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Séduire: preuve de confiance en soi ?
Envoyé par Lexilé en date du 31 août 1998 à 23h48
Personnellement, je crois que la séduction est une nature chez quelques-uns et un art chez beaucoup d'autres. Reste tous ceux qui ne sont pas dotés de cette capacité d'attirer et de retenir l'intérêt : soit qu'ils laissent leur entourage indifférent, soit qu'ils lui font peur.
Il est des êtres, bénis des dieux, qui n'ont qu'à paraître, qu'à sourire pour séduire, pour gagner les coeurs, émouvoir les âmes les plus endurcies. Leur beauté, leur personnalité, associées à quelques traits de caractères agréables, en font des êtres de lumière qui éblouissent leur entourage. Mais avec l'âge, ces lucioles perdront de leur luminosité, de leur capacité d'attirer l'attention. Et plusieurs n'auront qu'à causer pour effacer leur effet charmeur...Soit bête et tire-toi!
Les autres, ceux qui doivent user d'artifices pour séduire, de leur tête, de stratagèmes innocents ou de manipulations plus ou moins honnêtes, jouiront d'un effet à plus long terme. Ne voit-on pas de vieux barbons, de vieilles bécasses entourés d'admirateurs, car ils savent séduire en usant de leur personnalité plutôt que de leur personne ou savent user d'artifices pragmatiques (comme l'argent, le pouvoir etc), plutôt que de leur figure ou de leur silhouette, artifices éphémères.
Dans le premier cas, soit chez ces Dames de Beauté et Fils d'Appollon, la prise de conscience de son effet sur les Autres assure la confiance en soi, stimule même l'estime de soi (quelques-un s de ces dieux ne réussissent toutefois jamais à atteindre ce niveau de conscience). Dans l'autre cas, cette même confiance ou estime de soi semble apparemment innée et rien ne semble pouvoir les arrêter, pas même un commandeur revenu d'outre-tombe pour dîner à leur table...
Pour ma part, je n'ai jamais eu cette confiance innée, ni cette beauté qui aurait pu en assurer l'épanouissement. Le doute persiste toujours en moi et je n'ose jamais faire les premiers pas, du moins pas avant d'avoir une garantie, un signe tangible, un appel indiscutable.
Une fois l'assurance acquise, je sais fourbir mes armes. Ainsi, il y a quelques jours, j'ai eu l'audace de relancer un voisin (un gai, naturellement) que j'admirais secrètement depuis plusieurs années. Je n'ai eu la force d'agir, de m'avancer, de m'offrir qu'après qu'il m'eut longuement félicité pour mon joli jardin fleuri alors qu'il déambulait devant ma demeure. J'ai été soulevé de terre littérallement-- comme sainte Thérèse d'Avila par son fiancée céleste (C. Bretecher) -- mais le doute, l'incroyance, le manque de confiance en moi, ont longtemps assailli l'espoir, le désir de reprendre, de maintenir le contact. J'ai repoussé la gêne et tenté ma chance finalement.
J'ai invité l'Homme de rêve à souper. Rien de mieux pour assouvir sa faim et atteindre satiété. Et le coeur ne se révêle-t-il pas vraiment qu'au fil de conservations diverses et ce tout spécialement chez-soi, au sein même de notre intime univers auquel l'autre se doit de réagir et de s'adapter?
J'ai donc préparé la maison, pour ne pas dire le piège : la table, le souper, les fleurs, la musique, les sujets à aborder pour découvrir nos points mutuels et nos divergences. Ces dernières se sont révélés clairement majoritaires -- soit largement, au sens juridique du terme -- et mon coeur n'a rapidement plus voulu trouver en cette âme douloureuse, un secret espoir de solutionner ma quête amoureuse, de quoi assouvir mon appétit de tendresse.Je n'avais plus envie de séduire. Toutes mes armes sont donc retournées en leur fourreau respectif. Un rêve de conquête s'est ainsi achevé en une déroute qui, dans son sillage, a laissé place à un désarroi qui vous ébranle non pas la confiance en soi-même, mais plutôt le pur et simple espoir de trouver un jour l' "Objet de ma tendresse"!
Je résumerai en cette phrase la soirée que j'avais planifié pour connaîre cet être admiré :
NOUS PARDONNONS SOUVENT À CEUX QUI NOUS ENNUIENT, MAIS NOUS NE POUVONS PARDONNER À CEUX QUE NOUS ENNUYONS!
--La Rochefoucauld
Séduction et compatibilité=2
Envoyé par Atropos en date du 1 septembre 1998 à 10h42 en réponse à Séduire: preuve de confiance en soi ? (reçu de Lexilé le 31 août 1998 à 23h48).
(source http://w1.511.telia.com/~u51102888/others/mozilla/mozill7.gif) Salut Lexilé,
en lisant ton intervention, il m'est resté un goût d'amertume. Et je me suis dit : il y a une différence entre tenté de conquérir l'autre et la compatibilité. Des fois même, malgré que t'as tout sorti les armes de séduction, volontaire ou pas, que l'on se rende compte longtemps après ( les armes de séductions étaient un miroir à oiseaux, piège qui fait que lorsqu'ils se cognent dedans, ils se cassent le cou !) que nous sommes pris.
La séduction peut être un ret qui est dur à se défaire. Vaut mieux connaître bien avant ce que l'autre vaut.
D'autre part, à trop vouloir gérer, nous tombons nous-même dans un piège que nous voulions éviter. Séduire à tout prix, je n'y crois plus. Je fonce, j'avance, je recommence, comme une oeuvre d'art, à laquelle j'ai du refaire mille et une fois un détail.
En somme, la séduction s'est d'être soi-même, et si nous sommes naturel avec les autres, tout ce que l'autre recherche en nous se retrouvera dan son regard s'il est intègre avec ce qu'il recherche vraiment.
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Quant à la virilité, je me suis toujours demandé ce que c'était. Difficile de briser les stéréotypes dans un monde comme le nôtre. Moi qui connais tous les attrape-nigauds des stéréotypes, j'ai de la difficulté à me décoller de la peau quelques images.
Par exemple, je craque comme une malade sur le type de femme du genre "Barbie" et du type d'homme "Bikers". Malheureusement, je connais les effets néfastes de ces stéréotypes sur ma propre vie. On m'a enseigné ( de toute part : familliale, sociale, etc) que pour séduire, être une belle femme, avoir de bon poste, name it, je devais être mince, bien maquillée, bien habillé, avoir des biens matériels ( acquis par le mari très souvent), être une excellente mère), être à ma place, ( au fait, quelle place, sinon celle d'être en arrière de mon chum et de me la fermer - dans mon cas, c'est archi dur :))))-
Quant à l'homme que je trouvais viril, c'était un dur à cuire, pas un mou, un incapable, un gars qui n'était pas capable de porter ses culottes, bref un vrâ mâle !
Bein je les ai eu les "vrâ mâles", pis les bleus qui vont avec !!
Quant au style "Barbie" j'ai bien compris qu'être une femme ( tout comme l'homme) cela ne tient pas à un apparence physique parfait, à ce quelqu'une porte une jupe, des décolletés affriolants, des démarches sexy, etc. Mais on m,a tellement endoctriné que j,ai toutes les difficultées à séparer la tête du désir. Ce qui fait que j'ai mis des années, voire des décennies interminables à m'accepter et à cesser des jeûnes interminables à chaques hiver/ printemps pour perdre parfois jusqu'à 70 lbs question de séduire, être sûre d'être belle, pouvoir porter la tite jarretelle et les bas filets ( que je trouve toujours affriolants), les talons hauts et le port bien racé. Mais la nature m'a pourvu d'un corps bien rond, d'une grande stature carrée, d'un goût pour la bouffe, ( j'aime tout bouffer ou presque :))) puis, j,ai enfin compris que tout se passait entre les deux oreilles. Ce qui fait que pour moi, maintenant, ce sont les gens qui m,intéressent et non plus "l'air-qu'il-se-donne" parce que je sais que je suis plus heureuse aujourd'hui que je ne l'était hier.
Cela écrit, il est sûr que j'ai gardé des fantasmes, des manies, des désirs, mais qui ne restent pour l'instant qu'au niveau célébral.
Sur ce,
Ciaooooo !
PS: je n'ai pas le temps de relire mon texte, il se trouve sûrement des fautes à l'intérieur. Veuillez m'en excusez, svp.
Envoyé par chatonne en date du 29 octobre 1998 à 13h06 en réponse à Séduction et compatibilité=2 (reçu de Atropos le 1 septembre 1998 à 10h42).
commentaire
Ca fait du bien de voir qu'il existe encore du monde sensé.
Envoyé par Petit nouveau en date du 10 septembre 1998 à 23h00 en réponse à Séduction et compatibilité=2 (reçu de Atropos le 1 septembre 1998 à 10h42).
Bonjour.
Eh oui je suis un petit nouveau...
J'ai lu avec attention chaques lignes et chaques mots de ton message et je suis en accord total avec ce que tu avances.
Je suis un gars et moi aussi j'ai eu bien des difficultés avec les stéréotypes masculins.
Je ne trouve pas les hommes musclés plus beaux que les autres. L'important est d'être bien dans sa peau en sachant que l'on ne correspond pas aux types à la mode(de toute façon les modes changent si vite, pourquoi s'en faire?).
Moi je ne suis pas beau (selon les stereotypes) et je plais malgré tout( pourquoi est-ce si important de plaire?).
J'ai perçu dans ton message une grande "maturité" d'esprit.
Tu sembles être une personne qui sait ce qu'elle vaut et sait ce qu'elle veut, et ceci est rare. Tu as donc des qualités qui t'avantage par rapport aux filles à la mode.
Garde ta bonne humeur.
Le petit nouveau.
Envoyé par Atropos en date du 11 septembre 1998 à 10h49 en réponse à Tu es une femme accomplie. Bravo! (reçu de Petit nouveau le 10 septembre 1998 à 23h00).
(source http://www.JungChicago.org/Home.gif)Salut petit nouveau,
effectivement, je me connais très bien ! Cela fait que les gens m'aime ou ne m'aime pas, car je sais exactement ce que je veux et recherche. Cela comporte aussi que l'on me trouve exigeante envers les autres. J'ai horreur de la duplicité !
Je brasse souvent les un-e-s et les autres. Enfin, ça et bien autres choses évidemment ;))
Pour en arriver là, j'ai dû être ( et continuer à être) rigoureusement honnête envers moi-même. Accepter l'innaceptable, etc...
Bref, je suis flattée du compliment et de ta perspicacité à mon égard, car mon texte n'est pas ce qui est des plus limpide en fait de syntaxe. OUFFF ! je me suis relue et j'avoue, j'ai eu de la difficulté à comprendre. Ce qui me prouve encore une fois qu'il ne faut pas que j'écrive à la course et en 10 minutes des textes aussi dense...
Toi aussi, reste pétillant et au plaisir de te relire bientôt.
Atropos
