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UN SUJET TABOU ?

Envoyé par GDMANIMA en date du 18 novembre 1999 à 08h56

(source http://shell5.ba.best.com/~artxpo/indv/cdor/NORMAL_3.jpg)

La déviance sexuelle est-elle un sujet tabou pour les gais et les lesbiennes par peur de se voir eux/elles-mêmes taxé/es de déviants par la majorité. Le silence est-il la meilleure solution pour contrer cette perception ?

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Ou sujet «bobo»

Envoyé par Catou en date du 18 novembre 1999 à 10h49 en réponse à UN SUJET TABOU ? (reçu de GDMANIMA le 18 novembre 1999 à 08h56).

(source http://www.webgraphique.com/images/2%2DIc%F4nes%20anim%E9s/jesterCLR%2Egif)

Aborder la sexualité sous la forme de la déviance, ça fait plutôt hôpital psychiatrique...

J'ai jeté un coup d'oeil sur les références de lecture plus bas. J'admets que le texte du département de sexologie de l'UQAM reste prudent. En effet, aborder la sexualité en termes de déviances, c'est le plus souvent une couverture pour imposer une norme sociale généralement hypocrite.

Aujourd'hui, quand on parle de viol, on retient d'abord l'agression physique et non pas le fait que cette agression a un aspect sexuel.

On voit de temps en temps dans les journaux ces histoires sordides de crimes dits sexuels qui sont, visiblement, l'oeuvre de déséquilibrés. Mais, qu'il y ait ou pas une dimension sexuelle dans ces crimes, le point essentiel c'est que des individus déraillent et tombent dans la folie meurtrière.

À l'inverse, quelque soit la façon dont des individus s'y prennent pour assouvir leurs besoins sexuels, si c'est fait vraiment dans le consentement et le respect mutuel, je ne vois pas pourquoi il faudrait parler en termes de déviances, ce qui rime avec maladies et crimes.

En fait, sauf peut-être dans les congrès de psychiatrie, je ne vois pas quel intérêt il a à parler de la sexualité en termes de déviances.

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Bien d'accord, mais...

Envoyé par Lexilé en date du 18 novembre 1999 à 21h50 en réponse à Ou sujet «bobo» (reçu de Catou le 18 novembre 1999 à 10h49).

(source http://www.webgraphique.com/images/5%2DClip%20Art-Thumbnail/clown07%5F01%2Ejpg)

Tu dis Catou "En fait, sauf peut-être dans les congrès de psychiatrie, je ne vois pas quel intérêt il y a à parler de la sexualité en termes de déviances."

Le hic, c'est que ce n'est pas seulement les psys qui utilisent et retiennent l'idée de déviance pour parler des sexualités qui ne correspondent pas à la petite baise du samedi soir du gentil couple brossardois ! Si le mot déviance n'est plus "politiquement correct", il n'en demeure pas moins que personne ne considère comme "normes admises" la pédophilie, l'inceste, la bestialité ? Et pour une certaine partie de notre propre société et pour des sociétés complètes du Tiers-Monde, l'homosexualité demeure une déviance "énorme aux normes";o).

Tu dis aussi : "je ne vois pas pourquoi il faudrait parler en termes de déviances, ce qui rime avec maladies et crimes ?"

Alors comment définir la pédophilie, l'inceste, la bestialité ? Comment réagir face à chacun de ces gestes qui incluent une dimension sexuelle ? Je t'accorde que l'inceste entre adulte est un tabou social et culturel, vieux comme la Terre et quasi universel ? Reste que l'inceste pédophile ou associé au chantage, à la manipulation, etc, et parfois même au viol, demeurent choquantes,voire inadmissibles ! Je veux bien que des mots nous irritent, nous fassent grincer des dents, nous homosexuel/les, parce que nous avons été , et que dis-je, sommes encore trop souvent, victimes de cette notion de "déviance", mais ce n'est pas une raison pour faire table rase du concept et en nier l'applicabilité.

On ne peut remplacer le terme déviance par le terme DIFFÉRENCE dans tous les cas ! Pour l'heure, l'homosexualité est entrée en Occident dans une phase "diffentielle". Reste qu'il y a des comportements sexuels qui ne peuvent être à mes yeux perçus comme étant l'expression nécessaire d'une différence puisqu'ils ont un impact indésirable sur les individus qui s'y retrouvent impliqués. Et ceux qui m'apparaissent inacceptables sont ceux, comme tu le dis, où il n'y a pas consentement et équilibre entre les partenaires.

J'avoue que le sujet est lourd, et que l'on peut facilement s'y brûler les ailes... De là à garder le silence, il y a une différence...


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Le chum du fils de la cousine à ma mère

Envoyé par Lady JE en date du 18 novembre 1999 à 23h26 en réponse à Bien d'accord, mais... (reçu de Lexilé le 18 novembre 1999 à 21h50).
Faut pas s'attendre à du "JE" avec un sujet comme ca, merci l'Exilé pour ton effort de susciter une reaction mais j'ai bien l'impression que je vais devoir faire cavalier seul vendredi. Une chance que nous avons acheté de la craie pour le tableau.
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