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Le mot juste

Envoyé par Catou en date du 03 décembre 1999 à 14h40

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Moi, je suis pour que l'on dise ce que l'on pense. Sinon, il n'y a pas de débats et c'est le règne du mensonge. Et ce mensonge, c'est aussi le règne du statu quo.

Cela dit, dire ce qu'on pense, c'est aussi dire ce avec quoi on n'est pas d'accord, y compris au niveau de l'emploi des mots qui traduisent un point de vue raciste, sexiste ou homophobe. Quant Bratbête parle des tapettes et des fifs à la télévision, c'est normal qu'on s'insurge parce que ces mots-là servent à nous mépriser. Donc, la bataille des mots, c'est aussi la bataille pour le respect. Là où les choses déraillent, c'est lorsqu'on change les mots juste par démagogie alors qu'en fait, on continue à mépriser.

Il y a des fois, il me semble, qu'on a changé de vocabulaire sans expliquer pourquoi. Par exemple, est-ce que le terme mal-entendant est juste une façon moins chocante de parler de surdité? D'après ce qu'on m'a déjà expliqué, un sourd reste un sourd et je ne crois pas qu'il considère ce mot comme une insulte. Sauf que, lorsqu'on est dur d'oreille, on n'est pas nécessairement sourd. On entend mal, ou a a une surdité partielle. Donc, j'ai compris que lorsqu'on parle de mal-entendant, c'est pour désigner un groupe plus large. Même chose pour aveugle et handicapé visuel.

Ce qui n'aide pas non plus, c'est le vocabulaire bureaucratique qui change au gré des modes. Le patient devient un bénéficiaire, qui devient à son tour un client, tout cela pour parler du même malade! Et peut-être aussi pour cacher le fait que le malade se sent de moins en moins soigné! C'est comme pour le chômage. Un Anglais me disait que la Thatcher avait changé une quarantaine de fois la définition du chômeur. Pour cacher l'augmentation du chômage, elle changeait la définition du mot...

Cat.

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