Docteur, est-ce que ça se soigne?

Envoyé par Catou en date du 25 novembre 1998 à 09h43

(source http://www.geocities.com/SoHo/8471/runroom.gif) C'est vrai que le rapport à la nourriture dépasse largement l'aspect alimentaire de la chose... On entend souvent l'expression manger ses émotions. Et pour beaucoup, il semble que la raison doive intervenir pour restreinde les risques d'embonpoint! Dans mon cas, les émotions et le stress ont plutôt l'effet contraire: me couper l'appétit. L'autre chose qui me coupe l'appétit, ce sont les grosses assiettes! J'ai l'impression que la mode américaine des portions mammouths a rejoint un certain secteur de la restauration au Québec. Il s'agit de ces restaurants où la quantité remplace souvent la qualité. Moi, quand je vois apparaître ce genre d'assiettes qui débordent, je fige littéralement. Quelle épreuve! Est-ce un relent de l'enfance où il faut tout manger pour faire plaisir à sa mère? Toujours est-il que je stresse à l'idée qu'il va falloir manger tout ça pour ne pas me faire remarquer par les autres convives. Et, comme le stress me coupe l'appétit, ça n'améliore pas le plat! Alors je développe des stratégies comme lorsque j'étais petit. Je divise l'assiette en petits tas pour que ça soit moins impressionnant. Et je sépare l'essentiel du superflu. Comme ça, si je n'arrive pas à me rendre au sommet de la montagne, je pourrai toujours me dire que j'ai mangé le plus précieux pour ne pas gaspiller. Et puis, au fur et à mesure que les petits tas disparaissent, l'assiette devient moins impressionnante, mon stress diminue et, soulagement, j'arrive même à finir mon asssiette. Ouf, un repas de passé! Dire qu'il y en a qui ne pensent qu'au prochain repas alors que, pour moi, l'idéal serait de m'en passer... Pas besoin de vous dire que je suis maigre comme un clou et que, en ce qui me concerne, rien ne remplace un repas calme à la maison où on peut se servir une petite assiette, et en redemander... Dites-moi docteur, est-ce que ça se soigne? Dix ans de psychanalyse peut-être?