Confiance !

Envoyé par Lexilé en date du 13 octobre 1998 à 22h16

Pour moi, l'élément essentiel que je dois retrouver chez un médecin que je consulte pour soigner mes petits comme mes gros bobos, c'est la confiance. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il faut que son accueil, son attitude pendant l'entrevue préliminaire, pendant l'examen, pendant la conclusion de la visite, soit empreint d'humanité, de sensibilité et de complicité. Pour avoir tout ça, il n'est pas essentiel, me direz vous, qu'il soit gai ? Moi, je crois que c'est un plus, mais je ne dis pas que tous les médecins gais ou lesbiennes ont ces qualités humaines toutefois! D'où la nécessité de "magasiner" son docteur ! Depuis quinze ans, j'avais un excellent médecin, gai et heureux de l'être. Avec lui et grâce à lui, j'ai passé tant bien que mal à travers l'émergence et le sommet de la crise du sida. Il connaissait les craintes qui m'animaient profondément face à cette menace, pouvait me rassurer, me prévenir, mais ne se gênait pas pour partager avec moi sa tristesse face à toutes ses victimes d'avoir cherché, trouvé, perdu l'Amour... qui se présentaient trop nombreuses à son bureau. Il s'est impliqué activement dans la lutte, mais la fatigue et la bêtise humaine auront eu raison de lui ; il a dû récemment prendre sa retraite suite à un imbroglio entourant la mort d'un de ses patients. J'ai été un peu pris de cours par cette fin abrupte de carrière, quoiqu'il méritait bien cette retraite à peine anticipée. Mais il m'a fallu me mettre en quête d'un nouveau médecin. Et la question ne s'est même pas posée... Je ne voulais pas me retrouver face à un médecin insensible à ma condition de gai, car il s'agit bel et bien d'une condition humaine spécifique, différente, qui mérite d'être prise en compte par le praticien généraliste appelé à se pencher à la fois sur notre condition physique et psychique. Pour soigner le corps. il faut connaître l'état d'esprit, l'état d'âme... Et qui mieux qu'un médecin qui partage votre vécu peut être sensible à cette condition qui teinte toute notre vie personnelle d'une couleur si particulière.... Si nécessaire, il pourra m'adresser à un spécialiste qu'il choisira en fonction de sa capacité de faire face à mon problème de santé. Je crois avoir trouvé ce médecin dans une clinique du Village, mais le contact est trop récent encore pour savoir si les choses se dérouleront aussi bien qu'avec mon précédent médecin qui discutait de tout et rien avec moi, question de saisir simplement mon état d'esprit et de détendre l'atmosphère avant de m'inviter à m'étendre sur la table d'examen, toujours si froide et peu accueillante... hygiène oblige !

Quant à moi ...

Envoyé par Atropos en date du 14 octobre 1998 à 00h30 en réponse à Confiance ! (reçu de Lexilé le 13 octobre 1998 à 22h16).

(source http://w1.511.telia.com/~u51102888/others/tiny/smiley5.gif) Salut ! Faites : AAAAHHHHHHH .... moi, je n'ai pas de médecin ! Si je vois un médecin, faut vraiment que je sois malade... héhéhé ! malade, pour moi, ça veut dire : me ramasser à la petite cuillère. Donc, comme cela n'arrive que très peu souvent... Je n'ai pas de médecin régulier. Je prends le premier disponible au moment où je suis VRAIMENT obligée. À l'urgence je demande s'il y a une docteure. Si oui, je la prend, si non, je prend le doc de service. Si cela vient sur le sujet, je ne me gêne pas pour dire que je suis lesbienne ... je dois dire que je me fous pas mal que cela lui plaise ou non... je suis malade et il me donne des papiers pour passer des tests ... c'est tout. Enfin, lorsqu'un jour j'ai eu besoin d'un psychologue, c'est un homme qui m'a réconcilier avec les hommes de par sa générosité et son savoir ( il a suivi plusieurs de mes copines, dont une qui me l'avait présenté.) Il a su mon lesbianisme et il ne m'a jamais jugé et je lui ai envoyé d'autres lesbiennes et c'est le coeur qu'il a calmé et non l'orientation. Il est marié et il n'a pas de préjugés. Ciao ! Atropos PS : la psychologue femme que j'avais eu auparavent était mauvaise et non consciencieuse. Donc, moi je regarde le professionnalisme.