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Problème de sens...

Envoyé par Lexilé en date du 22 février 1999 à 18h16
Le sujet de cette semaine me rejoint tout particulièrement. Je suis issu d'une famille où le toucher n'a pas été particulièrement privilégié. Tant que nous étions enfants, les caresses, le berçage, les collages, pas de problème, mais une fois ado, les contacts se sont coupés au point que je n'ai embrassé mon père sur les joues qu'il y a 7 ou 8 ans, après vingt ans de poignées de mains, à Noël comme à sa fête...

Si bien que pour moi, le toucher a acquis un sens très précis; je ne dirais pas essentiellement lié à la sensualité, à la sexualité, mais très fortement associé à l'intimité, j'irais jusqu'à dire, à la confiance. Je ne réserve mes accolades à la française, mes petits becs sur la joue qu'à mes amis, qu'aux gens qui ont ma confiance et mon amitié. Dès que je suis en terrain inconnu, je deviens réservé, voire distant, certains diront que j'ai l'air bête même;o/. Si je n'aime pas quelqu'un, aussi chaleureux soit-il , je demeure de glace. S'il me force à l'accolade, je me sens comme Juda, j'ai l'impression d'avoir trahi, d'avoir abusé de l'autre et ce phénomène s'est révélé dramatiquement à mes yeux tout récemment...

Mais, je me rends compte qu'il se fait tard et que je vais encore écrire un roman... Puisque je ne travaille pas demain, je reviendrai, comme le petit prince vous serrer la pince...ou becquer la joue..

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Je disais donc...

Envoyé par Lexilé en date du 22 février 1999 à 18h31 en réponse à Problème de sens... (reçu de Lexilé le 22 février 1999 à 18h16).
Je me suis retrouvé dans une soirée organisée par un bon ami. Que des célibataires intéressants et intéressés à vivre en couple... le temps d'une vie ou que dure les roses... Bref, Je m'amène là. Du beau monde... certains se connaissent, moi-même j'en connais plusieurs, voir la plupart et je n'apprécie pas tout ce beau monde, certains me font suer, d'autres, ch...! Or, il faut que tout ce beau monde fraternise et sans qu'il soit nullement question d'orgie ou de jeux sexuels, les embrassades, les empilades, les accolades, les mamours, les caresses se multiplient sur la piste de danse, comme sur les grands divans... Je me suis senti pétrifié sur place, certains amis intimes s'approchent de moi, me collent, ça va.. mais lorsque ceux que je n'apprécie pas particulièrement s'approche, je ne peux jouer le jeu, je ne peux souffrir le contact, pour moi, le toucher est associé à grande amitié, à l'intimité, à la sexualité même. La simple idée de devoir subir le contact d'un individu qui me déplaît, et ce sans aucune référence à son apparence, car tous les mecs qui étaient là me plaisaient physiquement, cette simple idée me fait grimacer de dépit. J'ai donc prétexté une fatigue subite et j'ai pris mes cliques et mes claques et je suis rentré chez moi ou j'ai eu bien du mal à accepter mon attitude, à comprendre mon mécanisme de rejet... car en fait, tout ce beau monde n'avait pas de mauvaises intentions. Je crois cependant que je ne sentais pas de réels intérêts pour ma petite personne chez aucun des invités et que du fait même leur toucher de convenance, de politesse, parce que le party était poigné, comme ils disaient... me faisait plus de mal que de bien. Suis-je anormal, Mme Bertrand ? Où Solanges ? Je sais plus à quelles Saintes me vouer...
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