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Une soirée comme on les aime...

Envoyé par GDMANIMA en date du 26 mars 1999 à 23h50
Les gais des villes étaient naturellement largement majoritaire ce soir, mais il y avait bien là quelques campagnards ou résidents de petites villes; en fait 40 % des gens étaient nés à Montréal ou dans une grande ville, 30 % dans de petites villes et le même pourcentage en campagne, depuis les profondeurs du Témiscamingue, du Saguenay ou du Bas-du-Fleuve. Il n'y avait qu'un seul vrai campagnard venu du fond de son rang spécialement pour connaître la perception des gais des villes par rapport aux gais des bois... Plus de 60 % étaient des Montréalais et les autres venaient de diverses villes de banlieue

Il y avait les inconditionnels de la grande ville et de Montréal. Certains ont même décrit les malaises qu'ils ressentaient après une journée de plein air en campagne !!! D'autres aimaient vivre un compromis, soit en choisissant la banlieue, soit en ayant un appart. en ville et un pied-à-terre à la campagne. Mais il est clairement ressorti qu'il était plus difficile de vivre sa vie gaie en milieu rurale, en périphérie des grandes villes, que ce soit dans un village ou une petite ville, voire même Chicoutimi ou Sherbrooke. On nous racontait qu'à Chicoutimi, il y a un bar dans un hôtel où on entre encore par une porte cachée derrière l'édifice pour ne pas être vu... Il y a des réseaux qui s'établissent à partir de petites annonces ou de l'Internet, mais ce n'est pas toujours intéressant et souvent le premier voisin gai est à 45 minutes une heure de distance. Pour la vie de couple, la vie à la campagne est possible, paisible, agréable, mais si on se retrouve seul, l'isolement et la solitude deviennent très lourds. Plusieurs ont témoigné de l'étouffement ressenti en tant que gai dans les miliux ruraux ou les petites villes et de leur amour de la grande ville comme refuge essentiel pour s'épanouir en tant que gai. La ville ne règle pas tout, mais le potentiel semble là au moins... mais la solitude dans la foule est tout aussi lourde que celle au fond des bois, sauf qu'il y a plus d'attractions pour l'oublier, l'effacer, la camoufler.

Mais il a été étonnant d'entendre certains résidents du centre-ville se plaindre de ce que leur milieu de vie était maintenant invivable en raison de l'envahissement du coeur de la ville par les banlieusards et provinciaux qui courent les festivals de toutes sortes qui se suivent à la queue-leu-leu de juin à septembre pour leur grand malheur.

Certains sont de véritables fleurs de macadam et préfèrent amener la campagne à la ville en y faisant un jardin ou même en y vendant des fleurs. ;o))

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