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Causa nostra

Envoyé par Catou en date du 10 décembre 1999 à 14h29

(source http://www.webgraphique.com/images/2%2DIc%F4nes%20anim%E9s/questionSmWHT.gif)

En fait, le gain de popularité de l'idée que l'homosexualité (ou l'hétérosexualité) serait innée, voire génétique, est en partie du à l'échec des tentatives simples d'y trouver un cause sociale.

À la fin des années 70, le célèbre Institute for Sex Research, mieux connu sous le nom de son fondateur, Alfred Kinsey, réalisait une vaste enquête auprès de la population homosexuelle. L'enquête a permis de voir la diversité des modes de vie et des comportements des personnes homosexuelles:
There are «homosexualities» and there are «heterosexualities» each involving a variety of different interrelated dimensions».

Même si l'étude ne portait pas sur la cause de l'homosexualité, je crois qu'on en a retenu qu'aucune des idées préconçues sur les origines sociales de l'orientation sexuelle ne trouvait de justification statistique: par exemple, le fait d'avoir eu tel ou tel type de parent, ou le fait d'avoir eu des expériences douloureuses avec des personnes de l'autre sexe. En somme, il n'y a aucune différence systématique entre les gais et les hétéros à ce niveau. C'est donc un peu par défaut, que des gens se sont dits que l'origine de l'homosexualité devait être génétique. Mais la seule façon de le prouver serait de trouver le gêne, ce qui, semble-t-il, n'est pas tout à fait évident!

On a souvent comparé le fait d'être homosexuel au fait d'être gaucher. Dans les deux cas, il s'agit de comportements minoritaires mais apparaissant dans des proportions à peu près constantes dans toutes les sociétés. Je ne sais pas si on a découvert ce qui provoque le fait d'être gaucher, droitier ou ambidextre. Il me semble avoir déjà entendu que ça pouvait être relié à des conditions physiologiques entourant la grossesse.

Pour moi, l'intérêt premier de ces recherches, à part d'assouvir notre curiosité, est de faire taire les idées préconçues dont on se sert généralement pour nous faire passer pour des malades, ou des anormaux, ou des victimes d'une faute quelconque.

J'ai hâte de voir ce que le reportage de l'émission Découvertes va en dire...

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Le danger de la génétique

Envoyé par Lady par Choix en date du 10 décembre 1999 à 15h31 en réponse à Causa nostra (reçu de Catou le 10 décembre 1999 à 14h29).
Peu importe les réelles causes de l'homosexualité, par choix ou génétique, le danger est que si on commence à dire que c'est tel ou tel gène, ce sera très facile de penser pouvoir le guérir et ceux qui choisiront l'homosexualité de leur plein gré (et il y en a, on est pas tous névrosés à cause de notre césarienne ou de la mère castratrice ou du père manqué et/ou manquant) vont être considérés comme des parias, parce qu'il n'y aurait aucune raison logique d'être gay si ce n'est que par la génétique.

C'est un peu comme de dire qu'on est heureux ou pas, si on a eu la chance d'avoir le gène du bonheur ou pas. Et que ceux qui ont pas le gène le bonheur serait aussi ben de se suicider tout de suite. C'est un peu réducteur de tout réduire aux chromosomes, oui le cerveau est chimique mais ca n'empêche pas que le phénomène de la pensée est merveilleux et nous donne l'impression d'avoir le moindrement d'influence dans notre destinée sans que tout soit prédertéminé ou calculable.

Je sais qu'il y a des scientifiques qui aimeraient que la vie de chacun se calcule à partir de la naissance, mais il y a trop de facteurs en jeu pour qu'on puisse adopter une telle attitude déterministe. Et en plus, il y aurait un élément quantique dans la pensée, et quand on sait que dans la physique quantique, on ne peut tout prédire avec certitude, va-t-on enfin être capable d'être maître de nos actions et arrêter de se faire dire que tout ce qu'on fait c'est à cause de la barre de chocolat dans la poche de notre jeune père?
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