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Rat des villes, rat des champs!

Envoyé par Cap! en date du 23 mars 1999 à 12h05

Qu'est-ce que la ville?
À tous vous lire, on a l'impression que LA VILLE, ce n'est que Montréal!!!
Ok, c'est grand! Mais quand même!
La ville, pour moi, c'est simplement ce qui désigne un bourg plus grand qu'un village...
Pas juste une Méga-Cité!
D'ailleurs comparée à New-York ou Tokyo... Montréal est un village!
Bon, enteka!

Quant à moi, je considère que j'habite en ville,et pas à la campagne! Même si ma petite ville n'a que quelques milliers d'habitants!
Je suis née à Montréal, et j'y ai vécu quelques années...mais aujourd'hui, je n'y retournerais pas volontiers...en dépit des avantages qu'on me vente...
Même chose pour la campagne, la vraie..je l'adore, mais je m'y ennuierai...
Pour moi, l'idéal, c'est entre les deux.
Pas trop gros, pas trop loin, quelques services, mais sans l'envahissement de la Grande Ville...
Je me ferais l'impression d'être une petite souris au milieux des géants! Les gratte-ciels et les autoroutes! aie!

Et puis le bruit! La foule! je dirais presque, les foules! non merci...je vous les laisse ces grandes Cités.. pe qu'un jour, je viendrai quand même y voir...juste en passant...mais sans plus...;-)

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Espoir

Envoyé par Cap! en date du 24 mars 1999 à 07h52 en réponse à Rat des villes, rat des champs! (reçu de Cap! le 23 mars 1999 à 12h05).

Je dis oui, oui, très interessant tout ça...ok. mais..oui, parce que mettons que quand tu sors pas...quand t'a rien a dire à personne....parce que tu connais personne....pour ainsi dire...
Tout ça...ça revient à une question de grosseur!
La campagne, c'est bien gentil, mais le camping, je le laisse aux autres!
La ville, c'est la ville...et Mtl, ça reste Mtl!
Oui, bien sûr, ce sont des quartiers...mais quels quartiers!!! Des quartiers qui sont des villes en elles-mêmes!
J'ai déjà du mal à me voir dans une ville comme Québec, Sherbrooke, Trois-Rivière, et tutti-quanti!
Je sais que les régions se dépeuplent..
Je sais que les gai(e)s ne cessent d'affluer à Mtl.
Je sais...
Mais ce que je souhaiterais, c'est que la région se réveille! Et non l'inverse!
Qu'on y soit, un jour, aussi à l'aise, aussi bien dans sa peau, aussi «sortit» qu'à Mtl.

Il y a un an, quand je suis arrivé sur internet...et que j'ai découvert tous ces forums, tous ces lieux où je pouvais m'ouvrir, parler, dialoguer...c'était formidable!
Mais j'avais aussi un rêve....que j'ai presque perdu depuis...
En dépit de mon émerveillement, je ne pouvais que constater, que la région, que nous, les éparpillés, nous étions oublier sur le web gai...
Des ressouces? Nenni!
Des rencontres? des sorties? Niet!
Mtl? oui! ailleurs? rien.
Québec? pe? et encore!
Alors? Alors je rêvais...
Je me disais, ne voyait que chimères...

Un lieu. Une belle maison. Des contact. Des rencontres. Des services....tous ça, un jour, ici, chez moi...
Oh, il y a bien de temps en temps, quelqu'un(e)s qui tendent de créer une association par ici...mais toujours ça plante et disparait au bout de quelques mois a peine...
Ça ne marche pas!
Je ne sais pas...
Il peut y avoir tellement de raison...
Manque d'intérêt? Mauvais services? Peur?
Les gai(e)s se cachent...encore..
Rares sont ceux qui ne craignent pas quelques représailles..
Qui peut se vanter de l'avoir dit à la télé? Comme ce jeune homme d'Amos, tous dernièrement à Sortie Gaie?
Pour un qui le fait.....
Oui.

Je sais...mais je continue à rêver...
Pe qu'un jour..
Ce sera aussi simple, aussi facile, de vivre et d'aimer sans justification, à Mtl, comme ailleurs, en région...pe....

ps.: astheure, il y a bien quelques ressources, si je puis dire, régional? sur le web, genre IRC, mais...le reste?




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Premier balbutiement...

Envoyé par Lexilé en date du 24 mars 1999 à 18h43 en réponse à Espoir (reçu de Cap! le 24 mars 1999 à 07h52).
Y'a de l'espoir, Capriel, car nous en sommes aux premiers balbutiements des échanges sur nos beaux babillards algiaques...;0) Plus il y aura du monde, plus la convivialité y sera vivante et enrichissante. J'ai visité les archives de la Question de la semaine aujourd'hui et j'y ai retrouvé de bien beaux échanges de l'an dernier, de belles trouvailles qu'il faut partager le plus possible en faisant connaître l'ALGI. Déjà, nous écrivons depuis aux moins 4 ou 5 coins de la province et des dizaines de Montréal. Pour ma part, chaque fois que je m'expatrie que je m'exile, je garde le contact et j'en connais qui babille du fond des campagnes le week-end, alors qu'ils sont au coeur de la ville en semaine... hein !!

Plus ça ira, plus y aura de monde, plus nous pourrons créer des liens étroits, une espèce de chaîne d'Algistes qui réunirait des gens de Montréal, d'Ottawa-Hull, de Laval-Laurentides, trois régions qui sont déjà représentés dans ALGI-Asso.

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oui,oui

Envoyé par Cap! en date du 25 mars 1999 à 08h34 en réponse à Premier balbutiement... (reçu de Lexilé le 24 mars 1999 à 18h43).

(source http://www.webgraphique.com/images/3-thumbnail/Mf0489_01.jpg)


Hi Lexilé

ouui, ben sûr! Je n'ai rien contre! Et c'est gentil pour l'algi..mais...les autres?
Moi, avec mon petit site, je fais aussi ce que je peux...
Les filles se parlent-jasent-jasent...
Certaines projettent même de se rencontrer, et tant mieux..le contact entre régions se fait, se crée..bravo! bravo! mais...
Ça ne change rien au fait de rester prisonnier/prisonnière de sa propre région...de son bout de patelin...ou de son coin de paradis..
On parle à son ordi, on ne parle pas à ceux/celles qui nous entourent..
Aussi utopique que cela paraisse, j'aimerais pourtant que cela soit.
Un coin pour nous dans chaque ville.
Qu'elle soit de la taille d'une puce, ou d'un éléphant, peu importe!
À chacun sa chance, de sortir de son trou!
Le bars le plus proche ici, est à 100 km..ou presque...
Je voudrais connaître autre chose qu'un bars.
Autre chose qu'internet...en dépit de sa force et de son importance grandissante.
Je crois....que les deux peuvent collaborer, se donner la main, et faire en sorte que ce rêve délirant se réalise...
Qui sait?

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Montréal des petites patries

Envoyé par Catou en date du 23 mars 1999 à 22h58 en réponse à Rat des villes, rat des champs! (reçu de Cap! le 23 mars 1999 à 12h05).

(source http://www.tpmr.qc.ca/images/titre.gif)


Plateau Mont-Royal en images panoramique:
http://www.tpmr.qc.ca/index1.htm

Oui, il y a lieu de faire des distinctions: Montréal n'est pas Paris ou New-York. Mais ce n'est pas St-Jérôme non plus...

Dans une très grand ville comme Paris, par exemple, il y a du monde partout presque tout le temps. La pression est grande. Montréal est une ville de dimension moyenne. Assez grande et cosmopolite pour offrir tout ce que l'on cherche mais assez petite et étendue pour ne pas être écrasante. Montréal est une ville aux dimensions humaines comme les villes de Hollande par exemple.

Quand j'étais enfant, et que nos parents nous amenaient faire un tour d'auto en ville, on trouvait que ces pôvres Montréalais faisaient bien pitié... Mais en fait, quand on y vit, on réalise que Montréal est un ensemble de petites patries. Chaque quartier a sa vie sociale et on n'y sent pas du tout l'envahissement dont tu parles. L'été, je vais travailler à vélo en traversant le parc Lafontaine. Et je pourrais y revenir en soirée pour écouter un spectacle gratuit au Théâtre de Verdure. Les courses, je fais ça à pieds et c'est fréquent que j'y croise des connaissances et qu'on fait un brin de jasette.

Mais je comprends qu'on puisse puisse voir Montréal comme quelque chose de menaçant. Pour certains de mes voisins à la campagne par exemple, venir en ville est vu comme une véritable aventure! Ils me regardent comme si je venais du bout du monde quand je leur dis que je peux tourner pendant 10 minutes avant de pouvoir y stationner mon auto...

Contrairement à toi, je ne suis pas attiré par les petites villes. Quand je suis à la campagne, même le fait d'aller au village me semble une corvée. Moi, j'aime et j'ai besoin des deux bouts: la nature avec la solitude apaisante qu'elle offre et la ville parce que ça bouge et que c'est un bouillon de cultures.

Cat.

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Villages montréalais...

Envoyé par GDMANIMA en date du 24 mars 1999 à 15h46 en réponse à Montréal des petites patries (reçu de Catou le 23 mars 1999 à 22h58).

(source http://memo.qc.ca/images/cartedist.gif)

Quel est le vôtre ?

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Ville ?

Envoyé par Lexilé en date du 23 mars 1999 à 20h59 en réponse à Rat des villes, rat des champs! (reçu de Cap! le 23 mars 1999 à 12h05).
En fait, la métropole du Québec, Montréal, est le seul endroit où, à mon humble avis, on peut pleinement vivre l'expérience du monde urbain dans sa plus parfaite plénitude. On peut dire qu'il y a mieux, plus gros, plus beau, plus monstrueux, c'est évident, mais il reste que l'on ne peut comparer la vie urbaine montréalaise à celles d'aucunes autres cités ou villes québécoises. On peut ne pas aimer la vie urbaine, je le reconnais et l'accepte sans hésitation, mais on ne peut comparer la vie montréalaise avec celle de Drummondville ou de Chicoutimi. Je veux bien ménager la susceptibilité des villes satellites, de capitales nationales et régionales, mais on ne me fera pas démordre! La seule véritable expérience de vie urbaine active, vivante, vivifiante au Québec, c'est à Montréal que l'on peut la vivre et que je veux la vivre le plus longtemps possible.

Et la chose est d'autant plus vrai que lorsque vient le temps de vivre une vie gaie épanouie et dans une certaine liberté, c'est à Montréal que se rendent, ou se réfugient, les gais. Les gais et lesbiennes sont quasiment des réfugiés politiques...;o))

J'ai passé deux étés à Québec, deux autres à Richmond dans le Centre du Québec, à mi-chemin entre Sherbrooke et Drummondville. À Québec,(1977c/1983c) la vie gaie était intéressante, mais on avait vite fait le tour... J'étais là pour mes études et j'ai adoré la ville, mais je respirais beaucoup mieux à Montréal. On ne pouvait pas faire un pas dans la ville de Québec sans croiser dix connaissances, une cousine de Beauce, un professeur de Laval, le fonctionnaire qui me servait au comptoir des ANQ, bref un bien petit monde. Quant on est pas trop sorti, comme c'était mon cas alors, c'est parfois embêtant.

À Richmond, alors là... nenni! Rien à faire. Jamais même vu un gai visible. Pas même un regard concupiscent. Je me rendais à Sherbrooke, mais la disco était vide en semaine, trop pleine en week-end. Le bar de Drummondville était d'un kitch épeurant(1979) ; il me restait heureusement Acton Vale et son Domaine PLEIN VENT, un camping où on retrouvait un véritable condensé de Montréal les divers secteurs du camping étaient en effets dénommés ainsi : Rosemont, St-Henri, Westmount, Quartier Chinois! Vive la campagne et le camping, mais ce simple usage de toponymes urbains en révélait long sur les aspirations des citoyens-campeurs du Plein-vent^;o)).

Je me répète, j'adore la campagne, mais je ne pourrais pas m'exiler le coeur en liesse pour une région éloignée de Montréal. Je suis natif de Montréal et cela explique peut-être mon goût immodéré pour la ville. Sans doute que le même dilemne se pose à ceux qui quittent leur petit patelin, leur campagne pour la grande ou moyenne ville : ils le font bien souvent à regrets. Reste que si Montréal est devenu si énorme, par rapport au reste des centres urbains québécois, c'est que plusieurs y ont cherché et trouvé leur compte, non ? C'est le cas de quasi tous les membres de la famille de mes parents originaires du Lac-St-Jean(9/10 enfants) et de la Beauce(7/8 enfants). Idem pour les cousins et cousines, les régions se vident vers la grande ville... c'est triste, mais c'est la réalité et il y a sans doute des raisons économiques là-dessous, mais aucun, une fois retraité, ne pense à retourner en région. Au contraire, j'ai un oncle et une tante qui une fois à la retraite ont quitté le Lac pour s'installer sur le boul. René-Lévesque (dans le village!!!) Et ils regrettent seulement de ne pas l'avoir fait plutôt...alors ma Ville, malgré le maire Bourque, elle doit avoir son charme... un petit revenez-y, comme on-dit !

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