à ce que l'école ne sait toujours pas comment aborder sainement le sujet de la sexualité. Dans nos sociétés dites évoluées, la sexualité demeure un sujet quasi tabou entre parents et enfants; certes on parle des organes et des mécaniques sexuels, mais l'aspect ludique, plaisir, extase demeure dans l'ombre, car on a peur que les jeunes investissent dans cette "drogue" les énergies vitales qu'ils doivent consacrer à leur insertion socio-économique. On fonctionne vis-à-vis la sexualité avec un ensemble de vieux tabous ou réflexes des siècles passés auxquelles se sont greffées quelques idées modernes plus ou moins bien assimilées.

Instruire les jeunes humains du malaise toujours général du genre humain face à la sexualité demeure le défi du prochain siècle. Parfois, je me dis que les acquis sont vraiment minces et que des reculs pourraient facilement de produire. Non ?

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