Touche-à-tout hier soir...

Envoyé par GDMANIMA en date du 27 février 1999 à 16h59

(source http://www.geocities.com/SoHo/8471/grabhand.gif) J'ai assisté hier soir à la soirée de discussion sur le TOUCHER. Les interventions ont été très intéressantes et tout le monde semble avoir apprécié leur soirée. Il y a eu des moments touchants et des instants drôles qui ont semé la bonne humeur. Les premiers intervenants ont parlé de la difficulté de toucher dans leur milieu familial, mais d'autres sont intervenus pour dire qu'ils étaient issus d'une famille de taponneux... Bref le stéréotype "nous les Québécois ont se touchent pas" a été relativisé. Le père est pourtant ressorti comme un personnage allergique au toucher avec leur fils, dans bien des cas, mais là encore, les constats n'étaient pas unanimes. Et même les pères gais d'aujourd'hui n'ont pas toujours du succès dans leur approche de leurs enfants.Certains ont raconté de belles histoires, comme celle du père qui devenait raide comme une planche quand son fils l'a embrassé sur la joue ou les frères qui dans leur petite enfance dormaient "fraternellement dans les bras l'un de l'autre en se racontant des histoires. Une chose étonnante, la dimension sexuelle du toucher a très peu été abordée, un tabou presque ; un seul participant a relevé le baiser comme l'ultime toucher... une seule caresse sur les fesses a été évoquée.. et encore c'était lors d'une soirée au Studs!! Et le toucher des autres zones érogènes nenni, à peine une histoire de gars qui se touchent du bout des pieds dans un train entre Paris et Amsterdam...ou d'un vilain qui collait du genou et du coude ! Certains ont raconté leur surprise lorsqu'ils se faisaient faire du genou et quelqu'un n'avait même pas compris ce que signifiait ce geste et avait hâte de retourner dans un café du Village où le serveur lui faisait du genou;o)). Faut-il se surpendre de la gêne et du silence sur l'aspect érotique du toucher, alors que même sur Internet, derrière l'anonymat, la question a été à peine effleurée? Quelq'un a fait remarquer que le toucher était en fait le sens de qui résumait tous les autres, car l'oreille est touché par le son, l'oeil par la luminosité, l'odorat et le goût par des substances chimiques. L'équation toucher-intimité, toucher-complicité est ressorti, tout comme la zone incertaine entre le toucher impersonnel (ex: dans l'ascenseur,dans la foule, la proximité pressant les gens les uns contre les autres) et le toucher intime dans la relation amoureuse ou amicale, mais le toucher que je dirais ici "social" était le plus problématique parce que difficile d'interprétation. Que veux dire cette main sur mon épaule d'un mec que j'ai vu deux fois au GDM. Que veux dire ce genou qui presse le mien dans le métro ? Le chum d'un chum qui me prend par la taille. Ce groupe d'amis qui s'emmêlent sur le tapis du salon lors d'un parti ? Que veulent-ils... et le toucher des êtres que l'on déteste ? Je le refuse, je le rejette, je l'évite ? Nous avons fini la soirée plus tard qu'à l'habitude et nous aurions pu poursuivre jusqu'à minuit, j'en suis persuadé... on se reprendra...