Surveillons la marmitte

Envoyé par Victor en date du 15 mars 1999 à 13h08

Je suis un bon citoyen dans la mesure où j'accorde de l'importance à la collectivité. Je ne le fais pas tellement par vertu, mais plutôt par nécessité ou par peur. Je crains en effet les sociétés qui se dérèglent et qui explosent parce que ce n'est plus vivable.Comme je préfère la tranquilité et l'harmonie, j'accepte les règles du jeu. Je respecte les institutions et les structures en autant qu'elles ne me posent pas un problème d'ordre moral. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec les programmes des partis, avec les hommes en place, avec les règlements, les lois etc., je vote, je paie, je lis, je m'informe, je rouspète à l'occasion, mais grosso modo je participe à l'ordre général.(Je sais que c'est gros et très mal vu, mais enfin). En cela j'ai un sens civique et j'en suis fier. J'accepte un certain nombre de choses que je n'aime pas mais qu'au fond je sais à peu près utile pour que la barraque ne casse pas. Dans ma société, je n'aime pas les anarchistes, les je-m'en-foutistes, ceux qui s'indignent de tout ce qui est ou paraît contraignant et qui laisse tout aller et tout passer parce que le système n'est pas parfait, parce qu'il y a de l'injustice. Mais je ne suis pas mouton pour autant. Par exemple, je ne suis pas un adepte du bac vert pour diverses raisons plus ou moins valables (je ne sais pas où le mettre dans la maison et je doute que tout ça demeure bien séparé, verre, papier, platique, dès que le camion échappe à ma vue). Par ailleurs, je ramasse avec des gants et un sac à poubelles les cochonneries qui s'accumulent dans ma rue parce que je veux combattre l'accumulation.(Comme si un jour on ne pourrait plus passer.) À force de ne pas s'occuper de certaines choses, elles finissent par se détériorer à un point tel qu'on ne peut plus les réparer. Là on a l'air bien fin. Victor