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CONSOMMEZ-VOUS DES MÉDIAS GAIS ?

Envoyé par GDMANIMA en date du 24 novembre 1999 à 17h38

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Combien d'entre eux consultez-vous ? Imprimés, radio, télé, Internet ?

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On est chanceux

Envoyé par Catou en date du 24 novembre 1999 à 21h38 en réponse à CONSOMMEZ-VOUS DES MÉDIAS GAIS ? (reçu de GDMANIMA le 24 novembre 1999 à 17h38).

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... je me disais, d'avoir tant de médias gais au Québec, compte tenu de notre faible population.

Mais, je me disais aussi: comment tout ces médias arrivent à survivre? L'éditorial d'Alain Bouchard dans le RG de novembre est éclairant là-dessus.

Du journalisme engagé et combatif des années 1975 à 1985, nous sommes passés à un journalisme plus «souple», contraint de prendre en compte les aléas financiers du journalisme gai. Si on excepte le succès financier remarquable de Fugues à cause de l'abondance du contenu publicitaire, le journalisme gai demeure une entreprise aventureuse. Les lecteurs et les commerçants n'en semblent pas tous conscients, mais assurer un contenu éditorial qui dépasse l'événementiel au profit d'un contenu plus sérieux est une entreprise difficile, bien qu'indispensable, si on veut continuer de progresser.

Ceux qui pensent que le militantisme et l'engagement du Berdache étaient obligatoires il y a vingt ans, mais qu'il n'a plus sa place actuellement, commettent à mon avis une erreur stratégique qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toutes les communautés gaies au Québec. Les droits que la société veut bien nous concéder au compte-goutte ne sont pas immuables, on ne le répétera jamais assez.

http://www.colba.net/rgmag/rg206/index.html

Certes, je n'ai pas le temps de tout lire ce qui se publie. Tout ne m'intéresse pas également non plus. Mais, je trouve que la qualité générale de nos médias est bonne. Même le très commercial Fugues permet à ses journalistes les plus impliqués comme Denis-Daniel Boullé, André-Constantin Passiour et Claudine Metcalfe de faire des articles substantiels malgré les contraintes d'espace.

Il reste qu'avec la disparition du Berdache, on a perdu une presse qui était associée au mouvement communautaire. Ce serait bien de retrouver aussi, d'une façon ou d'une autre, et peut-être sur Internet pour que ça ne coûte pas cher, un lieu de réflexion et de débat qui soit moins dépendant des contraintes commerciales.

Cat.

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Les médias anglo-saxons plus militants

Envoyé par Lady Xtra! en date du 25 novembre 1999 à 21h20 en réponse à On est chanceux (reçu de Catou le 24 novembre 1999 à 21h38).
Les médias gays anglos-saxons sont plus militants, plus queer que nous, pauvres québécois que nous sommes, encore pris entre le confort et l'indifférence et notre psyché de colonisé soumis né pour un petit pain frette.

Les médias de Toronto et d'Ottawa (Xtra et Capital Xtra) et Fab poussent les revendications gaies avec plus d'ardeur même si, étrangement, les droits gays sont plus définis au Québec qu'ailleurs au Canada. Probablement, on revendique plus fort quand on en a moins ou c'est plus difficile à avoir.

Quoi qu'il en soit, l'avenir du mouvement gay (ou plutot ce que ca devrait être) se trouve ailleurs qu'au Québec. L'avant-garde n'est pas ici, même que l'arrière-garde d'ici est très bonne à nous maintenir dans la philosophie typiquement québécoise du "nous en avons assez gagné, maintenant calmons-nous et essayons de ne pas réveiller le lion hétéro" alors qu'au Canada anglais (et aux States où ils ont une méchante job contre la majorité morale chrétienne et des droits qui reculent dans bien des états) c'est le moment où jamais de revendiquer ou d'exploser encore plus fort, et les essais "queer" et autres n'en finissent plus de paraître.

Je dirais que l'avant-garde ici se trouve chez Michel Dorais et essayons de ne pas le perdre svp, on ne voudrait pas le voir s'exiler dans le Canada anglais pour faire valoir son point de vue.

La philosophie queer se résume à peu de choses. Elle associe le mouvement gay à un mouvement de libération sexuelle et d'épanouissement de la personne, plutot que la création d'une nouvelle catégorie: les 100% gays avec modèle de vie hétéro. Dans le mouvement queer, les bisexuels, les transexuels, et les hétéros curieux ont autant leur place que les 100% gays. On est très loin de ca au Québec, voir les chicanes de clochers à chaque parade gaie.
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