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Bent!

Envoyé par Catou en date du 19 août 1998 à 17h19
(source http://corky.fordham.edu/halsall/pwh/images/NAZIS.JPG)

Une petite intervention sur un ton personnel pour rappeler que l'engagement et la policaillerie, ce n'est pas la même chose...

*****
Bent

Je me rappelle, c'était au début des années 80. Je crois qu'à l'époque, ça s'appelait l'Eskabel: un petit théâtre rue Sanguinet à Montréal. On y présentait une pièce intitulée Bent, les hommes au triangle rose.

Je m'en souviendrai toute ma vie.

Bent, ou l'histoire des gais victimes des nazis. La pièce commence dans l'euphorie des années folles de l'entre-deux-guerres. Berlin était la capitale gaie de l'Europe. L'âge d'or. La liberté et l'insouciance pour une minorité maintenant convaincue qu'elle n'avait plus rien d'autre à faire que... l'amour!

Et c'est alors qu'apparaît un dénommé Hitler qui veut purifier l'univers en s'inventant une race pure, la race arienne, purifier l'univers par la violence contre les impurs et les pervers: Juifs, communistes, tziganes, délinquants et, bien sûr, tapettes!

C'est la descente aux enfers, le crime si odieux que sa seule évocation a de quoi faire vomir. Les gais sont et restent encore, je crois, les seules victimes de l'horreur nazie dont on a voulu taire l'histoire. Souvenez-vous, il y a quelques années à peine, alors que des militants gais ont voulu se joindre aux anciens combattants pour la cérémonie aux morts à Ottawa. On a crié au scandale!

Je m'en souviendrai toute ma vie de cette soirée où le comédien principal de Bent, la voix exténuée, devait cracher pour arriver à faire entendre la révolte des hommes au triangle rose, qu'on plaçait au bas de l'échelle de la dégradation qui caractérisait les camps nazis . Je m'en rappellerai toute ma vie car j'étais resté sur mon siège alors que tout le monde se levait pour applaudir à la fin du spectacle. C'est comme si je sentais sur moi toute la douleur de l'histoire et toute la honte du silence. Je n'étais pas encore sorti comme on dit. C'est là que j'ai compris que le silence que je m'étais imposé pour être dans la normalité ne touchait pas que moi, comme individu. Il concernait des milliers d'humains, boucs émissaires de la violence politique. Je suis resté assis, écrasé sur mon siège car je savais, ce soir-là, que je me relèverais pour ne plus jamais me taire.

*****
Comme on le dit, si tu ne t'occupes pas de la politique, la politique, elle, s'occupe de toi... Oui, l'action sociale et politique demeure essentielle même si, comme dans l'Allemagne de l'entre-deux-guerres, nous vivons actuellement des jours meilleurs. Il faut en profiter justement pour se donner une voix, une présence sociale qui, avec d'autre voix, feront en sorte que plus jamais l'extrême-droite ne prendra le pouvoir.

Sans aller jusqu'à ces extrêmes, qui dira que nous avons terminé notre voyage? Si c'était le cas, nous n'aurions pas, sur les pages mêmes de l'ALGI ces témoignages émouvants de ceux et de celles qui ne demandent encore qu'à respirer.

L'action politique, ce n'est pas seulement, ni même principalement, l'action électorale et parlementaire. C'est d'abord l'action sociale qui consiste à se regrouper pour prendre notre place et exiger de l'État d'être reconnus pour ce que nous sommes. Prendre la parole, se donner des structures de soutien, intervenir auprès des médias et des gouvernements, des syndicats, des associations professionnelles, tout cela, c'est de l'action politique. Ce n'est pas chercher l'affrontement, monter aux barricades, c'est seulement prendre notre place dans la société à l'aube du prochain millénaire.

*****
La semaine d'affirmation gaie autour de Divers/Cité nous a aussi appris qu'il n'y a pas que le Québec et l'Allemagne hitlérienne dans le monde. Il y a aussi l'IRAN des ayatollahs, la répression en Afrique et ailleurs. On n'a pas le droit de se taire quand des gens sont discriminés, méprisés, torturés ou même tués simplement parce qu'ils aiment des humains qui ont le tort d'avoir le même sexe qu'eux... On n'a pas le droit de se taire quand on sait que des gens, des jeunes surtout, se suicident dans notre belle province parce qu'ils ne se sentent pas capable d'affirmer leur différence...

Et ne pas se taire, n'est-ce pas déjà un peu une forme d'engagement politique?

Cat.

PS. La photo est extraite d'un site que je viens juste de trouver par AltaVista et qui traite de l'histoire des gais et des lesbiennes.
http://pwh.base.org/


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Bent le film...

Envoyé par Pierre-André en date du 19 août 1998 à 22h25 en réponse à Bent! (reçu de Catou le 19 août 1998 à 17h19).
Bonjour Catou,

Ce que tu en dis est tout a fait juste, « si tu ne t'occupes pas de la politique, la politique, elle, s'occupera de toi », et je crois, tout comme toi, que cet engagement social que je prends, ainsi que ces mots que je laisse tomber quotidiennement dans cet univers virtuel sont cet engagement politique.

Il plus qu’important que la société gaie demeure active et revendicatrices de ses droits, et ce au nom de tous ceux qui sont mort d’avoir été gais, de tous ces sorciers morts sur le bûcher, ou encore aujourd’hui, de ces 4 hommes Afghans écrasés par un camions, contre un mur, du seul fait d’avoir tout simplement aimé autrement.

C’est un long combat que nous menons, et souhaitons que le flambeau que nous portons ne s’éteigne jamais.


Je n’ai malheureusement pas vu la pièce Bent mais j’ai vu le film mettant en vedette avec Lothaire Bluteau et un certain Mick Jagger (excusez-moi pour l’orthographe de noms). Bent, un film extrêmement révélateur d’un société qui avait peut-être oublié la « politique ».


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Qu'ajouter de plus

Envoyé par Atropos en date du 19 août 1998 à 17h49 en réponse à Bent! (reçu de Catou le 19 août 1998 à 17h19).
(source http://www.casti.com/FQRD/assocs/maman/triangle.gif)

Salut Catou,

Que dire de plus ?

C'est en gros ce dont je pensais quand j'ai dit que je faisait mes petites polotiques seule. C'est pour cela que je tiens à mettre mon triangle rose, mes bijoux qui indique clairement mon orientation lesbienne et que mon écriture parle des femmes. Puis, j'aime qu'en on devient arrogant-e-s en me traitant de féministe, car dès lors, je sais que je dérange...

Imagines-toi donc ma famille : j'ai les cheveux bleus et je suis lesbienne. La honte de la famille !!!

Mais je m'en fout !! Je suis fière de moi et personne n'y peut rien :))

De plus, à chaque fois c'est pour moi une occasions de parler de tolérance, de préjuger etc... ce sont des petit combats, qui, s'ils sont fait par tous, devient un grand combat. Non ?


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Le féminisme

Envoyé par Surfer en date du 24 août 1998 à 22h55 en réponse à Qu'ajouter de plus (reçu de Atropos le 19 août 1998 à 17h49).
Salut Atropos, j'espère ne pas te choquer en te racontant 2 aventures de travail avec des femmes.La première, je travaillais avec pratiquement seulement des femmes en production de plantes et le seul sujet de conversation tournait autour de leurs amis, amants, maris. Dans cette conversation on pouvait les entendre dire que c'était des pas bon, qu'elle les mettaient à leurs mains. Je vais te dire qu'entendre parler des gars de cette façon là continuellement à tous les jours, ca devenait agacant.
La deuxième c'est cette année à un autre endroit ou je travail maintenant, une nouvelle employée "européenne,bretonne" gentille et féministe.Lorsque je lui ait dit la description des tâches, elle m'a dit quand j'aurai besoin de soulever des sacs de terre je t'appellerai. Ma réponse fut que étant donné que je j'avais le même salaire qu'elle et trois fois plus de responsabilitées, je ne pouvais pas faire son travail et le mien.
Je suis d'accord que la femme doit prendre la place qu'il lui est dû dans la société et même prendre ma place mais qu'elle doit faire le même travail que moi et au même salaire.
A ce que j'entend des gaies et des féministes qui prétendent qu'il faut écraser les autres pour passer au travers pour être reconnu. Mon opinion personnel est que je crois que le monde est assez grand pour que l'on puissent être reconnu en passant à côté au lieu de passer dessus.
Je m'excuse pour l'orthographe.
Surfer.

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Salut Surfer

Envoyé par Atropos en date du 26 août 1998 à 12h08 en réponse à Le féminisme (reçu de Surfer le 24 août 1998 à 22h55).
(source http://w1.511.telia.com/~u51102888/anims/cartoon1/cat_anm.gif)

Surfer,

tu as trè bien fait de répondre comme tu l'as fait aux filles. Quant je prône une chose, je le fais. Comme dirait l'adage : " ce qui est bon pour minou est bon pour pitou", right ? Tu sais, quant aux femmes qui dénigrent le conjoint, à mon avis, je n'ai pas les propos, soit qu'elles ne savent pas s'exprimer sans dénigrer ou elles n'ont aucun respect de leurs conjoints. Tu sais Surfer, lorsque nous sommes amers-amères, souvent nous essaiyons de se déculpabiliser en dénigrant. Le problème est que les autres au lieu de percevoir les frustrations perçoivent de la malveillance.

De plus, plusieurs personnes, quant elles sont ensemble, qu'elles soient hommes ou femmes, se "montent la tête" sur des choses et n'agissent pas selon leur vraie nature alors que lorsqu'elles sont seules ou à une personne tiennent un autre discours. C'est très malheureux. T'as raison, on a pas à écraser les autres. Anyways, le retour du chariot arrive plus souvent qu'on le croit, bien souvent.

À première vue, ton attitude semble saine. Respectes-toi et les autres te respecteront, c'est ma devise !

Quant à l'orthographe, je regarde le fond plus que la forme :))) t'en fais pas :))

Bonne journée !

Atropos


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Merçi atropos

Envoyé par surfer en date du 27 août 1998 à 22h18 en réponse à Salut Surfer (reçu de Atropos le 26 août 1998 à 12h08).
Merçi atropos, au moins tu me confirme que je ne suis pas en dehors de la trac. J'essaie toujours d'être juste dans mes actions envers les autres et j'aime bien quand on me rend l'appareil.
Je suis le genre de personne à tolérer beaucoup en autant que l'on m'accepte avec les opinions qui sont les miennes.
Depuis que je suis parti de MTL, la mentalité de la campagne n'est pas toujours facile à vivre mais cela je le savais.
Comme tu dis les gens quand ils sont ensemble en groupe on tendance à braver et quand ils sont seul à faire les moutons. Je parle toujours en général mais il y a toujours l'exception à la règle. J'aime bien rencontrer des exceptions à la règle car à ce moment je n'ai pas l'impression d'être seul dans ce monde d'individualité.
À la prochaine et au plaisir de te relire.

Surfer.


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L'individuel et le collectif

Envoyé par Catou en date du 20 août 1998 à 12h01 en réponse à Qu'ajouter de plus (reçu de Atropos le 19 août 1998 à 17h49).
Oui Atropos,

tous ces petits combats individuels, s'ils sont menés par plusieurs, finissent par faire une armée! Mais l'action individuelle ne peut à elle seule suffire à la tâche.

D'abord, tout le monde n'a pas le caractère ou la possibilité de s'afficher individuellement par son habillement, le drapeau arc-en-ciel sur la voiture, etc.

Ensuite, il faut voir que la force de l'organisation est quand même plus grande que les seules actions individuelles.

Je vais prendre un exemple tout simple pour faire écho à l'intervention de Pierre-André (Bent le film...). On aurait bien pu, plutôt que de créer l'ALGI en tant qu'organisation à caractère public, se contenter de témoigner individuellement de notre engagement sur une page personnelle. Ce faisant, nous n'aurions pas pu intervenir auprès des administrations publiques en demandant un droit d'accès collectif à l'espace Internet. En ce sens-là, la création de l'ALGI revêt un caractère politique parce qu'elle appelle à la collaboration entre les diverses composantes de notre communauté.

Parce qu'aussi, si nous prenons la parole individuellement et collectivement dans un lieu public comme celui-ci, on constitue de fait une force collective qui a une influence sur la vie sociale et notre bien-être individuel et collectif.

Imaginons maintenant qu'un parti de droite prenne le pouvoir aux prochaines élections municipales à Montréal. On aura beau dire qu'on se fout de la politique mais tu t'imagines bien que si la bande d'ultra-catholiques qui dominait il y a quelques mois à peine la Commission scolaire catholique de Montréal arrivait à la mairie, l'ALGI n'aurait sans doute plus sa place au Carrefour communautaire.

La politique, je le répète, ce n'est pas d'abord l'affaire des politiciens. C'est l'affaire des citoyens et des collectivités qui organisent leur vie sociale et et veillent à la défense de la démocratie.

PS. Je comprends LAP qui dit que sa priorité est ailleurs. Mais, la vie n'est pas découpée en tiroirs étanches. Si LAP met ses énergies sur la question du statut national du Québec et qu'il participe aussi par ses interventions à l'espace communautaire gai et lesbien, il me semble qu'il concourre à la défense de la démocratie en général. Il fait aussi en sorte que le mouvement nationaliste québécois ne soit pas dominé par les bigôts et les nationaleux à l'esprit étroit comme ce fût le cas jadis...


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Tout à fait...

Envoyé par Lexilé en date du 20 août 1998 à 16h32 en réponse à L'individuel et le collectif (reçu de Catou le 20 août 1998 à 12h01).
D'autant plus, cher Catou, que quelqu'un me soulignait dernièrement que le mouvement nationaliste avait été dominé à ses débuts par des individus qui se décrivaient comme des vrais... des hommes et des femmes normaux... pas des fifis, ni des gouines... des vrais de vrais! Faut dire que les choses ont heureusement changé depuis... je t'en passe un papier...

Tant et aussi longtemps que nous vivrons en démocratie, la volonté de la majorité pourra influer l'histoire dans un sens ou dans l'autre... et ce en dépit de toutes les belles lois inscrites dans les grimoires. Les bibliothèques sont pleines de codes de loi périmés, genre la coutume de Paris, le code du Bas-Canada, etc. La Cour suprême nous l'a encore rappelé aujourd'hui. La Loi est la loi, mais la volonté du peuple, elle, varie et peut faire fi des lois...c'est la vieille loi de la force du nombre, parfois dangeureuse elle! Si nous ne veillons pas collectivement et individuellement au maintien et respect des actuelles lois qui nous protègent, nous les gais et lesbiennes, nous reconnaissent des droits égaux et nous protègent du statut de citoyen de deuxième zone, zone grise, zone d'ombre, statut qui fut longtemps le nôtre, nous risquons de nous réveiller un matin à la case départ.. ou tout près! L'exemple du Maine fait encore frémir...Après avoir reconnu certains droits dont celui de non-discrimination des gais, un référendum a effacé le tout et remis le Maine au rang des États où l'homosexualité est une anormalité tolérable, mais non respectable! Ogunquit, welcome to reality!Cela fait réfléchir! L'attaque tout azimut des groupes conservateurs contre les droits des gais et lesbiennes américains, nous menacent, à rebours!ATTENTION! Nous travaillons pour nous et les générations à venir...

Mais le plus drôle, c'est que les gais se reproduisent peu, et ce sont des parents hétéros qui veillent à fournir nos rangs en se reproduisant tout naturellement et en élevant des gais et des lesbiennes, bien souvent sans s'en douter. Ils seraient temps que ces parents hétéros prennent leurs responsabilités de parent au sérieux et élèvent correctement, dans la dignité et la sérénité, leurs enfants gais et lesbiens en reconnaissant leur droit à l'existence. En niant ou en occultant, ce qui est le cas pour la plupart, la possibilité pour leur enfant de vivre sa tendance naturelle, les parents, (je n'en connaient pas qui agissent autrement parmi les hétéros) sont les premiers coupables d'intolérance en refusant de prendre en compte la simple possibilité que leur fille ne veuille pas jouer à la poupée et que leur fils, au hockey.

Je suis hors sujet. Pardon! Mais bref, nous devons surveiller nos intérêts et tous ceux qui les influencent en nous gouvernant, à tous les échelons possibles, et ce du berceau jusqu'à la tombe!


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Les debuts, quels debuts?

Envoyé par LAP en date du 23 août 1998 à 18h45 en réponse à Tout à fait... (reçu de Lexilé le 20 août 1998 à 16h32).
LEXILE, tu parles des debuts du mouvement nationaliste. Je me demande a quel moment tu situe ces debuts. Parce que tu sais sans doute que Pierre Bourgault , l'un des fondateurs du RIN n' a jamais cache son orientation sexuelle et que le premier gouvernement issu du Parti quebecois en l976 comprenait des ministres de la meme orientation. C'est vrai qu'ils ne s'affichaient pas ouvertement gais mais ils etaient pratiquants, si je peux dire. Rene Levesque lui-meme n'avait rien contre ca , parait-il, pas pour lui evidemment, mais il aimait pas trop que ca se parle. Ca se comprend peut-etre. Mais le mouvement nationaliste a commence des 1760 dans un sens . J'imagine qu'a l'epoque et apres les nationalistes pensaient la meme chose que tout le monde de l'homosexualite c'est-a-dire qu'ils etaient contre. Je serais quand meme curieux de savoir ce que Louis-Joseph Papineau pensait de ca, lui qui etait tres en avance sur son temps dans beaucoup de domaines, parait-il. Bref je me demande si les nationalistes quebecois du passe ont ete plus anti-gais que les gens de leur epoque. Je le sais pas. Il faudrait que ce soit fouille.

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Les nationalistes conservateurs

Envoyé par Lexilé en date du 24 août 1998 à 18h11 en réponse à Les debuts, quels debuts? (reçu de LAP le 23 août 1998 à 18h45).
Il s'agit des nationalistes conservateurs du milieu du présent siècle. Exemple, il suffit de voir ce que Henri Bourassa et tous les chantres du retour à la terre pensaient des femmes, pour imaginer ce qu'ils pensaient des homosexuels!

Attention nationaliste canadien-français ou même québécois n'égale pas nécessairement indépendantiste...

Pierre Bourgeault, pas plus que Claude Charron, n'ont vraiment pu ouvertement s'afficher. Il faut voir l'entrevue du Fugues avec Claude Charron pour voir que même en 1976, c'était pas éviden de s'affirmer. René était pas homophobe, mais en autant que cela ne se voit pas, ne se discute pas... comme ma mère...bref! Comment Charron a-t-il évacué les vapeurs accumulées ? En faisant du shopping... si je me souviens bien...!:>)))


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O.K.

Envoyé par LAP en date du 25 août 1998 à 09h16 en réponse à Les nationalistes conservateurs (reçu de Lexilé le 24 août 1998 à 18h11).
O.K. LEXILE, je crois comprendre ce que tu veux dire et je pense bien partager ton point de vue a ce sujet i.e. le conservatisme des nationalistes quebecois. Nous pouvons passer a autre chose d'autant plus que je me rends compte qu'on est loin de la question du jour. Mais je vais y revenir une autre fois. La virilite ca demande reflexion.

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En plein dedans, mais mauvaise série

Envoyé par Lexilé en date du 25 août 1998 à 16h37 en réponse à O.K. (reçu de LAP le 25 août 1998 à 09h16).
Ces bons vieux nationaleux se targuant de virilité seraient sans doute estomaquer de se rendre dans les clubs cuirs et centres de conditionnement physique pour voir de visu les beaux monsieurs body buildés qui appartiennent au réseau des fifis comme ils disaient... mais c'est quoi la virilité, voilà toute la question?

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test

Envoyé par TES en date du 28 octobre 1998 à 10h36 en réponse à En plein dedans, mais mauvaise série (reçu de Lexilé le 25 août 1998 à 16h37).
TEST
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Cause encore, tu m'intéresses

Envoyé par Atropos en date du 20 août 1998 à 15h47 en réponse à L'individuel et le collectif (reçu de Catou le 20 août 1998 à 12h01).
(source http://w1.511.telia.com/~u51102888/others/mixed2/golfball.gif)

Salut Catou,

Je comprends ton message, mais je me demandais si je m'occupe de la question féministe, pour ne pas la nommer, et seulement que de cela, en me disant que ce soit n'importe lequel des partis politiques qui soit en place nous devrons nous battent de toutes manières (puisque trop de dossiers stagnent dans divers secteurs maintenant, malheureusement), n'est-ce pas mieux ? Que faire ? Ne vaut-il pas mieux se concentrer sur un circuit et l'approfondir à fond que de se concentrer sur plein de petits dossiers et ne les connaître que superficielement? Moi, les affaires publiques, cela fait peu de temps que je m'en préoccupent. Avant je croyais que les batailles et les manifestations ne valaient rien. Aujourd'hui je ne suis plus sûre de rien et je regarde les batailles en cours et je regarde s'il y a des choses qui bougent et j'attends et je fais mes propres luttes.

Par ailleurs, je suis consciente que j'ai un tempérament de polémiste et que d'autres se sentent plus renfermés, mais laisse-moi te dire que ce n'est pas de tout repos, car faut être armé contre les humains mesquins, et je ne le suis pas tout à fait encore. Cela dit,je suis contre les injustices et je me batterai de toutes les manières. Mais je préfère et je me sens plus revalorisé avec mes petites luttes...

À toi Lionel :)))





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Les petits gestes

Envoyé par Catou en date du 21 août 1998 à 15h09 en réponse à Cause encore, tu m'intéresses (reçu de Atropos le 20 août 1998 à 15h47).
Bonjour Atropos.

Oui, je suis très conscient que ton tempérament de polémiste ne doit pas toujours être de tout repos. Car, il y a effectivement des gens pour qui une tête qui dépasse est une tête à abattre... Pour eux, cette tête qui dépasse est une menace à leur volonté de contrôle et donc de pouvoir.

Mais pour en revenir au coeur de ton intervention, je suis d'accord avec toi que chacun est davantage touché par une question et veut s'y concentrer. Plusieurs même ne s'enflamment que très épisodiquement.

Pour moi l'important, c'est surtout d'avoir les yeux et les oreilles ouverts. Ne rien prendre pour du cash. Il faut voir en effet que les grandes institutions (compagnies, gouvernements, médias et partis politiques) nous présentent de la réalité que ce qu'ils veulent bien nous montrer. Et quoiqu'on en dise, ils ont de l'influence sur nous et déterminent un peu (sinon beaucoup) notre façon de penser.

À mon avis, le plus important c'est de développer un esprit critique, de développer une conscience sociale pour éviter de se faire manipuler comme des pâtes molles. Et puis, il faut oser faire ces petits gestes, chacun selon nos énergies, pour se sortir de la passivité qui fait si bien l'affaire de ceux qui décident à notre place...


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